Lhexee est quelqu’un d’assez sympathique. Souriante, agréable, extravertie, parfois un peu trop. Elle aime la compagnie, mais la solitude ne la dérange pas non plus. Un peu fofolle sur les bords, elle aime raconter des blagues plus ou moins drôle, des petites anecdotes –dont on ne sait pas si elles sont vraies ou non, d’ailleurs, afin de mettre son auditoire en confiance. Il lui arrive parfois d’avoir des accès de sauvageries, et s’isole alors quelques temps, seule. Son enfance ayant été … Assez difficile, il lui arrive, dans certains cas, que son sourire s’efface de son visage. Elle passe beaucoup de temps à collectionner des vêtements qu’elle s’amuse à détourner, à coudre et recoudre, ce qui lui donne un style particulier. Lhexee reste pourtant quelqu’un de très « nature », avec un bon instinct, et un sens de déduction bien développé. Elle est capable d’imaginer des histoires assez rapidement. Ça ne sert pas à grand-chose, mais ça occupe. Elle fait parfois un peu enfant, mais elle est très responsable et mature, et est capable de se débrouiller seule en toutes circonstances. Malgré son caractère joyeux, Lhexee est une pessimiste dans l’âme, capable de s’imaginer les pires scénarios –c’est comme un jeu pour elle. Même si elle est d’un naturel agréable et facile à vivre, il ne faut pas l’énerver ou la chercher. Elle est dotée d’un bon sens de la répartie, et sait se défendre si besoin est. Don’t touch.

Elle n’a pas eu de chance.
Du moins, pas dans la première partie de sa vie.
Un accident de voiture. Un flash. Elle avait cinq ans.
Elle est la seule survivante de l’accident. Un jour pluvieux, un camion grille la priorité, tuant sur le coup sa mère. Son père est mort avant d’arriver à l’hôpital. Quant à Lhexee, après cinq jours dans le coma, elle se réveille enfin, orpheline. Elle n’a pas de famille proche, de sang, alors on cherche à la faire adopter. Malheureusement, on la trimballe de famille en famille, toutes ne lui accordant qu’un minimum d’attention. Tout ce qu’elle fait, c’est travailler. Elle passe parfois des heures à traîner au collège, puis au lycée, ou à la bibliothèque. Sa seule arme à l’époque, c’est son humour. Elle est trimballée de ville en ville, et n’a jamais le temps –ou l’envie, de se faire des amis. Pourtant, un jour, à douze ans, elle tombe dans une bonne famille, à Nightfield. Les Jane. Ils l’adoptent, et lui donne leur nom. Ils ont un enfant de son âge, Thomas. Ils s’entendent bien, et Lhexee pense que son avenir est enfin clair. Thomas lui transmet sa passion pour les armes à feu, lui apprend à se défendre. Leur relation est ambigüe, mais ça ne dérange personne. Deux ans passent. Tout va bien, jusqu’au jour où un nouveau drame agite sa vie ; ses parents adoptifs meurent à leur tour dans un accident de voiture. Même cadre, même circonstances. Lhexee est toujours vivante, Thomas est gravement blessé. Il refuse de la voir, refuse de lui parler. Il pense que c’est sa faute, qu’elle est maudite. Elle avait quatorze ans. Elle est en âge de se débrouiller seule, du moins, elle le décide. Elle se dégote un appartement, accumule les petits boulots, tout en suivant des cours du soir. Elle se trouvait dans ce même appartement, astiquant son arme à feu, quand la centrale explose. Un flash de lumière, et puis, plus rien. Elle se réveille, elle ne sait pas quand, ne sait pas pourquoi ou comment. Elle sent que quelque chose change en elle. Et tout change, autour d’elle. Sa vie aussi, invariablement.

Lhexee possède un AK-47, une arme à feu longue, mais relativement légère et simple d’utilisation. Celle-ci possède tout de même une particularité ; ses balles, en plastique dure, son fumigènes. Elles peuvent toutefois blesser. La fumée n’est pas nocive pour l’organisme, mais ce n’est certes pas marrant de se retrouver avec un trou dans le corps et de la vapeur aux couleurs aléatoires qui en sort. La jeune fille est d'ailleurs étrangement immunisée contre la fumée colorée. Elle est très attachée à son arme, ne s’en sépare que très rarement. C’est une sorte de compagne, qu’elle passe beaucoup de temps à astiquer, nettoyer, démonter et remonter. Elle la maîtrise très bien, sait parfaitement viser et tirer. Elle ne l’utilise pourtant qu’en cas d’extrême nécessité. Et puis, voir un beau bébé comme l’AK braqué sur soi, ça suffit à en calmer plus d’un, non ?