Jun est... Instable. La plupart du temps, elle est extravertie, joyeuse et ouverte. Elle part du principe que chaque personne a quelque chose de bien en elle. Très à l'aise, elle risque de vous poser un tas de questions plus ou moins gênantes. Même si elle a des réactions parfois bizzares. Elle peut, par exemple, se mettre en colère pour un simple mot de travers, ou au contraire, se mettre à pleurer pour un rien. Et changer d'humeur à la seconde suivante... Elle peut aussi vous menacer avec son arme pour vraiment pas grand chose. Lunatique, en effet. Elle parle peu de son passé, et les circonstances de la mort de son père sont obscures...

Elle n'est pas violente, mais manie son arme à la perfection : ne la provoquez pas.

Bip... Bip... Bip...

Une fille ! Le bébé était une fille ! La sage femme coupa le cordon, attendant que le nourisson pousse son premier cri, qui permettrai à l'air d'entrer dans ses poumons. Le cri ne vint pas. La sage femme tapota le dos du nourisson, sans succès. Frappa avec plus de force. Le cri tant espéré sortit de la bouche du nouveau né. Voilà, enfin ! Il était en bonne santé !

Bip... Bip... Biiiiip...

La sage femme regarda la jeune mère. Un filet de sang de plus en plus inquiétant s'échappait de son vagin. L'infirmière s'approcha, et ne pu que constater les dégats. La mère ne respirait plus, c'était trop tard.

-Elle est morte.

L'infirmière se tourna vers Matthew, la mine déconfite. Celui-ci la dévisagea, sans comprendre. Il avait l'impression qu'un parpaing était tombé sur son estomac.

- Non ! Ce n'est pas possible !
- Hémorragie interne. Je suis sincèrement désolée.
- Je ne vous crois pas, vous mentez !

Rendu fou de rage par la colère et le chagrin, Matthew écarta la sage femme et prit sa femme dans ses bras. Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas être morte. Pas après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. On ne meurt pas pendant un accouchement, on ne meurt pas en donnant naissance à sa fille. Matthew ne pouvait pas y croire.

- Jun... Jun... Ne m'abandonne pas.
- Je n'ai rien pu faire.
- Non... Non...

Le jeune homme sera le cadavre de sa femme dans ses bras. Longtemps. Quand il la reposa, son regard tomba sur le berceau. Sa fille. Leur fille. Ils avaient prévu de l'appeller Eddie. Il tendit ses bras vers le nourisson endormi, et de sa voix tremblante, dit :

- Jun... Jun Eddie Bellamy. Ma fille.

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Jun releva la tête. Où était-elle ? Quel était ce grand bruit qui avait ébranlé l'orphelinat ? Enfin... Plus qu'ébranlé. La bâtisse qui lui servait de maison depuis la mort accidentelle de son père n'était plus qu'un tas de ruines fumantes. La centrale ! c'était la centrale qui avait explosé ! La jeune fille en était à présent certaine.

Libérée de l'orphelinat. La nouvelle vie pouvait commencer.

Un fouet. A première vue, rien ne montre que Jun est armée. Normal, il est caché dans le manche de son ombrelle. Il lui suffit de dévisser l'éspèce de petite boule au bout du manche, et le fouet glisse en un clin d'oeil dans ses mains. Mais attention, ce fouet n'est pas tout à vait comme les autres : sa lanière est brûlante. Si vous le touchez au niveau du manche, la pire chose que vous risquez est un caca nerveux de la part de Jun. Mais si vous avez le malheur de ressentir sa morsure... Une jolie brûlure est offerte en prime. Et vos vêtements sont brûlés à l'endroit où la lanière vous a touché. Et pan, on vous avait bien dit de pas toucher à l'ombrelle èé