J'ai aussi mangé du dauphin, Flipper n'était pas si malin. | Private.

Giotto & Ambrosie.

Vidée, c'est effrayant.
Ambrosie a pénétré la vieille bâtisse dont l'architecture était attrayante, ainsi que ces vitraux qui, de l'extérieur, brillant sous la lueur de la lune. Une église ce devait d'être ouverte à tout heure de la journée, tout comme de la nuit. Le Refuge du Seigneur.
Dehors, il faisait noir. Noir. Mon dieu, comme ça l'effrayait, seule. Sans doute une raison de plus pour laquelle elle était entrée ?
Elle avait passé de longues minutes à simplement observer l'intérieur. Tout était abîmé, vieux, les murs de pierre possédaient quelques légère fissure, alors que leurs roches étaient victime de l'érosion. Les anciens vitraux coloré laissaient entré le peau de lumière externe, projetant ainsi les couleur en dégradé contre le sol.
Elle s'était assise sur l'un des vieux bancs en bois, tout devant, qui avait grincé sous son poids. Bois sec et non entretenu, le vernis étant jauni et commençant à partir. Elle restait dans le silence, le moindre bruit qu'elle pourrait causé résonneraient pour son plus grand malheur.
Devant elle se dressait un vieil autel, sur lequel une sorte de drap fin et rouge, orné de fil d'or, reposait. Il était rongé par le temps et les mythe, arrachant un fin sourire à la brune, alors que les habituel chandelier peint en or étaient renversé sur le sol, la bougie qu'ils devaient porter au sol.
Lentement, elle se leva, refaisant geindre le banc sur lequel elle était, et s'avança vers l'autel. Elle ramassa la bougie normalement blanche, devenue grisâtre, jaunâtre avec le temps, et la posa sur l'espèce de table de pierre.
La nymphe posa doucement ses mains sur la pierre froide qui lui arracha un frisson, lui dressant les poils de l'échine, alors qu'elle hocha la tête.
C'était bizarre comme installation. Qu'est-ce que ça faisait d'être installer là ? On ressentait quoi, couchée sur cette chose ?
Etirant ses lèvres sucrée en un sourire amusé, elle pris appuis et s'assit dessus. Elle faisait tout dans des gestes lent et prudent, elle n'osait pas faire le moindre bruit, ça l'aurait elle-même inquiété, et sans doute attiré des gens.
Toujours avec cette prudence, elle se tourna pour mettre ses jambes sur la stèle, finissant par se coucher au centre de l'autel. La brunette plia légèrement ses jambes, joignant ses mains sur le dessus de sa poitrine, fixant simplement le plafond, sur lequel était dessiné l'ancestral Jésus.
Inclinant doucement la tête, elle observait les vieilles peinture au dessus d'elle, essayant de déchiffrer leur signification.

< C'est juste étrange... >

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Jamais plus.

Il avait entendu dire qu’une jeune fille correspondant à l’Ambrosie qu’il avait connue, aurait été vue dans Nightfield. Quand le blond avait entendu ça, son sang n’avait fait qu’un tour dans ses veines. Il avait toujours adoré la jeune fille. Les deux s’étaient connu lors de transaction entre la mafia et le père d’Ambrosie. Alors enfants, ils étaient devenus amis rapidement. En même temps, on est capable de se replier sur n’importe qui ou même n’importe quoi quand on est qu’un gosse au milieu de tous ces mafieux qui tuent sans aucune pitié.
Cet homme savait quelque chose sur son amie. C’était lui qui avait lancé toutes les rumeurs concernant sa présence en ville. Giotto était accompagné de trois gardes du corps, mafieux eux aussi. Il attrapa le type par le col du tee-shirt et le plaqua sur le mur, gardant son sang-froid. Totalement calme, il lui décocha un coup de poing dans la mâchoire. Il avait l’habitude de ce genre d’interrogatoire. La tête du gars fit un écart à cause de la frappe du parrain. Raffermissant sa prise sur le col de l’autre, il augmenta la pression contre le mur.

▬ Où est-elle ? demanda-t-il sans signe d’émotion.

« J’ignore de qui vous parlez. » lança l’autre, espérant qu’il avait à faire à quelqu’un de naïf.

Bien, il le prenait pour un imbécile.
Sans un mot, d’une seule main, il écarta sa cape noire, découvrant deux revolvers à sa ceinture. Il laissa le temps à l’homme de bien les regarder. Une expression de frayeur se logea sur son visage.

« Elle.. Elle vient d’entrer dans l’église… »

Uh ?
L’église était… à cinquante mètres derrière lui.
Il lâcha le type qui tomba au sol, contre le mur. Il se releva péniblement et remis son col tant bien que mal. Giotto lui tourna le dos, marchant vers l’église dans l’espoir d’y trouver son amie d’enfance. Il s’arrêta un instant à l’entrée de l’édifice, observant les portes. Elles étaient énormes, en bois, usées. Moches comparées à l’intérieur d’un monument de ce genre.

▬ Laissez-moi seul. Lança le blond en poussant les portes massives du bâtiment.

La lumière filtrait à travers les vitraux, faisant danser des couleurs chatoyantes sur le sol. Des peintures sur les murs. Les bancs, bien disposés en rangées devant l’autel. Et sur ledit autel, une jeune fille allongée. Le parrain fit quelques pas vers la table religieuse, ne croyant pas au fait qu’il revoyait enfin son amie. Était-ce vraiment elle ? Oui, pas de doute possible.

▬ … 'Beth ?

Jamais plus…

Try.
Après mainte essaie, elle finit par renoncer. Essayer de visualisé les formes exacte et ce que l'artiste de base avait dessiné sur les parois de cette église était visiblement devenu quelque chose d'un peu trop compliqué.
Après de longues minutes, elle ferma les yeux et souriant paisiblement, se laissant penser, se laissant rêver.
Du moins, avant ne serait-ce qu'elle puisse se laisser entièrement allée à son esprit et imagination, l'horrible grincement des massives porte de la bâtisse se mit a résonné. Elle ouvrit subitement ses yeux colorés, sans pour autant regardé vers la source du bruit.
Et si c'était un monstre ? Et si c'était un zombie ? Ou encore un fantôme ? Ou si c'était même un agresseur...
Elle déglutit difficilement à la dernière pensée, osant jeter un regard un coin, rapide et vif, qui ne lui fit entrevoir qu'une simplement silhouette. Humaine.
Elle pouvait déjà oublié le fantôme et même le monstre. Mais la théorie du zombie, d'un potentiel violeur ou même d'un démon restaient toujours présente dans son esprit. Closant ses yeux, elle eut un soupire inaudible avant de lentement tourné la tête en rouvrant les mirettes, quitte à avoir un problème, autant le voir venir d'en face.
Ambrosie ne voyait pourtant qu'une simple silhouette se dessiner et s'avancer jusqu'à elle, et lorsqu'elle la jugeait trop prête, elle baissait les yeux pour regarder le sol, jusqu'à clore ses yeux comme si elle attendait, le plus simplement du monde, ne se fiant plus qu'aux bruit de pas.

▬ … 'Beth ?

Les bruits cessèrent, et une voix s'éleva. Sa voix.
Surprise, et sans doute pleine d'espérance, elle afficha une moue surprise en rouvrant subitement les yeux. La brune se redressa sur la stèle, s'appuyant sur ses coudes en laissant son regard dévisagé le jeune homme.
Simplement surprise, étonnée mais également dans l'incompréhension, elle descendit de son autel et se plaça face au blond. C'était vraiment lui ?
Genre, il était vraiment là, ici, dans cette zone si peu habité ? Il était réellement comme elle et les autres, avec une petite particularité ?
Elle inclina doucement la tête avant d'étiré ses lèvres en un sourire heureux, s'arrêtant à quelques centimètre de lui.

< Giotto ? >

Pour réalisé, pour se prouvé que c'était simplement vrai.
Dans son élan de gaieté, simplement pour suivre son caractère, elle le pris subitement dans ses bras, l'enroulant par la taille en posant sa tête contre son torse, simplement contente.

< 'otto! >

Elle se serra contre lui pendant de longue seconde. Rassurée de le savoir vrai, elle finit par le relâché et se recula, tout sourire, les yeux pétillant.

< Ca fait vraiment longtemps. >

Simplement joyeuse d'avoir retrouvé son ami, avant de réalisé ce que ça voulait signifier.

< ... Mais donc toi aussi tu as eut droit à l'explosion et tout le tintouin.. >

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La jeune fille se redressa sur l’autel. L'espace d'un instant, il sembla au jeune homme qu’elle ne le reconnaissait pas après une dizaines d’années passées l’un sans l’autre. Il sourit, avec l’espoir que peut-être qu’elle le reconnaîtrait.

« Giotto ? » demanda-t-elle comme pour s’en assurer.

Apparemment oui, puisqu’elle se jeta dans ses bras. D’abord un peu gêné, il prit ensuite part à cette démonstration d’affection.

« 'otto! »

Au bout de quelques secondes, la brune relâcha son étreinte et Giotto put enfin la regarder en face. Elle avait changé. Elle avait grandi. Pourtant, en la regardant, il lui semblait revoir les heures de jeu qu’ils avaient passées ensemble, comme ils avaient rit malgré la situation. L’un avait été kidnappé par la mafia, l’autre avait un père… étrange. Enfin, ça, le blond ne l’avait su qu’après. Elle fit quelques pas en arrière et le regarda.

« Ca fait vraiment longtemps. »

Oui, vraiment longtemps…
Le parrain n’osait pas parler, de peur de gâcher leurs retrouvailles. Dix années environ, qui les avaient séparés.

« … Mais donc toi aussi tu as eut droit à l’explosion et tout le tintouin.. »

Son sourire s’effaça. Il était embêté. Il avait peur de lui faire peur. Est-ce qu’il devait vraiment lui dire ? Et la mafia… Que dirait-elle si elle apprenait qu’il était maintenant un parrain de la mafia ? Il l’adorait, mais serait-ce autant réciproque si elle savait ce qu’il était devenu ? Beaucoup de question qui se bousculaient dans sa tête.

▬ Oui, j’y suis aussi passé…

Machinalement, il écarta sa cape et on put apercevoir le reflet de la lumière du jour sur les revolvers.

Ouate de phoque.
Il semblait ne pas réellement savoir comment réagir, sans doute la gêne des retrouvailles, ça arrivait souvent. Qu'importe, elle n'allait pas réagir comme lui, bien au contraire.

▬ Oui, j’y suis aussi passé…

Intriguée, elle haussa les sourcils en le regardant de haut en bas, cherchant sans doute une anomalie qui allait trahir ce qu'il avait hérité.
Pourtant, il fit simplement un geste, dégageant sa longue cape noir, ne laissant qu'uniquement voir un reflet métallique près de sa ceinture. Une arme ? Inclinant la tête, elle reposa ses yeux dans les siens. Elle eut un petit sourire tendre et un regard d'abord intrigué, puis simplement doux en joignant ses mains dans son dos.
Finalement, sans doute trop curieuse, elle s'approcha, se mettant presque contre lui, ne regardant que là où il avait ses armes, passant sa main sous sa cape pour la lui écarter, frôlant ainsi l'objet de sa curiosité. Elle passa délicatement ses doigts dessus, juste intriguée, avant de légèrement se redresser et de replanter son regard dans celui du jeune homme.

< Qu'ont-ils de si particulier ? >

Certes, elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas la violence, elle n'aimait pas les armes, mais que pouvait-elle actuellement faire, hormis comprendre leur fonctionnement ?

< Viens. >

Elle lui prit la main en même temps que sa voix douce s'éleva, tournant gracieusement sur la pointe de ses pieds en l'amenant avec elle vers l'autel. S'asseoir sur la pierre allait être plus confortable que sur les bancs moisis.
Une fois devant la stèle, elle le lâcha doucement et retourna s'asseoir dessus, croisant ses jambes avant de sourire. Howi, elle souriait tout le temps la 'tiote.
Tirant sur ses manches pour cacher ses mains à l'intérieur, afin d'un peu se réchauffer, elle se tourna vers le blond.

< Et ensuite, raconte moi un peu ce qu'il c'est passé, depuis... >

Sa voix était basse et douce, une brise musicale.

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Il avait toujours eu une sorte de fascination pour ses armes. Il lui arrivait des passer des heures à les observer, les détailler sous tous les angles. Toujours cette admiration pour les armes à feu. Parfois, il restait seul pour les regarder, et au bout de quelques heures un garde du corps venait s’inquiéter, mais le parrain n’avait pas bougé.

La jeune fille s’approcha et écarta la cape du blond, sans doute pour mieux observer d’où venait cet éclat. Elle fit plusieurs allés-retours entre les yeux de Giotto et des ses pistolets.

« Qu’ont-ils de si particulier ? »

Le jeune homme écarta une mèche de cheveux rebelle du visage de son amie avec douceur. Il sourit.

▬ J’y suis très attaché, c’est tout ce que tu as besoin de savoir, murmura-t-il.

Certaines choses ne doivent pas être dites, c’est pour ça qu’on ne les dit pas.

« Viens. »

Elle lui prit la main et l’emmena jusqu’à l’autel, où elle s’assit à nouveau. Le blond la regarda, toujours souriant. Il resta debout, face à elle, à quelques dizaines de centimètres. Elle avait l’air d’avoir froid.

« Et ensuite, raconte moi un peu ce qu’il c’est passé, depuis… »

Le jeune Thergal se figea. Finalement, il n’aurait pas réussi à éviter le sujet. Elle aurait su un jour, de toutes façons. Le plus tôt serai le mieux, elle pourrait lui pardonner. Ou pas.

▬ Je suis dans la mafia.

Sa voix se brisa. Que pouvait-il ajouter ?
Il se détourna d‘elle et fit le tour de l‘église, ne voulant pas soutenir le regard de la jeune fille. Il ne voulait pas non plus qu’elle pense qu’il avait commis des horreurs.
Il sortit une cigarette de sa poche et l’alluma. Finalement, il revint vers la brune.

▬ Tu as froid ?

▬ J’y suis très attaché, c’est tout ce que tu as besoin de savoir.

Effectivement, rien qu'avec cette phrase, elle comprit qu'elle n'avait pas à surenchérir et lui en demander plus. Bien que ça lui brûlait les lèvres, sa curiosité ayant été ébranlée, mais par simple notion de respect envers son ami, elle n'allait pas en demander plus.
Contrairement à elle, il semblait préféré rester debout. Elle se sentit grosse feignasse, tout d'un coup. Elle eut un petit sourire gêné, en le regardant, jusqu'à ce qu'il se fige, plus rien, et elle battit des cils, inclinant doucement la tête.

▬ Je suis dans la mafia.

Wait. WHUT ?
Elle écarquilla les yeux une fraction de seconde en se raidissant, le regardant se défiler, dubitative. Elle glissa ses mains enfuient dans ses manches entre ses cuisses pour conserver la chaleur, alors qu'elle ne faisait que le suivre du regard, ses yeux colorés semblant perdue sur la silhouette du blond.
Elle trouvait ça étrange, elle trouvait ça bizarre. A vraie dire, elle ne venait même pas à y croire. Ambrosie s'évada dans ses pensées, essayant d'imaginer comment cela pouvait aurait-il pu être simplement possible. Qui plus est, elle n'y connaissait strictement rien à cette histoire de "mafia", le peu d'information qu'elle pouvait avoir étaient là grâce aux films, et sans plus.
Elle fixait son ami machinalement, ses yeux suivait sa silhouette de façon robotique, sans qu'elle ne le veuille vraiment.
Le bruit métallique du briquet la fit sursauter, revenir sur terre en un petit frisson de surprise, regardant ensuite autour d'elle. Il finit par revenir vers elle, la cigarette au bec, elle chercha immédiatement son regard. Un petit sourire tendre mais à la fois légèrement forcé sur le visage, les yeux devenu mis clos.

▬ Tu as froid ?

Elle eut un petit soupire avant d'élargir son sourire comme elle le pouvait, ne bougeant pourtant pas de l'autel bien que l'idée de rejoindre le blond campait dans son esprit.
Elle hocha la tête comme pour lui répondre, alors qu'elle se mordit machinalement la lèvre.

< Un peu, mais qu'importe... >

Petite voix douce et fluette, un peu gênée aussi, alors qu'elle regardait le sol.
Un autre petit soupire, et elle remonta lentement son regard sur Giotto, haussant les sourcils en relâchant ses épaules.
Elle délogea une de ses mains et tendit le bras en se penchant légèrement, attrapant la cigarette qu'il était occupé de fumer, l'attrapant entre deux de ses doigts et la lui prenant. Elle avait des gestes lent et tendre, pas quelque chose de furtifs. Elle la rappa contre l'autel, écrasant la cendre en gardant le cadavre entre ses doigts, avant de reposer ses yeux dans ceux du blond, vide d'expression.

< Arrête cette cochonnerie. >

Un ton un peu plus grave, peut-être un peu plus froid, même si pour une personne normal ça restait une parole douce.
Elle n'aimait pas la cigarette, c'était mauvais, sa puait, certes ça ajoutait un charme et une classe, mais c'était juste quelque chose de nocif, et ça elle n'aimait pas.

< Et explique moi cette histoire, j'ai... J'ai quand même du mal à comprendre... Et à y croire, aussi. >

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Il ignorait si c’était une bonne chose de lui avoir révélé ce qu’il faisait. Le blond ne voulait pas lui faire peur. Il savait qu’elle était sensible.

« Un peu, mais qu’importe… »

Son regard se reposa sur lui. Elle tendit la main et prit sa cigarette, puis la frotta sur l’autel. Le garçon la regarda sans broncher, avec amusement. Un grand sourire s’étala sur son visage. Si frêle dans un monde de brutes…

« Arrête cette cochonnerie. »

Légèrement plus dur comme parole. Le jeune homme fut tenté d’en rallumer une autre, mais il doutait que ça plaise vraiment à son amie. Pourquoi gâcher ces retrouvailles à cause d‘une clope ?

« Et explique moi cette histoire, j’ai… J’ai quand même du mal à comprendre… Et à y croire, aussi. »

Vivement, le blond passa une main à sa ceinture et effleura un de ses revolvers. Il lui semblait avoir entendu du bruit dehors. Son regard parcouru les alentours. Tout était calme, rien n’avait bougé. Soudain, le garçon se plia en deux, crispé, en se tenant la tête.

Quelque chose avait changé. Lui.

Spoiler:

Le garçon se redressa lentement, un sourire aux lèvres. Il passa sa main dans se cheveux dans un geste las, ses yeux se reposant doucement sur la jeune fille. Il la détailla avidement. Amusant. Comment avait-il pu se retrouver ici avec cette fille ?

Arsoihibleuhbleuh.
Il n'avait pas vraiment réagit, ou même répondu à ce qu'elle lui demandait. Il souriait, comme amusé, de ses réactions qui s'avéraient sans doute purement puérile.
Elle crut un moment qu'il évitait ses questions, qu'il refusait sans doute de lui répondre, par peur, par honte, ou simplement parce qu'elle l'ennuyait. Ça devait être ça, oui.
Il eut un réflexe bizarre, écartant sa cape d'un geste rapide en allant frôler son arme en regardant ailleurs, comme si un bruit l'avait intrigué, chose que elle, elle n'avait strictement pas entendu. Elle, elle se pencha légèrement sur le côté, pour se décaler du jeune homme et regarder en direction de la porte, l'air ahurie et perdue.
Rien, rien du tout.
Pourtant, subitement, son ami fut pris d'une semblable frénésie, se tenant la tête en se pliant en deux, comme si il souffrait, ce qui ne fit que inquiéter la brune.
Celle-ci descendu de l'autel aussitôt, se précipitant vers lui, apeurée par son état, et posa sa main sur son épaule, essayant de comprendre sans doute, remontant sa main lentement dans sa nuque juste avant qu'il se ne se redresse le plus naturellement du monde.
Ambrosie laissa sa main dans la nuque du blond, plantant son regard dans le sien, toujours aussi inquiète, n'aimant pas cette subite phase.

< Giotto, est-ce que... Tu vas bien.. ? >

Sa voix tremblotait un peu, hochant la tête avant de remettre une de ses mèches brune derrière son oreille.
Qu'avait-il eut ? Une énorme migraine, subite ? Ca serait étrange... Peut-être qu'il avait une puce dans le cerveau qui, visiblement, venait de lui lancer une impulsion électromagnétique qui lui fit mal ? Trop étrange... Etait-il... Posséder ? Oui, là, tout s'expliquait... Mais ne change pas d'attitude, Ambrosie, si le Mâlin possède son corps, il ne doit pas voir que tu le sais...

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Qu’est-ce qu’il venait faire ici ? Il n’en savait foutrement rien, et n’avait pas d’attirance particulière pour les églises. A moins que ce soit à cause de cette fille. Son visage s’assombrit soudainement en la regardant s’approcher de lui. Le contact de la jeune fille lui donna un frisson le long du dos. Elle posa sa main sur son épaule, le fixant. Le blond soutenu son regard sans broncher, un sourire en coin revenant s’afficher sur sa figure progressivement.

« Giotto, est-ce que… Tu vas bien.. ? »

Le garçon resta impassible quelques secondes, aucune émotion ne parvenant à percer son sourire ; puis, passé ce délai, il faillit éclater de rire. Avec quelques efforts, il parvint à garder son sérieux - si peu qu’il en ai.

▬ Qui es-tu ?

Froncement de sourcils.
Vague intuition qu’elle, le connaissait déjà. Sa main effleura à nouveau ses armes, comme pour s’assurer qu’elles seraient là s’il avait besoin de se défendre. Cette fois, elle resta près de sa ceinture, préparée pour tirer rapidement le revolver de son étui. La brune était étrange. Le parrain était tendu, sa main crispée à sa taille.
Autre bruit, presque imperceptible qu’il lui sembla entendre. Il essaya de l’ignorer.

Après quelques secondes, il se redressa doucement, sa main glissa de sa taille et vint se poser sur la joue de la brune. Il l’observa une énième fois, tentant de se remémorer si son visage lui était familier. Son regard planté dans le sien, il fit un tour autour d’elle.

Ultra-court et à chier, sorry :c

Lol ?
Il était bizarre. Il la regardait droit dans les yeux, comme il aurait pu le faire d'habitude, mais à vraie dire, elle se sentie gênée, mal à l'aise. Elle baissa simplement le regard en retirant sa main, se mordant machinalement la lèvre en joignant ses mains dans son dos.

▬ Qui es-tu ?

Un petit sursaut de surprise, une mine nettement étonnée, ses grand yeux colorés écarquillé, entrouvrant la bouche. Il avait froncer les sourcils et l'attitude qu'il arborait était bizarre, c'était désagréable, peut-être était-ce une blague ? Mais oui, ça devait être ça.

< Mais, Giotto, Ambrosie... Arrêtes ça, ce n'est vraiment pas drôle.. >

Elle fronça également les sourcils, sans doute inquiète, et il posa sa main sur sa joue. Ca, par contre, elle devait avouer qu'il n'avait pas vraiment dans son habitude de le faire, et perdue, elle le regardait, tentant de chercher dans son regard une explication logique à ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'il osa tourner autour d'elle.
Analysée. Dévisagée. Critiquée.
Elle se sentit mal dès qu'il fit ça, elle se sentait jugée, et surtout analysée physiquement. C'était ça, le pire, elle n'aimait pas ça, elle se sentait gênée.
Elle contracta les mâchoires et baissa la tête, cachant ses yeux de sa mèche brune, se reculant même du jeune blond.

Meuf, je peux pas faire mieux là, en fonction de ce que tu répondras.

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Uh ?
Elle avait l’air de ne pas le croire. Elle était étonnée. Elle ne comprenait pas.

« Mais, Giotto, Ambrosie… Arrêtes ça, ce n’est vraiment pas drôle.. »

Il avait une tête à faire des blagues ? Il pencha la tête sur le côté, perplexe. Non, vraiment, elle ne lui disait rien. Le blond se rendit compte qu’elle semblait surprise. Très doucement, sa main glissa du visage de la jeune fille et revint contre sa jambe - sa jambe à lui è_é.

▬ Allons, ne soit pas gênée, tu es une jolie lady. … Je peux t’appeler Ambro-chan ? ♥

Elle recula, comme effrayée, et le blond se rapprocha, toujours le même sourire au lèvres. Il était d’humeur joueuse, aujourd’hui. Il avait envie de s’amuser, il avait envie d’une clope. Tant pis, il ferait sans.
Le jeune homme planta ses yeux dans ceux de la jeune fille. Il espérait y lire de la peur, de l‘incompréhension. Il aimait quand elles avaient peur. C’était si drôle.

Intérieurement, il délirait complètement. Son cerveau fonctionnait, mais pas normalement. Ses muscles se contractaient, puis se relâchaient subitement. Parfois, un voile flou passait devant ses yeux pendant quelques secondes, puis il revoyait de nouveau clair. Son corps ne lui répondait plus totalement.
Extérieurement, il était totalement serein et calme. Son regard ne cillait pas face à la demoiselle brune.

▬ Ne me regarde pas comme ça, tu me ferais presque peur, lança-t-il tout sourire.

Il passa sa main dans ses cheveux nonchalamment et se détourna et souriant de la fille. Lancinants maux de tête. Grimace. Le blond réprima l’envie de demander de la morphine à la brune. Ça l’aurait étonné qu’elle se balade avec de la morphine… Bah, évidemment, il n’y avait que lui pour faire ça. Trop mal, tant pis.

▬ T’as de la morphine ?

Gros doutes.

Elle alla se coller contre l'autel, gardant les mains jointes dans son dos, se mordillant l'intérieur des joues avant de légèrement relevé la tête pour oser un regard.

▬ Allons, ne soit pas gênée, tu es une jolie lady. … Je peux t’appeler Ambro-chan ? ♥

Elle entrouvrit la bouche, pourquoi cette question ? Autant il l'appelait encore comme bon lui semblait, autant, avant, jamais il ne lui avait dit qu'elle était une, pour citer ses mots, " jolie lady. "
Elle ne fit que hocher furtivement la tête, en haussant une épaule, comme si elle en avait que faire, mais à la fois gênée par de tel parole. Complexée, simplement.
Esquivant d'ailleurs son regard, refusant de voir ses yeux orange, étrange.

▬ Ne me regarde pas comme ça, tu me ferais presque peur.

Froncement de sourcil. Elle ne savait pas comment le prendre, mais mal indubitablement. Elle ne comprenait même pas pourquoi, tout bêtement, il venait lui dire ça. Baissant le regard, elle en vint même à légèrement rougir, murmurant même une excuse, non sûre qu'il l'ait comprise d'ailleurs.
Machinalement, ses doigts, dans son dos, se mirent à chipoter à la pierre de l'autel, la griffant avec ses ongles ou en pianotant dessus.
L'atmosphère semblait étrange pour elle, quelque chose la rendait lourde à ses yeux.

▬ T’as de la morphine ?

... Et ce n'était absolument pas ce genre de demande qui allait la mettre à l'aise. Elle ne se trimballait certes pas avec de la morphine sur elle, malheureusement, et ne savait pas vraiment où en trouver. Surtout à cette heure si tardive.
Là, elle était vraiment étonnée. Les yeux grand et rond, les pupilles écarquillée et plantée dans les yeux du blond, les sourcils haussé et les lèvres à nouveau entrouverte. D'abord, elle s'imagina qu'il se moquait d'elle, mais à en voir sa tête, non.

< Heu, je... Pas sur moi, non, désolée... >

Elle eut un peu de mal à lui répondre, baragouinant cette phrase en buttant pourtant sur quasi tous les mots, puis regarda autour d'elle.
Pourquoi pas dans l'église ? Les prêtres devaient bien faire passer la douleur des enfants de chœur après leur passage dans le confessionnal.
Hmpf, cela dit, si c'était le cas, les toxicomanes du coin l'aurait déjà prise... Donc, ce n'était pas ici qu'ils allaient en trouver. Levant les yeux, elle regarda un des vitraux de l'église, cassé, par lequel filtrait un rayon lumineux, crémeux, en provenance de la Lune, alors qu'un cris d'oiseau déchira l'air.
Well, ils allaient peut-être pouvoir lui servir, une fois, ces bête volatile ? Ou pas, en fait, la nuit, rare étaient-ils, et elle n'avait pas fait amis-amis avec les chauve-souris. Soupire.

< ... Où as-tu mal ? >

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Réellement surprise.

« Heu, je… Pas sur moi, non, désolée… »

Hrem, ça confirmait ce qu‘il pensait : il était vraiment le seul à se balader avec de la morphine dans les poches. Très utile. On peut shooter n’importe qui par exemple, à coup de morphine, dans la rue. Et ça soulage. Ça fait vomir, ça donne des nausées et des somnolences aussi, accessoirement.
La jeune fille regarda par un carreaux brisé, d’où la lune filtrait.

« … Où as-tu mal ? »

Un grand sourire revint pour la énième fois sur sa figure. Avant de comprendre. Il aimait les approcher, mais c’était tellement plus marrant quand elles se débattaient. Si elle venait d’elle-même, le jeu était terminé. Il fronça les sourcils, réfléchissant intensément malgré son cerveau actuellement défaillant.

▬ Ambro-chan, c’est gentil de vouloir faire l’infirmière, mais il doit bien y avoir de la morphine dans cette église. J’ai déjà vu des toxicos ici.

Mieux valait ne pas dire qu’il était parfois des leurs.
Il s’était considérablement radouci. En temps normal, il l’aurait déjà shootée. S’il avait eu de la morphine, bien sûr.
Aussitôt dit, il s’étira et parti dans le fond de l’église, furetant derrière l’autel à la recherche de morphine. Le blond chercha dans tout les coins et recoins de l’église, en vain. Arf, non, pas de morphine. Il revint vers la jeune fille et s’allongea sur la table religieuse en poussant un soupir. Il fixa le plafond un instant, les bras croisés sur la poitrine, puis son regard se reposa sur la brune sans ciller.

▬ Insupportable mal de crâne.

Imperceptiblement, sa main se porta à ses armes, comme un réflexe. Il ignorait ce qu’elle était capable de faire si elle se sentait menacée. Les jeunes filles terrorisées ont parfois des ressources insoupçonnables.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Il était étrange.
Il souriait étrangement, il la regardait tout aussi bizarrement. Ambrosie inclina la tête.

▬ Ambro-chan, c’est gentil de vouloir faire l’infirmière, mais il doit bien y avoir de la morphine dans cette église. J’ai déjà vu des toxicos ici.

Exactement ce qu'elle pensait, sauf qu'elle avait la logique que, si ils venaient ici, il ne devait rien rester, hormis des seringues vide.
Il se mit à fouiller, un peu partout, visiblement persuadé de pouvoir en trouver. Délogeant une main de son dos, osant la relever vers le jeune homme, comme pour l'arrêter, lui faire comprendre que ça ne servait à rien.

< Heu, mais... Justement... Il ne doit plus rien y avoir... >

Elle osa relevé sa voix, pour qu'il l'entende vu la petite distance, bien qu'on pouvait y lire clairement de l'incertitude.
Finalement, il revint en vain, s'allongeant sur la stèle où elle était elle-même quelques minutes plus tôt. Elle hocha légèrement la tête en se tournant pour se mettre face à lui, appuyant la paume de ses mains dessus, se penchant légèrement au dessus de lui pour regarder ses yeux, inclinant à nouveau la tête, faisant basculer ses cheveux brun.

▬ Insupportable mal de crâne.

Elle fit une petite moue, alors qu'elle posa délicatement l'un de ses mains sur le bras du blond, allant poser le dos de l'autre contre le front du garçon, restant une fraction de secondes jusqu'à comprendre qu'il avait de la fièvre.
Elle tourna sa main, posant sa paume contre, avant de la remonter dans les cheveux du blond, les lui dégageant, se penchant pour lui faire un "Bisou Magique", tout en douceur et tendresse.
Ambrosie se redressa ensuite et se retourna, scrutant l'endroit, ne voulant pas vraiment sortir de l'église pour aller chercher une aspirine, ou quoi que ce soit, sans être sûre qu'on ne puisse pas l'aider sans devoir aller dans l'obscurité.

Messages : 15 Date d'inscription : 30/12/2011 Age : 25 Pseudo : Roronoa

La brune posa une main sur son bras, l’autre sur son front. Elle repoussa ses cheveux et embrassa doucement son front. Il se releva et sembla examiner l’église. De sa main gauche, le blond se tint la tête. Au bout de quelques secondes son autre main vint agripper avec force le bras de la brune retournée. Le blond eu un tremblement, puis un frisson sûrement causé par la fièvre. Des sueurs froides parcouraient son dos.
Délire.
Il attira la jeune fille sur lui, en même temps qu’il sortait son revolver de son étui et le braquait dans sa nuque. Sa main qui tenait l’arme tremblait, sa vision se flouait, la tête lui tournait.

▬ Trouve-moi un truc ou je te flingue, souffla-t-il.

Il laissa tomber ses bras, relâchant par la même occasion la jolie brune. Ses doigt se détendirent et le pistolet tomba sur le sol de pierre. Le blond respirait bruyamment, ayant un peu de mal à reprendre son souffle, sa poitrine se soulevant au rythme irrégulier et saccadé de sa respiration. Il fouilla dans une poche intérieure de sa cape et se raidit lorsqu’il trouva ce qu’il cherchait. Il avait oublié la poche de secours. Sa main tressaillit au contact de l’aiguille. Il sortit le flacon et la seringue et les tendit faiblement à la brune en les lui mettant dans les mains. Il remonta sa manche et lui tendit son bras crispé, fermant les yeux, essayant de se calmer. Il ne connaissait que trop bien les effets secondaires. Il crispa la mâchoire, attendant.

▬ Allez, vas-y, qu’est-ce que tu attends ?

La douleur était de plus en plus lancinante, de plus en plus déchirante. Son autre main empoignait vivement la table de pierre. Il essaya de tendre les doigts pour rattraper son arme, peut-être que les menaces décideraient la brune.
En vain.

Non.
Non, ce n'était plus lui. Il n'était pas le Giotto qu'elle avait connu, il n'était pas le Giotto d'il y a quelques minutes. Du moins pour elle, il n'était plus celui qui avait été son ami.
Elle ne faisait que réfléchir, prête à s'avancer lorsqu'il lui agrippa le bras avec force. Elle n'eut pas le temps de comprendre, qu'elle se retrouva déjà penchée au dessus de lui, maintenue par le bras, alors que quelque chose de froid était braqué dans sa nuque.
Là, on pouvait lire de la peur, de l'inquiétude, de l'incompréhension dans son regard. Ses yeux s'humidifièrent, qu'est-ce qu'il faisait... Elle lui attrapa le poignet, celui de la main qui la maintenant. Elle avait peur.
Elle voyait bien qu'il tremblait, elle avait également compris que, ce qui était pointé contre sa nuque, c'était l'une des armes du blond, lui arrachant une moue effrayée en sentant les larmes montées.

< Giotto, tu me fais mal... >

▬ Trouve-moi un truc ou je te flingue

Pas de chance, il avait parlé en même temps qu'elle, et la voix de l'homme avait pris le dessus. Il finit par relâcher son emprise, laissant tomber son arme dans un bruit métallique, tandis qu'elle aussi, tomba. Ses jambes l'avaient abandonnées sous la sensation, et elle était perdue.
Elle n'était plus maître de son corps, la brune restait là, assise sur le sol, choquée tout bonnement, regardant l'autel, sans se rendre compte que de ses yeux, les larmes traçaient un chemin sur ses joues. Sous l'émotion trop forte, c'était parti, et elle ne s'en rendait même plus compte, bien qu'au fond d'elle, sa continuelle honte grandissait encore plus.
Lors d'une prise de conscience passagère, elle se redressa vivement, maladroitement, trébuchant sur son propre pied et se rattrapant au bord de l'autel. Aussitôt qu'elle avait réalisé, elle se redressa en un sursaut, prête à partir chercher quelque chose pour soulager les maux de celui qui était son ami, mais celui-ci lui donna de force une seringue. What ?
Elle regarda l'objet, dubitative, sans comprendre. Enfin, sans vouloir comprendre.

▬ Allez, vas-y, qu’est-ce que tu attends ?

Panique.
Son coeur s'accéléra, ses pupilles se contractèrent, la peur la fit trembler, contractant ses mâchoires en déglutissant difficilement.
Elle le regarda retrousser sa manche, lui balançant tout simplement la vérité en face. Non. Un soubresaut avant de se reculer d'un pas, observant le blond.

< Je... Je.. Ne sais pas comment faire... >

Non, sa peur n'était pas vraiment celle que l'on croyait. Sa peur n'était pas celle qu'elle se fasse blesser, sa peur n'était pas vis-à-vis d'elle.

< ... Je ne veux pas... Te faire mal... >

Idiote.

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Il pouvait lire la peur sur son visage, mais franchement, il n’en avait rien à foutre. Tout ce qui lui importait, c’était qu’elle lui fasse cette injection. Il n’arrivait même pas à la prendre en pitié tant son cerveau déconnait. Elle recula.

« Je… Je.. Ne sais pas comment faire… »

Le blond aurait poussé un soupir d’exaspération s’il n’était pas la proie de cette affreuse et insupportable migraine. Il se promit de la secouer un peu quand il serait soulagé de la douleur.

« … Je ne veux pas… Te faire mal… »

Sa main faillit partir toute seule. Elle vivait dans le pays des bisounours, aucune autre explication plausible.
Devant son incapacité, il prit la seringue et le flacon de ses mains. Il remplit la seringue du produit, les doigts tremblants. Il l’observa quelques secondes, puis l’implanta dans son bras nu. Il appuya lentement, observant la morphine entrer dans son organisme avec une sorte d’étrange fascination. Bientôt, la seringue fut vidée. Il l’enleva de son bras et suffoqua, le dos contre la pierre. Il sentit que ça faisait de l’effet. Il ferma les yeux, puis les rouvrit, fixant la brune.

▬ Pleure pas, lady.

A ces mots, il se leva, se tenant la tête, et la rejoignit. Le blond se pencha et se mit à peu près à la hauteur de la fille. Il passa un bras autour de ses épaules, un rictus mauvais sur la figure.
Trop fragile. Vraiment trop.
Il appuya doucement la tête de la brune sur son épaule. Après quelques secondes comme ça, il la regarda à nouveau, leur visage à quelques dizaines de centimètres.

▬ T’en veux aussi ? Lança le blond en montrant la seringue qu’il avait gardée dans la main.

Dur.
Elle était impuissante, elle n'arrivait même plus à bouger, hypnotisée par la scène. D'abord, elle n'y croyait pas, c'était trop étrange, trop irréel pour elle.
Il lui arracha la seringue et le produit des mains, et elle ne réagit même pas, laissant tomber ses bras le long de son corps, en se reculant juste d'un pas, fronçant les sourcils en gardant la bouche entrouverte.

▬ Pleure pas, lady.

Des mots. Juste des mots. Elle n'avait pas compris leur sens, ça ne faisait que résonner dans sa tête comme ça le faisait dans l'église, ses yeux perdu dans le vide.
Elle était partagée entre deux sentiments, la peur tentant de contrôler son corps alors que la pitié naissait. Elle avait tout aussi bien peur pour elle que pour lui.
Il vint, elle ne réalisait pas, elle entendait les bruits de ses pas, mais le contact ne la fit pas détourner le regard. Il lui pencha la tête, comme pour la consoler, bien que l'intention n'y était pas.
Malgré la sensation désagréable, ses yeux baissèrent, les paupières mis closent en soupirant, se mouvant pour se mettre plus face à lui.
Elle finit par se redresser, et lui aussi d'ailleurs, comme dans un commun accord muet, se retrouvant le visage relativement proche du sien. Trop proche.

▬ T’en veux aussi ?

Il montra la seringue, lui faisant clairement comprendre - au cas où elle est bête ehin - de quoi il parlait.
Elle fronça les sourcils et replanta son regard, outrée, dans celui du blond. FTW elle n'était pas ainsi. Bien qu'en fait, si elle refusait, elle allait se faire rejeter... Dilemme.
Elle se mordit la lèvre en détournant le regard, gênée, triturant ses cheveux du bout des doigts. Elle était à la fois mitigée entre le fait de refuser, parce qu'elle ne connaissait pas ça, parce qu'on lui avait toujours appris - ou presque - qu'il ne fallait pas prendre n'importe quoi, et à la fois par le fait que, malgré l'état bizarre, il était son ami. Et un ami, ça ne vous veut pas de mal.

< ... C'est dangereux ? >

Voilà, soit il la rassurait, soit il l'enfonçait dans sa crainte, et sa réponse en dépendra.

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Il était sûr qu’elle le croirait.

« … C’est dangereux ? »

Il savait que selon sa réponse, elle le croirait. Un sourire mesquin s’étala sur son visage. C’était presque trop facile.

▬ Ça dépend. ... Je suppose que c’est la première fois.

Le blond se mit derrière elle, accroupi.

▬ Je ne prendrai pas le risque de t’abîmer, alors c‘est moi qui le ferai. Il lui attrapa le poignet fermement. Tu seras corrompue…, souffla-t-il très bas, il doutait qu‘elle l‘ai entendu.

Il la regarda fixement dans les yeux quelques secondes, essayant de déceler quelque émotion. Il jeta un coup d’œil à sa main et vit qu’il tenait toujours le poignet de la brune.

▬ Si tu as besoin de crier, je suis là ♥

Et il la lâcha. Il se demanda si elle accepterai d’elle-même, ou s’il devrait le faire de force. D’un côté il aurait eu la satisfaction de voir qu’elle devenait sa victime, résigné face son agresseur, de l’autre il serait amusé de la forcer. Ça lui était égal, en fin de compte.
Il lui caressa les cheveux un bref moment, puis se leva et regagna l’autel où il avait laissé ses… outils. Il remplit à nouveau la seringue et revint vers la fille, la seringue dans la main, une expression pernicieuse sur la face.

▬ Tu veux oublier le regard des autres ? Tu ne veux plus te sentir dévisagée ? Alors viens.

A ces mots, il lui tendit la main, l’invitant à le rejoindre devant l’autel.

Influence.
Dieu seul sait pourquoi elle se retrouvait enrouler la dedans. Pourquoi sa naïveté maladive la poussait dans des gouffres sans fond. Pourquoi devait-elle toujours que sa tourne mal, alors qu'elle s'imagine toujours de bonnes intentions...
Tu ne sais pas pourquoi, tu ignores quel sentiment te pousse à le croire. Tu n'es qu'une nymphe oubliée, une chose qu'on manipule comme on le souhaite.
Tu n'es plus rien, tu ne réalises pas le danger dans lequel tu fonces. Tu te forces pourtant, ta carcasse humaine est vide, tu le sais, mais tu le nie. Admets-le, Ambrosie, tu n'es plus rien.
Il lui parle, il la touche. Il lui attrape le poignet, et pourtant, tout ce qu'elle sait faire, c'est tourné la tête d'un geste machinal avec des yeux vide.
Quelque chose lui fait comprendre que c'est mal, et elle est déçue. A la fois d'elle-même, et de lui. Mais ça, hors de question de l'admettre, et encore moins lorsque le mot "décevoir" n'entrait pas dans le vocabulaire pour décrire une autre personne qu'elle-même.

▬ Si tu as besoin de crier, je suis là ♥

De quoi parlait-il...
De la confusion uniquement pu se lire, alors qu'elle releva la tête lorsqu'il lâcha son poignet, le laissant passer sa main dans sa chevelure qu'elle prit pour un geste d'attention, voulant dans un bref moment placer sa propre main sur celle du blond, mais avant même d'avoir contact se freina dans l'idée et serra doucement le poing, relaissant tomber le bras le long de son corps alors qu'elle le regardait retourner vers l'autel.
Elle l'observa sans vraiment le voir remplir à nouveau la seringue avec le produit étrange, inclinant légèrement la tête, se redressant vivement pourtant lorsqu'il revint.

▬ Tu veux oublier le regard des autres ? Tu ne veux plus te sentir dévisagée ? Alors viens.

Il avait trouvé les mots juste. Il utilisait sa faiblesse à sa guise, et elle n'y voyait que du feu. Un mince sourire étira ses lèvres après que l'étonnement ait traversé son regard, lui redonnant vie, et elle saisit la main tendue avec délicatesse.

< Je le veux... Aide moi... >

Quel subtil rappel avec la promesse de mariage fait involontairement. Comme quoi, se dire oui, n'était pas toujours aussi bon signe.

J'ai aussi mangé du dauphin, Flipper n'était pas si malin. | Private.

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