Nightfield
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 Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free.

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Ambrosie E. Marshall
Ambrosie E. Marshall



Messages : 17
Date d'inscription : 29/12/2011
Pseudo : Alexiss, Castiel, Slenderfil.


Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free. Vide
MessageSujet: Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free.   Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free. EmptyMer 14 Mar - 8:26

« Le cadavre d'un oiseau ne pourrit pas en l'air, mais à terre. »


    As-tu remarqué ?
    As-tu déjà remarqué, Ambrosie, que l'on comparaît bien trop souvent les oiseaux aux amants ? Comme quoi le chant de ces volatiles se rapproche des doux mensonges de ces couples qui fraudent; comme quoi les douces paroles pourtant amer de ces amoureux transi ressemblaient à la belle tirade des moineaux.
    Tu n'es que ce petit rouge gorge dont toutes les plumes peinées sont bel et bien là, et tous les jours tu observes le Cygne. Sa grâce, son élégance, sa beauté, son chant, si pur, si rare...
    Mais, Ambrosie, savais-tu que le cygne ne chantait uniquement qu'une seule fois, juste avant de mourir ? C'était si méprisable, si égoïste.. Il hurlait son agonie en un son si mélodieux, comme un dernier chant d'espoir, tout en sachant qu'il allait s'éteindre.
    C'était détestable.
    Elle erre sans bute, sa démarche dandinante rappelant une personne saoule ondule dans les ruelles, l'esprit vide, le regard voilé. Elle aimerait danser, elle aimerait tourner, se déhancher, mais tout la ramène violemment à la réalité.
    Ses jambes fonctionnent, ses pas se chassent et s'enchainent, ses jambes se croisent dans le raisonnement de ses talons contre le sol de pierre.
    Son allure la trahis, frêle et fragile, vidée de ses forces comme si elle se laissait dépérir à petit feu, dans le plus grand silence. As-tu perdu ta voix, rouge gorge ? Ne peux-tu donc pas chanter ta détresse ?
    Ses gestes sont sans âme, sans intention particulière, terrée dans la solitude par dépit et rejet, qu'existe-t-il encore de toi ? Seul son corps semblerait vivant, agissant pourtant comme un pantin désarticulé.
    Elle, a qui la nuit fait peur, se met à sortir lors de ces spectacles sombre, dans la plus pure des pénombre, pour n'aller pourtant nulle part. Sans but, sans envie, sans rêve, juste pour une sensation. Juste pour se sentir en vie, pour à nouveau avoir cette boule au ventre et ce sentiment de stress, espérant au plus profond d'elle-même avoir un problème pour retrouver un minimum de vivacité.
    Stupide, ne trouves-tu pas ?

    Pourtant, cette fois-ci, elle s'était éloignée des ruelles bruyantes et stressante, s'en allant dans la périphérie qui lui était inconnue, pour juste espéré pouvoir retrouver une flamme; sa voix, son chant.
    Elle erre, comme le fantôme damné d'un guerrier, espérant un miracle qui lui éviterait d'être invitée au bal des déchus, qui conduit alors tout droit à l'horrible valse avec bon nombre de cavalier, mais toujours sous l'oeil lubrique du Mâlin, ne te laissant alors que suffoquer sous la pression avant d'enfin te plonger dans la folie, que lorsque les supplications les plus humiliantes auront été faite.
    Ce ne sont pas des grilles mal fermée qui vont l'arrêter, et sans même s'en rendre compte elle les avaient déjà poussée dans un horrible grincement métallique et franchie sans l'ombre d'une hésitation. Ses mains se perdirent dans ses cheveux brun, les agrippant en une grimace de dénis, serrant les dents en ne souhaitant que faire sortir ces images de sa têtes.
    N'est-ce donc pas horrible de réaliser que l'on est seul, Ambrosie ? Tu commencerais enfin à voir la vérité, sans pour autant que l'on te demande de l'admettre. Tais-toi donc, volatile, seul les faibles hurle leur douleur.
    Elle s'avance, dans le plus bref silence, ses yeux pers rivé d'une pâleur inhabituelle rivé sur le sol, n'observant que ses pieds fouler le sol, tout en sachant que, demain, ses traces ne seraient plus là. Involontairement, elle se dirige vers le recoin des oubliés, ceux dont les noms sont inconnu, ceux que la société n'a sans doute pas voulu et puni en les laissant dans l'abandon une fois leur corps vidé.
    Son corps agit, tel un robot, et elle va s'accroupir face à une effigie des plus modeste, qui n'était rien d'autre que cette croix blanche, utilisée pour les héros mort au combat. Pourquoi celle-ci ?
    Elle pose délicatement ses bras sur ses genoux, laissant ses yeux perdu sur la forme devant elle. Elle tire légèrement sur son écharpe, la montant sur la moitié de son visage fatigué, laissant s'échapper un soupire inaudible juste avant de couvrir ses lèvres. Le bruit de ses vêtements qui se froissent lorsqu'elle tire sur ses manches pour enfuir ses mains à l'intérieur, dont les doigts n'auraient pas tardé à bleuir par le froid et l'imprudence, mais dont les articulations faisaient déjà souffrir.
    Ses bras se croisent, appuyant son visage contre ceux-ci sans que son regard ne quitte le dernier hommage. Que vas-tu faire ? Que veux-tu, surtout, mais que peux-tu.. Tu ne sais même pas répondre à ces trois questions, Elysabeth, n'espère donc pas aller très loin.

    ‹‹ Ma pauvre chérie, mais que fais-tu ici... ››

    Une voix remplie de pitié et de mépris, alors que ses sourcils se froncent, ses yeux s'humidifiant sans pourtant avoir l'envie de pleurer, un pâle sourire se dessinant sur ses lèvres cachées, alors que lentement, l'une de ses mains ne passe dans ses cheveux, s'arrêtant à l'arrière de son crâne tout en laissant son front se poser contre son autre bras.
    Elle était perdue, elle avait même froid et, malgré la fatigue qui la faisait tressaillir, l'envie de partir n'était pas présente. Un craquement sourd se fit plus loin, suivit d'un croassement désagréable. Rien d'étonnant, le corbeau était le maître de ce lieu, le gardien silencieux des morts, et c'était donc sans surprise qu'elle aperçu le sombre volatile posé sur l'un des bras de la croix.
    Sa tête s'inclina avec douceur, alors qu'avec toute sa prudence elle avança sa main vers l'animal, espérant secrètement que celui-ci se laisse toucher. En vain, encore une fois ses espoirs furent briser en un chant.
    Le cris du gardien raisonna alors qu'elle n'était qu'à quelques minuscules centimètres de lui, et aussi vite qu'il était apparu, il venait de disparaître. Son sourire s'effaça, et ses yeux, lourd, fixèrent la plume qu'il venait de lui laisser. Comme un cadeau d'au revoir, la douceur de cette plume était agréable, mais tout comme l'amertume d'un adieu, sa noirceur était dégoûtante.
    Elle saisit lentement le présent que venait de lui laisser l'oiseau entre ses fins doigts, laissant ses sens se délecter du toucher en y chipotant, à nouveau perdue dans ses pensées, ou plutôt dans le vide de son esprit.
    Plus rien à faire ici, mais rien ne te forçais à partir non plus, Ambrosie.
    Un soupire, doux et sans doute déjà perdu dans la brise, alors que sa tête reste inclinée, et que ses yeux se ferment avec tout la peine du monde.
    Oh, serait-ce là ton chant du Cygne, Elysabeth ?
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Alexie E. Vanderbeelt
Alexie E. Vanderbeelt



Messages : 23
Date d'inscription : 10/03/2012
Age : 27
Pseudo : Danette


Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free. Vide
MessageSujet: Re: Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free.   Chanter, c'est aussi une façon de pleurer. | Free. EmptyMer 14 Mar - 16:37

† The World Is Mine
« ALEXIE COMES BACK»

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

    » Lentement, tranquillement, les pas de plus en plus lents, ne pas regarder droit, tourner, se planter, tomber, se lever, être fatiguée, retomber, se relever, refaire le chemin inverse, tomber, recommencer, ramper, bafouiller des mots incompréhensibles, tenter, essayer, se relever, marcher, s’arrêter, penser, impossible, non, pas réfléchir, pas penser, pas possible, toc, un arbre, un mur, un poteau, ramassage de gueule, une verre, peut-être deux, voire trois, non certainement trois, trop, trop de verres, assez, stop, mais encore, j’aime, c’est amusant, continue, à boire, danser, tomber, ne plus ouvrir les yeux, rester au sol, ne plus bouger, un mouvement de main, l’arrêt total, aucun, rien, plus de mouvement, un battement de cil indistinct, un bougeage de doigt, puis le néant, plus rien, nada, terminer. Dormir. Un lit. Non, même pas, pas de matelas, un lit, un faux, pas de vrai, ps de confortable lit, pas de lit douillet, des feuilles, des plantes, des coups, du vent, un balayage. Dormir. Un, deux, trois, tic tac, quatre, floc, flic. Terre. Terre. Prison. Bois. Sapin. Mort. Dormir. Plus possible. Mort-vivant. Aucun aller-retour. Aucun retour possible. Fuck fuck fuck fuck.

    Un léger mal de crâne, Alexie se réveilla, elle était prisonnière. Merde, merde, merde, comment j’me suis retrouvée là..merde, merde, meeerde. Elle tapait, essayait de comprendre, mais rien, rien ne pouvait faire quelque chose. Fuck, fuck, fuck. Il y avait de quoi. Enfermée, sous trois tonnes de terre, dans une cage en bois, du sapin, chérie, ça sent le sapin, vois-tu. Je sens, je vois, je sais, je crois que je comprends. Bordel.Elle tapait, forçait, poussait, rien, aucun effort, elle n’avait pas la force nécessaire pour sortir de ce merdier. Que faire, que faire. Elle tentait d’hurler, sa voix se coinça dans un couinement abruti, un son d’égorgement de truie, un cri, un cri bizarre, oh non, un cri aigu, un cri d’aide, à l’aideeee. Rien comprendre, c’était ça le blem. Un cercueil, prisonnière dans le boulevard des allongés, bordel, shit, fuck, merde. Ouvrez. Personne, personne ne l’entendait, et pour cause, elle ne pouvait rien sortir, sa bouche restait bloquée, aucun son ne désirait s’échapper de sa bouche en forme de cœur, putaaaain. Help me. Démerde toi, chérie. Elle avait beau taper, essayer de sortir, c’était fermé, elle était définitivement condamnée, dans la merde, problème. Rentrée, comment sortir, please.
    Elle savait où elle était, pas de barreau, pas d’air, suffocation, manque d’oxygène, malgré le peu de place qu’il y avait, elle braqua sa main autour de son cou, serra, serra plus fort, non air, ne fuis pas, ne pars pas, ne me laisse pas ! Elle avait beau crier dans son for intérieur, le son de sa douce voix ne suivait pas, que se passe-t-il ? Grande gueule, tu parles, mon cul ouais.


    Flash Back
    L’histoire c’est qu’elle ne pouvait plus sortir, il y a une semaine, le compteur était droit, il formait une ligne affreusement droite, recueillie dans la rue, saoule, complètement ivre, sans doute ivre morte. Des personnes s’agitent tout autour d’elle, ils conclurent une soirée bien trop arrosée, des bouteilles qui se vident autour d’elle, elle participe au jeu, boire, boire, jusqu’à plus soif, continuer à boire, jusqu’à se crever l’estomac, jusqu’à plus pouvoir, pisser, direction toilette, ouverture de porte, remonter sa jupe, baisser sa culotte, s’assoir, pisser, s’arrêter, s’essuyer, replacer sa culotte, descendre sa jupe, tirer la chasse, sortir et fermer la porte. Tous ces maléfiques souvenirs revinrent à elle, bordel. Elle se lave les mains, se recoiffe, un épi de trop, un coup de peigne, fouiller dans sa sacoche, se coiffer, se faire belle, un peu de mascara, plus de gloss, regardez-moi bande de bâtards. S’éclater, voilà ce qu’elle avait voulu, elle passa ses mains sous un distributeur de savon, appuya sur le bouton du robinet, l’eau coula, opération terminée ; mains propres. Elle sortit de la pièce, retourna danser, se colla près de quelques-uns, bu, bu encore, jusqu’à mourir de soif. Voilà, complètement ivre, perdue, ils la touchèrent, elle sortit sa belle dague au manche doré dont les yeux du dragon étaient faits de rubis chers. Elle frappa, dans le vide certes, mais frappa, ils prirent peur, ils la jetèrent près des ordures. Le lendemain les éboueurs passèrent, ils la découvrirent, appelèrent les urgences, décrivirent la scène, affreuse et honteuse scène, des verres de trop, trop de verres.

    A l’hôpital, ils tentèrent, la réanimèrent, trop tard, elle retombait, personne ne lui rendait visite. Elle était morte, foutue, anéantie. Vie brisée.Seule, comme toujours. Des flammes dansèrent dans ses yeux, elle était vide, sans vie, les flammes baissèrent, un volume moins haut, baissèrent, finalement elles s’éteignirent. Ils auraient bien aimés dire « Désolée, votre fille nous a quitté » Quel euphémisme. Wake up !
    Trois jours, toujours seule, quasiment morte, quelques sauts de vitalité, et retour à la case départ, crevée, morte, sans vie, fuck. Cinq jours, non, une semaine complète, c’était foutu. Elle rejoignit le monde des pleureurs d’Hadès, elle était morte, voilà. Enterrée presque morte et presque vivante. Mort-vivanteShit.
    Retour à la réalité. Les secondes s’écoulaient, passaient bien trop vite à son goût, une pierre avait été gravée de son nom. « Elle nous a quitté, ici repose en paix Alexie Esther Vanderbeelt, âgée seulement de seize ans. Nous t’aimons, ma chère enfant.» Mon cul c’est du poulet, Ok ?
    Alors voilà qu’elle hurlait à la mort, si fortement, elle défonçait petit à petit le bois, ses ongles se déchirèrent, se coupèrent, ses doigts pissaient le sang, aïe. Sa voix retrouvée, elle criait toutes les injures qui pouvaient sortir, tous les mots qui démontraient sa survie. Chérie, qui t’entendra, sous ta pierre, près des croix, qui t’entendra, personne n’est là pour toi, qui te pleure ? Personne, évidemment. Elle criait de toutes ses forces, l’air la fuyait, au secours, au secours. Silence




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