Nightfield
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 Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -

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Coralie Karwosky
Coralie Karwosky



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Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - Vide
MessageSujet: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptySam 11 Fév - 18:26

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

J'entends ce que tu dis mais je ne peux pas faire un bruit
Tu me dis que tu as besoin de moi
Puis tu pars et coupe les liens, mais attends
Tu me dis que t'es désolée
Que tu ne pensais pas que je te tournerais le dos, et dirais...
C'est trop tard pour s'excuser, c'est trop tard



    Ce n'était pas un jour particulièrement joyeux, encore moins merveilleux. C'était pour être honnête un jour aussi banal que les autres. Pourtant, l'hiver avait laissé place au printemps depuis quelques semaines maintenant, mais le paysage restait toujours aussi gris, délabré. Quelques plantes avaient poussés de-ci de là mais les arbres avaient, eux, eu du mal à reprendre leurs mentaux vert que le froid leur avait arrachés. La ville devenait légérement plus active, toujours dans le plus grand des secrets, pour ne pas y perdre la vie. Depuis quelques temps, des chiens de l'Etat, toujours accompagnés de leurs masques à gaz visitaient les rues en cachette pour tuer les survivants de l'explosion. Le brouhaha des coups de fusils se faisaient pourtant depuis quelques jours plus rare. De nombreux soldats avaient été tués par les humains mutés qui eux tentaient de se proteger tant bien que mal. Leurs cadavres gisaient dans quelques ruelles sales et malfamées de la ville.

    MARS - 6:20AM.
    Coralie déscendit de l'estrade sur laquelle elle avait dansée toute la nuit sous les sourires et quelques sifflements des alcooliques du bar dans lequel elle travaillait depuis quelques mois. Elle leur sourit à son tour, reconnaissant certains visages qui pour certains étaient présents tout les soirs depuis l'explosion de la centrale nucléaire. C'était quelqu'un de connu ici. Ses danses machiavéliquement aguicheurs redonnait le sourire à tous ici, pour la plupart veuf ou pire. Tous avaient perdu quelqu'un et ce vieux bar délabré semblait être le seul lieu de la ville où il était possible de se changer les idées. C'était ce qui avait poussé Coralie à accepter l'offre du propriétaire du bar : danser pour quelques sous. Elle faisait oublier les problèmes et oubliait les siens par la même occasion. Malgré son statut de simple danseuse, la jeune femme était quelqu'un de respectée et de très appréciée et gare à celui qui tenterait de la toucher sur son estrade : il subirait les foudres des clients du bar. Tous la connaissait. C'était le petit soleil du coin, la petite étoile avec qui l'on s'entendait bien.

    " Tu t'en vas déjà Coralie ? dit-un habitué du bar en lui souriant.
    - Oh, Alex' ! Oui je m'en vais, je suis là depuis minuit hier soir, je suis crevée !
    - Tu seras là ce soir ?
    - Non, je ne bosse pas le mercredi soir, mais demain j'serais de retour ~
    - Ahah, repose toi bien bonbon.
    - Compte sur moi. "

    Tous la regardèrent sortir. Elle leur jeta un clin d'oeil complice avant de fermer la porte derrière elle. L'air était doux bien qu'encore un petit peu froid. Elle bailla avant de s'étirer. Toujours aussi jolie, perchée sur ses 10 cm de talons, agréablement mise en valeur par un slim en cuir noir et un haut moulant rouge, dévoilant ainsi ses formes agréables à regarder. Ses yeux étaient maquillés d'un far noir suivit d'un long et épais trait d'eye liner qui lui donnait toujours des yeux à couper le souffle.

    6:40 AM.
    Elle avait donc toute la journée devant elle pour faire ce qui lui plaisait. Et pour commencer, le mieux était de déjeuner. En effet, son ventre hurlait famine. C'est plein d'entreint qu'elle se mit en route pour la rue marchande où se trouvait encore quelques boulangeries en activité.
    4 mois s'étaient écoulés depuis la soudaine disparition de Ren. 4 mois que, tout les jours, elle pensait à lui, se demandant si il allait bien, où il pouvait bien être... Oh, elle lui en voulait. Ne vous en faites pas pour ca. Sa colère n'était pas déscendu... Encore moins sa peine. Il lui manquait terriblement. Depuis sa dispartion, la rose avait beaucoup maigrie et semblait toujours fatiguée, las.
    Coralie baissa les oreilles en arrivant devant la première petite boulangerie qu'elle trouvait, l'une des rare qui était encore réapprovisionné de temps en temps. Elle y pénétra avant de sourire au jeune homme qui tenant la boutique.

    " Bonjours ~ Vous souhaitez ?
    - Un croissant s'il vous plait... Je peux vous prendre un café ?
    - Bien entendu. Installez vous dehors, je vous apporte tout de suite Mademoiselle ! "

    Elle sourit en déposant la monnaie sur le comptoir. Elle trouva donc place sur un chaise en mauvais état devant la boulangerie. Devant elle se trouvait une petite table où siégea rapidement son croissant et son café. L'anaril le remercia avant de touiller délicatement le liquide d'un noir profond. Les premiers rayons du soleil vint la caresser agréablement. Elle fermit les yeux pour y sentir sa chaleur. Hélas, rien de comparable à celle de Ren. Elle bu son café d'une traite et avala son croissant par petit bout. Pas beaucoups d'appétit. Elle n'en avait jamais...
    Coralie sortit de son sac à main noir une bouteille de parfum dont elle ne mit pas longtemps à s'en vaporiser. "Souvenir d'une Nuit" en été le nom. Fort mais agréable, avec une légère touche de vanille qui faisait toujours toute la différence.
    Le ciel était bleu et le soleil brillait à présent haut dans le ciel. La journée s'annonçait plutôt bien, en fin de compte. Elle se caressa longuement le poignet droit : celui que ren avait brulé avant de se redresser. Il fallait qu'elle fasse quelque chose de sa journée.

    08:05 AM.
    Quelque chose oui, mais quoi ? Mh. Grosse question sans réponse.
    Elle se déçida de errer pour le moment sans but, après tout, elle n'avait rien de mieux à faire. Toujours dans la rue marchande, elle passa une bonne partie de la matinée à faire du lèche vitrine [pas si remplis que ca...]. Elle passa chez son pierceur où elle acheta une autre boule pour sa langue. Un virus. Pas mal.
    Coralie attacha ses longs cheveux rose en un chignon mal fait avant de prendre la direction de la plage. Bref. Une journée comme les autres.

    Tout dérapa en mi chemin, lorsqu'un présumé soldat de l'Etat lui fit face, arme à la main, son masque à gaz bien fixer au visage. Surprise, elle lui tourna les talons [courir avec des talons ♥], courant le plus vite possible. Le semer était chose facile, avec ses 60km/h de pointe, un simple humain ne pouvait pas la rattraper.
    Elle courait toujours, le soldat derrière elle quand elle croisa une petite fille anaril, genre lapin... Ou lièvre. Coralie l'ignora... Avant de découvrir en se retournant que c'était à présent elle que l'humain visait. Son instinct maternel la força à faire demi tour et à se mettre devant la gamine aux cheveux blonds. Une balle lui traversa l'épaule.
    Un petit couinement résonna dans la rue à présent déserte, bientôt suivit d'un gromellement rauque et malveillant. Il la visa une seconde fois mais n'eu pas le temps de la toucher. Elle le tua en un bond. La jugulaire à moitié ouverte.
    Son coeur ratta un battement en entendant la petite blonde pleurer.

    " Hé, hé... Ca va maintenant, tu ne crainds rien. Où est ta...
    - MA FILLE, MA FILLLE !!! Mon dieu elle n'a rien !!! "

    Une femme sortit de l'ombre, grande, elle aussi blonde. Sa mère, donc. Cette dernière pleurait en prennant sa petite fille dans els bras, la serrant de toute ses forces. Coralie se retourna en l'écoutant lui dire à quel point elle lui était reconnaissante. Moui. En même temps laisser mourir une enfant à sa place était tout sauf acceptable à ses yeux. Elle grogna en sentant la douleur de la balle lui lassérer l'épaule. Ce n'est pas ce qui l'empecha de continuer sa marche silencieuse vers la plage. Son épaule saignait mais n'avait rien de bien grave : la balle n'avait fait que l’effleurer, après constatation.

    08:35 AM
    Le bord de mer était plus ou moins désert : seul quelques couples d'amoureux restaient assis sur les bancs qui longeait la plage pour s'y caliner.
    Elle préféra les contourner pour attérir directement sur le sable devenu légèrement chaud grace aux rayons du soleil. Ses pieds quittèrent ses escarpins pour rentrer en contact avec les petits grins de sable dorés. Si il restait au moins quelque chose de beau dans cette ville, c'était sa plage. c'est avec un certain plaisir qu'elle vint tremper les pieds dans l'eau encore bien trop froide pour s'y baigner. Mais ce n'était pas désagréable. Elle finit pas s'asseoir au bord de l'eau pour bientôt retirer son eau où quelques taches de sang étaient apparus. En dessous se trouvait qu'un simple t-shirt un peu trop décolleté de dentelle rouge pour être normal... Tenue de travail. Tant pis, pas le choix. Plus qu'à prier pour que personne ne la voie ainsi... Même si ce n'était pas si choquant que cela, la situation aurait été embarrassante. Bon. A 8 heure du matin, la plage n'était pas un lieu particulièrement bondé. Elle partirait dès que trop de monde y serait. La température devait être d'à peu près 20 degrès... pas si froid que ca. Elle jeta un simple coup d'oeil à son épaule avant de croiser les bras autour de ses genoux, les yeux encore rivés sur l'eau claire de l'ocean. Le soleil reluisait à sa surface. Rare et dernier spectacle de la nature qu'il était possible de voir en vivant à NightField. Fatiguée par sa nuit de travail, elle s'allongea, posant délicatement sa tête rose sur le haut qu'elle venait de retirer. La chaleur des rayons de l'astre solaire l’apaisait au point de l'endormir... Tentant par la même occasion de se rappeller de celle de Ren. Cette chaleur si douce et agréable qu'elle avait eu le droit de resssentir pendant un court instant...Un bien trop court instant.
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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptySam 11 Fév - 21:42

    Le monde a condamné les actions du gouvernement.
    Au niveau international, les voix se sont élevées contre l’acharnement de Nightfield. Soutenue par de nombreuses associations des droits de l’homme et de l’environnement, la situation de la ville fit polémique. Au bout de long mois de siège, le gouvernement craqua, levant le siège de Nightfield, retirant peu à peu les soldats et scientifiques de la ville touchée par l’explosion nucléaire. Les magasins furent réapprovisionner quoique, très peu tout de même. La peur des habitants y restait la même. Peu à peu, tout semblait reprendre son cours habituel, comme dans la plus banale de villes. Une ville où des hybrides croisés d’animaux, de pouvoirs, de sentiments, ou encore d’armes étranges, proliféraient sous une cloche frontalière, coupé du monde extérieur.

    Depuis le retour à l’état normal, les voyous et malfrats proliféraient. Cherchant sans doute à prodigué leurs lois sur toutes la ville, en devenir maître pour en acquérir toutes les ressources. Ces vicieux criminels prenaient d’assaut quelques magasins ou grands bâtiments, de nuit, histoire de s’en rendre propriétaires pour garder un minimum de valeur et de prestiges. Les soldats étant en grande majorités partis ou recueillant quelques malheureuses créatures, il n’y avait plus aucun groupe fondé pour discipliné les habitants. Aussi les lois n’étaient pas respectées, les vols et autres types de braquages s’accentuaient chaque jour. Nightfield n’était pas encore sortie de sa guerre perpétuelle.

    Les mois avaient défilés jusqu’à ce que le froid glaciel se rompe, laissant place à un début printemps doux aux couleurs plus joyeuses. Quelques brises fraîches soufflaient sur la ville, laissant une température toutefois bien acceptable. Quant aux végétaux, ils s’étaient repeints de leurs feuillages verts, arborant quelques fois de petites fleurs blanches. Le printemps étaient là, on le sentait relativement bien. Une lueur d’espoir paraissait enflammer les pupilles d’une grande majorité des habitants. Le joug de l’ennemi ne semblait être qu’un souvenir lointain.

    Ren n’avait pas cessés ses activités. Aussi, chaque nuit, se retrouvait-il à tabasser deux ou trois inconnus le poursuivant sans cesse. Quelques petites organisations de malfrats en avaient après lui. Réputés jusqu’alors comme invulnérable, certains essayaient même de le soudoyer, afin qu’il soit le membre fort de leurs petites escroqueries. Mais l’allemand n’en avait perpétuellement rien à foutre de ces petits guignols s’amusant à la charrier, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent mal en point sur le sol ou baignant dans leurs sangs. Ces petits merdeux n’avaient pas encore eu vent de la réputation du Malvienn. Tu m’touche j’te bouffe !

    Aussi l’allemand avait-il recouvré sa froideur, son impulsivité et son habituel envie de ne rien faire, à ignorer le monde l’entourant, évitant au maximum les têtes qui ne lui disaient rien qui vaillent. Au fond, il n’aimait pas se battre. Mais les expériences menées sur lui avaient résulté qu’il ne pouvait que réagir lors d’une provocation. A son plus grand malheur. Labourant le visage de nombres de voyous, il regrettait pas la suite, se disant que la violence n’engendrait que la violence. Mais il n’y avait plus rien à faire, c’était peine perdue.

    Ce matin-là, Ren se trouvait à étrangler un malfrat dans une sombre ruelle, alors que l’aube ne s’était pas encore levée. Son poing droit serrée contre la gorge du voyou, il prit soudainement feu, englobant son avant-bras de cette teinte joyeuse et mortelle qu’étaient les flammes. L’homme laissa échapper un long cri sous la douleur qu’il venait de ressentir. Aussi le Malvienn lâcha-t-il sa proie, la laissant pitoyablement s’effondrer sur le sol. Encore un qui ne lui chercherait plus des noises. Il prit la direction de l’Est, rejoignant un croisement. Soudainement, une jeune femme le bouscula en courant. Il la regarda attentivement. Elle avait de longs cheveux d'un châtain virant au blond, descendant en cascade le long de son dos. Une frange mal taillée lui cachait presque les yeux. De grands yeux pâles de couleur rosée, illuminés d’une pointe d’or. Lise. Les pupilles dorées de l’allemand se dilatèrent. Non, cela ne pouvait être possible ! Mais il lui fallait savoir. Dans un geste vif, il tenta de lui attraper le poignet. En vain, il frôla seulement, laissant la jeune femme continuer sa course vers le Nord. Il se lança à sa poursuite.

    Lise. Ce simple nom faisait germer tant de souvenirs. Alors qu’il courait derrière elle, il se remémorait les derniers instants où il l’avait vu. Là, lui agrippant le col, une lueur de folie émanant de son regard insaisissable. Il la repoussa d’un violent coup à l’abdomen qu’il regretta amèrement. Lise recula sur la toiture, puis soudainement dérapa sur une tuile et s’effondra en même temps qu’une bonne partie de la toiture, dans le trou béant qu’avaient créé les flammes involontaire du jeune homme. Alors, ne trouvant ‘autre échappatoire, il se laissa tomber du toit, tombant dans un état d’inconscience alors que sous lui, les pavés de la petite ruelle se tâchaient d’une mare ensanglantée. Impossible. Ce ne pouvait être elle.

    La brise venant de la mer lui lécha le visage, le ramenant à l’heure actuelle, en ce mois de mars. Il lança un regard à droite, puis à gauche. Toute trace de cette femme avaient disparus, envolées à tire d’ailes sans laisser le moindre indice.

    « Merde. »

    De face, le vent soufflait et apportait cette senteur propre et unique de la mer. Aussi choisit-il d’y faire un tour, pensant sûrement y retrouver la jeune femme ou bien même une personne la connaissant. Enfin, si quelqu’un ne s’enfuyait pas dès lors qu’il le verrait. Ren n’appréciait en rien sa réputation. Être considérer comme un homme dangereux. C’était sans doute le cas, mais cela prenait une trop belle ampleur à son goût. Lorsqu’un coup de feu se fit entendre. Instinctivement, le Malvienn accourut. Une fois encore, il y parvenait trop tard. Dans la ruelle ne reposait plus qu’un soldat doté d’un masque à gaz, croulant sous son sang. Il n’y avait plus rien à faire. En s’approchant d’un peu plus, il put remarquer le fait que sa blessure était de type animal. Aucun humain ne parviendrait à ce résultat. Un coup lancé par un Anaril ou un coyote qui sait ?

    Fourrant les mains dans ses poches, l’allemand prit la direction de la plage. Pourtant cela lui rappelait des souvenirs, forts peu aimables pour certains. Une fois encore guidé par son instinct, qui sait ? Bientôt il atteint le chemin de béton bordant le sable blanc et fin. Lançant un rapide coup d’œil, il put remarquer quelques couples et personnes se baladant sur la plage. Aucune connaissance. Il ne reconnaissait personne. Non qu’il soit fatigué, il s’allongea sur un banc trônant sur le chemin de béton. C’était plutôt par « simple précaution », histoire de ne pas être fatigué au point de laisser recours à ses flammes. Une main lui couvrant à demi le visage, histoire de ne pas avoir le soleil en pleine tête, il ferma les yeux, une jambe repliée sur le banc. Simplement vêtu d’un jean, d’une chemise et d’un veston noir taillé. Il n’avait aucune raison qu’on lui demande s’il n’avait pas froid. Pour une fois, il s’était vêtu comme un banal citoyen de Nightfield.



Dernière édition par Ren A. Rabenstein le Dim 11 Mar - 0:47, édité 1 fois
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Coralie Karwosky
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Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - Vide
MessageSujet: Re: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptySam 11 Fév - 22:23

    Coralie se laissa aller un bon moment aux bras de morphé. Après la nuit qu'elle venait de passer, notre rose en avait plus que besoin.
    Elle dormait pour tout avouer qu'à moitié, réfléchissant plus qu'autre chose. La disparition de Ren était devenu une obscession à présent : elle y pensait tout le temps, dès qu'on lui accordait le droit de réfléchir. Tellement qu'à présent elle avait presque honte de beaucoups moins penser à Jérémy... Son Jérémy. Son coeur se mit a danser sans savoir pour qui il le faisait. Cela la rendait mal à l'aise. La vision de ce Ren si doux et fougueux restait constamment gravé dans sa mémoire alors à ce moment ci elle se remémorait la chaleur de son corps, ses traits fin mais strict, ses muscles saillants, son regard tellement profon que l'on pourrait s'y perdre...
    Elle grimaça.

    L'air était doux, le soleil au rendez-vous, tout les éléments pour faire une bonne sieste réparatrice. Cependant, quelque chose vint troubler son sommeil... Une odeur, plus précisiement. Une odeur si forte et enivrante qu'elle se reveilla en sursaut. Pourtant, après constatation, personne n'était rentré dans son champ de vision. Les amoureux et quelques passants étaient toujours là, mais personne de connu à ses yeux. Elle regarda la montre à son poignet : 10:02. Il était temps pour le coyote de partir, avant qu'il y ai trop de monde.
    Coralie se redressa pour se mettre en position assise avant de lâcher ses longs cheveux rose, dégringolant en cascade sur ses courbes de femme. Un nouveau bâillement avant de se redresser complétement pour retirer toute les particules de sable qui se trouvaient sur elle. Parfait. Il fallait à présent se mettre en route pour l'inconnu. Peut être l’entrepôt ? Voilà à présent deux semaines qu'elle n'y avait plus mit les pieds. Une sensation désagréable s'emparait d'elle lorsqu'elle y pénétrait. Une sensation malveillante et pesante.

    Une fois sur le chemin de béton, Coralie se permit de remettre ses escarpins avant de longuement s'étirer le dos, levant bien haut les mains vers le ciel. Au final ca allait, son haut n'était pas si provoquant que ca... Juste un chouilla.
    C'est ainsi qu'elle se mit en route vers l'Ouest, longeant toujours le long de l'ocean, suivant inconsciemment l'odeur avait troublé son sommeil. Coralie fronça les sourcils, son sourire disparut, laissant place à un visage ahuri, troublé. Cette odeur... Elle la connaissait. La rose avança encore un petit peu à pas feutré jusqu'à ce que l'odeur la conduise à un homme, allongé sur un banc. Son pauvre petit coeur ratta un battement... Ce n'était pas possible. Elle arriva bien vite à hauteur du banc sur lequel elle se baissa quelque peu pour observer le jeune homme qui semblait dormir. Ses yeux se remplirent de larmes alors qu'elle posait une main sur sa bouche pour s'empécher de crier. Ces cheveux blond, cette carrure peu imposante mais élançé, musclé, cette odeur... Et surtout cette sensation de chaleur qui l'englobait... Ren.

    Non... Non. Ahah. Idiote. Ren avait disparu de la surface de a terre, c'était du moins ce dont elle voulait se persuader. Juste histoire d'en être sure, avec sa délicatesse naturelle, elle attrapa le poignet du jeune homme pour le relever de manière à pouvoir apperçevoir son visage. Une vague de chaleur l’enveloppa. Hélas pour elle, ce dernier ne dormait pas.
    Ce regard...
    Le coyote baissa les oreilles pour tenter de retenir une montée de sanglot. Il ne faillait surtout pas craquer maintenant, pas après avoir tant essayé de l'oublier. c'était bel et bien lui... Son Ren. Son Ren... Un sourire timide se dessina sur son visage d'ange alors qu'elle vint passer une main souple dans les cheveux blond du jeune homme. Ce geste ne dura pas plus de cinq secondes.

    " Désolé... Je n'étais pas sur que c'était toi. j'ai voulu vérifier. "

    Elle fit de son mieux pour ne faire paraître aucune émotion dans le timbre de sa voix. Une oreille se releva, l'autre toujours tombante, lui donnant un joli petit air. La rose s'écarta quelque peu de banc, la main sur son dossier pour se soutenir. Elle ne le montrait pas, mais ses jambes flanchaient le choc, surement. Coralie lui en voulait toujours de s'être enfui comme un voleur sans lui avoir accordé ne serais-ce qu'une nuit. Mais le voir, juste le voir la rendait si heureuse qu'elle en oubliait sa colère. Ce n'était pas le moment de s'énerver... Ou pas. Elle passa une main sur sa poitrine agréablement mis en valeur dans son décolleté pour tenter de calmer inconsciemment les rapides battement de son pauvre petit coeur.

    " Je te croyais mort. "

    Elle fixa pendant quelques instants sa bouche, tentant tant bien que mal de se rappeler de la saveur de ses lèvres et de tout ce qui allait avec.
    Mais c'était le passé à présent, rien que le passé.
    Coralie n'avait d'ailleurs pas l'intention de lui en parler. Trop douloureux pour elle. De plus, ce dernier devait sans doute s'en foutre royal. Elle avait toujours eu le dont d'avoir le coup de foudre pour des types bizarre. Pauvre fille. Elle se retint de le harceler de question, il lui aurait surement lancer un vague "ca ne te regarde pas". Comme d'habitude.

    " Je me suis très souvent demandé comment tu allais... Tu as l'air en forme. On va dire que je suis soulagée. "

    Sa queue ne remua même pas. Elle ne put cacher sa voix triste, fatiguée. Oui, fatiguée le mot. Coralie était complètement épuisée. Amaigrie par la nouvelle absence que Ren avait laissé derrière lui et la solitude. Elle ne dormait presque plus, pas plus de 4 heures, parfois moins. le suicide lui avait même traversé l'esprit pendant une période. Après tout, que lui restait-il ici ?
    Réponse ? Rien du tout. Un néant.
    Ses mots restèrent coincés dans sa gorge. Que lui dire ? Il se foutait certainement de tout, même le fait de la voir mais... Il avait été tellement différent cette nuit là qu'elle aurait souhaité une fois, rien qu'une fois le voir de nouveau dans cet état là.

    La douleur de son épaule reprit. Elle grimaça, dévoilant les crocs. Quelques millimètres et la balle l'aurait traversé mais dieu soit loué, cette dernière n'avait laissé qu'une grosse écorchure, quelque peu profonde mais pas bien grave. Sa main qui, plus haut, quelques mois auparavant avait été brûlé, -dévoilant ainsi une belle cicatrice- se posa sur sa blessure. Lorsqu'elle la retira, elle était tachée de sang. Il faut croire qu'elle avait été une nouvelle fois imprudente. Décidément.




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Ren A. Ravenstein
Ren A. Ravenstein



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MessageSujet: Re: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptyJeu 16 Fév - 23:34


    Ses paupières étaient closes.
    De ce fait, il pouvait cesser de jeter un regard assassin aux alentours, comme il savait si bien le faire. Ces derniers temps, il ne manquait pas de boulot. Bien au contraire. Surchargé niveau horaires, passant le plus clair de son temps à éviter les petits groupes fraudeurs pour mieux les retrouvés par la suite. Oh, il n’y avait certes rien de bien idyllique là-dedans, mais cela pouvait convenir à une personne telle que Ren. Il y avait peu pour le satisfaire. Le simple fait de vivre, il y trouvait un dédain fondamental. Il n’y avait plus rien qui pouvait le rattacher à ce monde morne. Il avait changé, certainement pas dans le bon sens.

    Lise. Ces souvenirs jusqu’alors perdus lui revenaient peu à peu en mémoire. Et cette fille, cette jumelle, courant à quelques mètres de lui il y a à peine vingt minutes, lui avait laissé une sensation de pesante. Il se rappelait le poids de ses fautes, ses péchés et crimes commis, de sang-froid comme involontaires. Il avait du remords. Un remord quelque peu étrange qui ne s’appliquait qu’à une seule et unique personne ; Lise. Son crime passionnel, qu’il avait commis involontairement en laissant promulguer ses flammes, alors qu’il venait tout juste d’acquérir ce pouvoir qu’il reniait depuis lors. Certes, on aurait pu témoigner de quelconque auto-défense mais, aux yeux du Malvienn, cela ne justifiait en rien ses fautes. Et le fait d’avoir vu cette fille, ce sosie de Lise, l’avait plongé dans un profond désarroi, ne sachant plus réellement que penser. S’il s’avérait qu’elle était toujours en vie, alors il s’en voudrait de n’avoir cherché dans les décombres quelconques signe de vie. Quoi qu’il fasse, quoiqu’il dise, il s’en voudrait toujours, ne serait-ce que d’avoir cru à sa mort. Resterait toujours cette froideur en son cœur.

    On vint à lui toucher le poignet.
    Sortant rapidement de sa somnolence, il ouvrit de grand yeux, relevant le buste à demi, tout en s’écriant au même moment ;

    « Lise ! »

    Or ce n’était pas elle. Evidemment ! Quel bougre. Non ce n’était pas sa précieuse Lise toujours perdue dans le passé, il s’agissait d’une autre jeune femme. Coralie. Elle semblait surprise. Sans doute devait-elle toujours être prise de sentiments, mais cela passerait bien vite. D’un geste brusque, il balaya le poignet de la jeune femme, comme s’il l’interdisait de le toucher. Au fond, ce n’en était pas bien loin. Mais il était trop tard, trop tard pour tenter de sauver quoique ce soit. Le Ren du passé était bel et bien revenu, froid, distant et pris de crises violentes.

    « Désolé... Je n'étais pas sûr que c'était toi. J’ai voulu vérifier. Je te croyais mort. Je me suis très souvent demandé comment tu allais... Tu as l'air en forme. On va dire que je suis soulagée. »

    Il détourna le regard, se contentant de s’assoir plus convenablement sur le banc et de regarder les vagues houleuses lécher les parcelles de sable blanc. Il n’y avait pas de « on aurait pu croire que … », c’était une certitude, il l’ignorait complètement. Pire, il pensait à Lise et cette fille lui ressemblant, comme deux gouttes d’eau. Si jamais on osait le déranger dans cet état pensif, il s’en verrait sûrement contrarié. L’attitude de Ren n’a pas bien changé. La seule chose qui l’importe c’est sa petite personne ainsi que ses souvenirs. Quant aux autres, si les ignorer ne suffit pas, il préfère leur faire comprendre tout simplement qu’il ne désire pas rester en leur compagnie. Tout simplement, et cette fois-là, le Malvienn restait de glace. Un véritable iceberg. Impossible à déloger, les lèvres gelé, ne daignant même pas souffler un mot de bienveillance ou bien même un simple salut. Rien, Nada.


    Son regard d’or planté dans ce paysage monotone d’une journée commune en bord de mer, il semblait s’être statufié. Et avec lui le temps. Seul le bruit des vagues léchant le sable avec violence laissait entendre le fait est que les secondes s’écoulaient, péniblement. Malgré le fait que Lise hantait à nouveau son esprit, il n’avait pas oublié Coralie. Même si son attitude semblait prouver le contraire. Il tentait seulement de se persuader du contraire, peut-être ? Quant au Coyote, elle restait un peu en retrait, près du banc. Il plongea le dos en arrière, s’adossant au fond du banc en soupirant. Toujours sans esquisser le moindre regard dans la direction de la jeune femme.

    « En revanche, toi tu n’as pas l’air d’aller bien. »

    Avait-il seulement dit, d’une voix neutre presque cassante, ne laissant rien paraître. Ren devait bien passer pour un asocial, mais peut lui importait, il était ainsi désormais, à nouveau hanté par de tragiques souvenirs. Et pourtant, pourtant son regard d'or s'inclinair vers Coralie. Inexorablement, il ne pouvait resister au fait de la regarder, ne serait ce qu'en coin, pour tenter de comprendre ceux à quoi elle pourait penser. Il y a avait quelque chose qui le troublait chez elle.


    [c'est court et nul, désolée]
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Coralie Karwosky
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Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - Vide
MessageSujet: Re: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptyMar 28 Fév - 13:49


Je peux être dur, je peux être forte
Mais avec toi, ce n'est pas du tout comme ça
Il y a une fille qui fait des conneries
Derrière ce mur que tu viens de traverser

Et je me souviens

Toutes ces choses folles que tu as dites
Tu les as laissées tourner dans ma tête
Tu es toujours là, tu es partout
Et en ce moment je voudrais que tu sois là


" Lise ! "

C'est surprise que Coralie se recula quelque peu, comme effrayée par une tel réaction. Elle baissa une oreille, l'air penaude et surtout déçue. Ce n'était vraisemblablement pas sa venue à elle qu'il espérait.
Il la regarda à peine, préférent se tourner de manière à ne pas pouvoir la voir. La rose n'en fu pas surprise. Un blanc s'installa et la jeune femme ne chercha même pas à le combler, non. C'était inutile. Aussi inutile que d'avoir cherché à voir qui était ce jeune homme qui ressemblait étrangement à son cher amour disparu, voilà à présent quelques mois de ca. La seconde oreille suivie la première. Elle le regarda s'adosser au banc en tentant tant bien que mal de suivre son regard, ce dernier allant vers l'immense océan. Esprit, matière libre et solitaire. Vivante. Ce que Coralie n'était plus malgrès les apparences.

" En revanche, toi tu n’as pas l’air d’aller bien. "

Elle le vit le regarder du coin de l'oeil mais détourna à son tour les yeux avant de s'asseoir sur ce même banc, à une vingtaine de centimètres de Ren, le regard aussi perdu que le sien. Le coyote ferma un instant les paupières, profitant de ce silence pas si pesant que ca pour écouter le son calme des vagues embrassant les roches, le sable, le ricanement des mouettes joueuses. Cela restait une belle journée, avec son charme.

" Et ? "

Elle se redressa de manière à être mieux assise tout en croisant les bras, sans sourire apparent. Oh, Coralie avait changée. Le départ de Ren avait eu l'effet d'un électrochoc de plus dont elle n'arrivait pas à se relever. Cette dernière ne laissait rien paraitre, toujours avec son faux sourire laissant l'apparences d'une jeune femme croquant la vie à pleine dent, fière et heureuse, ses airs hautains, son regard toujours franc et perçant. Mais au fond, qu'était vraiment devenue Coralie ? Une pauvre petite chose à la crinière rose, seule au monde, désespérément seule et découragée. A quoi bon se battre quand tout est toujours réduit à néant ?

" Qu'est-ce que cela peut bien de faire que j'aille bien ou non, Ren ? "

Son regard jusqu'à là plongé dans le bleu de l'eau se tourna vivement en coin vers Ren. Fini les beaux regards doux et enchanteurs. Laissez place à des yeux d'une infinie dureté, rivalisant presque avec ceux du garçon qui se trouvait à ses côtés.
Elle lacha un vague baillement avant de s'étirer. Ce geste remonta son haut et laissa paraitre un ventre plat et piercé. Coralie le rebaissa avant de laisser sa tête légérement tomber en arrière, les yeux clos, laissant la chaleur du soleil carésser son visage. C'était terriblement agréable, ce si beau temps après le froid et rude passage d'hiver que NightField avait vécu. Cela faisait du bien et réchauffait les coeurs. Le coyote croisa ses jambes, pénaude.
Elle pressa un petit peu sa blessure en grimaçant puis soupira. Que lui dire, après tout ?

" Je peux juste te dire que la vie ne m'est pas facile depuis quelques temps, et que j'ai vraiment du mal à remonter la pente comme je l'ai toujours fait jusqu'à présent. J'en suis incapable. "

Et cela me détruit, aurait-elle voulue rajouter. Mais non. Question de fierté. Il la savait déjà faible, autant ne pas en rajouter. Coralie le regarda une nouvelle fois, sans expression particulières, avec un regard un peu vide... Mais surtout désespéré.

" Qu'est-ce que tu deviens ? Pour toi, tout va bien ? Es-tu heureux ?... Je me suis souvent poser ces questions. Au fond, tu m'as un petit peu manqué. "
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Ren A. Ravenstein
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Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - Vide
MessageSujet: Re: Rêve d'un Jour. | Ren ♥ -   Rêve d'un Jour. | Ren ♥ - EmptySam 10 Mar - 14:15


    « Et ? »
    Lui demanda-t-elle d’un ton dénudé de tout plaisir, détournant par ailleurs son regard du blond. Les apparences loin d’être trompeuses présentaient un froid. L’homme du feu était de glace et son amie enjôleuse le suivait de près. Et bien que le printemps pointait, que le temps se réchauffait peu à peu, leurs relations quant à elles ne faisaient que se refroidir, inlassablement. Ren n’eut pas grand mal à déchiffrer son sourire forcé. Elle se voulait être encore pleine de vie, de joie et de bonne humeur, être toujours elle aux yeux des autres. Mais il n’en était plus le cas. Coralie avait changée tout comme le garçon du feu et ce n’était pas elle qui certifierait du contraire. Bientôt, elle croisait les bras sur sa poitrine, prenant du mieux qu’elle put, l’un de ses airs les plus hautains. Sans grand résultat, les yeux bruns du jeune homme se tarirent et vinrent à nouveau se poser sur l’immensité bleue, sans plus s’y déloger. Absorbé par les vagues houleuses se déposant avec légèreté sur le sable jaunît, sa concentration revenait indéniablement sur ses souvenirs ; la vue de dos de Lise le perturbait au plus haut point. Il la croyait morte. Et si c’était le cas ? Peut-être ne faisait-il que de se bercer d’illusions pour un corps vide déposé dans une boîte de chêne, perdue au fin fond d’une terre aride. Peut-être n’étais ce tout bonnement que ses souvenirs lui jouant des tours. Ou peut-être pas …

    « Qu’est-ce que cela peut bien te faire que j’aille bien ou non, Ren ? »
    Je me le demande moi-même, je pensais peut-être éviter un froid inévitable.

    Il n’eut pas besoin de détourner son regard pour comprendre qu’elle posait à nouveau son regard sur lui. Pourtant, il n’esquissa pas un geste, restant penché en avant, les coudes sur ses genoux, à regarder les ondulations des vagues sur une mer calme et paisible. Inlassablement, les évènements à peine survenus se succédaient dans sa tête, sans plus vouloir s’y déloger. Lise. Il n’avait pas rêvé, elle l’avait bien bousculée volontairement. La route s’y large dans laquelle il s’était tenue offrait un grand choix de passage, mais elle l’avait tout de même heurté. Etrange en effet. A moins que quelqu’un ne s’acharne à lui en faire voir de tous les couleurs. Pourtant, personne n’avait jamais connu son passé, même ceux qui tentaient de l’entourer ne le connaissait pas assez pour connaître Lise. Alors, comment ?

    « Je peux juste te dire que la vie ne m’est pas facile depuis quelques temps, et que j’ai vraiment du mal à remonter la pente comme je l’ai toujours fait jusqu’à présent. J’en suis incapable. »
    Y aurait-il un quelconque rapport avec moi ?

    « Qu’est-ce que tu deviens ? Pour toi, tout va bien ? Es-tu heureux ?... Je me suis souvent poser ces questions. Au fond, tu m’as un petit peu manqué. »
    Un peu beaucoup à ce que je vois. Un véritable interrogatoire ~

    Son regard vide se posa sur le visage du jeune homme. Pourtant, ce dernier ne bougea pas. Non, impassible, immobile, appréciant la beauté des vagues un matin paisible, il n’existait plus. Depuis l’incident où il s’était retrouvé étendu dans une ruelle, se vidant de son sang tandis que sa frêle demeure s’effondrait avec Lise, il n’existait plus.

    Cet air froid, glacial même, devait en énerver plus d’un. Certes il restait très irritable, mais dans certains cas il semblait n’être plus qu’un bloc de glace auquel on s’adresse. Un être sans vie, dénudé de tout sentimentalisme. C’était ce qu’il était. Il ne le reniait pas. Pour lui, la vie s’était arrêtée depuis longtemps. Ce n’était pas faute d’avoir tenté de mettre fin à ses jours. Mais indéniablement son corps ne régissait pas de la même ambition que son cerveau. L’un se voulait mourir, l’autre de se garder en vie coûte que coûte. Si bien que son corps se retrouvait être guérit bien plus rapidement que la moyenne. Il était doté d’une régénérescence sans conteste sans doute lié à son pouvoir. L’homme du feu ne fondrait pas.

    « J’ai cru bon de prendre de tes nouvelles. Visiblement je vois que tu n’en a pas besoin.
    Mensonge, je connais ta souffrance mais elle est bien moindre que celle que j’endure chaque jour à mon éveil, je ne souhaite en aucun cas la partagée, elle est mienne.

    Je crois qu’il y ait un certain malentendu entre nous. Nous ne savons rien de l’autre. Je meurs un peu plus chaque jour, c’est un dénouement tragique mais c’est mon quotidien. »

    Il détourna lentement son visage vers celui de Coralie, son regard brun se plantant dans le sien. Peu à peu, il s’intensifia, laissant deviner une couleur or dans laquelle scintillait une flamme à la couleur sang. Sans conteste, il souffrait de la disparition de Lise. Il était presque parvenu à l’oublier lorsqu’elle l’avait heurté ce matin. Elle ou son sosie. Mais le résultat en était le même.

    « Tu as pu comprendre que mon passé n’est pas sans souffrance. J’ai tenté tant bien que mal d’y faire abstraction mais il me revient indéniablement. Comme ce matin même … »

    Son regard se perdit entre les lattes du banc. Il était allé trop loin. Il ne souhaitait pas poursuivre cette conversation. Assez. Il aurait voulu se terrer six pieds sous terre et ne plus jamais en ressortir. Lâche, il se sentait lâche.
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