Nightfield
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 Démons du passé. [♥]

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Coralie Karwosky
Coralie Karwosky



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Démons du passé. [♥] Vide
MessageSujet: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 16:24

C'est une illusion comme un film
Ne trouver nul part où aller
Nul part où courir et se cacher
Même si c’est dur, j’essaye
Ma vie m'incite à vouloir courir loin
Il n’y a aucun endroit où aller
Aucun endroit où aller ..




    02:20.
    La nuit avait recouvert NightField depuis un très long moment déjà. Les familles s'étaient réfugiaient chez elle tandis que les gens corrompus, fatigués par la vie sortaient dans les rues. Il était toujours dangereux de s'y balader la nuit, c'était même extrêmement déconseillé. Y rencontrer un fou furieux n'était pas rare. C'était pourtant à ce moment-ci de la nuit que Coralie s'était déçidée à sortir de chez elle. Décidée ... Pour être franche, elle y était obligée. Voilà deux ans maintenant que la rose travaillait au "High", vieux bar mal-fammé de la ville. Elle y avait ses habitudes, ses connaissances. Tous la connaissaient et la respectaient malgrè son vulguaire statut de danseuse. C'était mal-payé, mais cela lui permettait de s'amuser, de faire parfois des rencontres et de surtout sortir de chez elle.
    C'est entièrement vétue de noir que Coralie mit un premier pas dans la rue, le visage enfoui dans son écharpe blanche. L'hiver avait gelé depuis deux bons mois NightField sous une épaisse couverture de neige. Il faisait froid. Triste.
    Elle prit son courage à deux mains pour enfoncer ses talons dans la couche de blanc, les bras croisés.


    02:45.
    Un brouhaha qu'elle ne connaissait que trop bien lui confirma qu'elle était bel et bien arrivée à bon port. Et elle sourit, agréablement surprise d'y voir autant de monde en rentrer et sortir. Elle adorait ce bar. C'était son bar. Etrange jardin secret mais c'était pourtant le seul qu'elle avait. La rose plissa les yeux en y pénétrant, empéchant la fumée de lui bruler les yeux.

    - Eh, Coralie !

    Elle n'eu aucun mal à reconnaitre la voix du propriétaire du bar, un Anaril tout comme elle. Mi-humain, mi-lion. La rose lui sourit
    chaleureusement alors qu'il tendait les deux bras vers elle.

    - Tu arrives au bon moment ma Chérie, Diane est en train de finir sa danse. Ce sera bientôt ton tour.
    - Bien. J'arrive, je vais me déshabiller.

    Enjouée, l'anaril lui tourna les talons, s'engoufrant dans des toilettes sales et nauséabondes. Retenant sa respiration, le coyote retira sa veste et son écharpe qu'elle engouffra dans un casier, bientôt suivi de son haut et de son pantalon. Elle se changea rapidement : un mini-short en cuir noir avec un débardeur un peu court faisait l'affaire. Le reflet dans le miroir n'avait plus rien de reconnaissable : elle avait énormément maigri. Ses joues étaient creuses, sa poitrine, normalement si pulpeuse était devenu bien plus petite. Soupire. Son regard entourré de noir croisa celui de son reflet. Elle se détestait. Ses pensées furent troublés par la voix forte du proriétaire qui proclamait son nom :

    - Je vous prie d'accueillir comme il se doit notre charmante danseuse ... Coralie !

    C'est sous un déluge de sifflements qu'elle grimpa sur scène, tout sourire. Son moment préféré ! La rose aggripa la barre en métal un peu rouillé pour y glisser avec sensuallité, remuant avec des coups de nuque gracieux ses cheveux roses, bien moins long qu'avant puisqu'elle les avait coupés. Elle s'amusait, et cela se voyait. Comme à chaque fois, elle attirait l'oeil de tout le monde. Elle fit vorvolter son corp autour du métal, collant son dos à celle-ci pour déscendre jusqu'au sol et y faire un grand écart majestueux. Un Hand Spring.
    Elle rit en voyant les regards étonnés de certains. Oh, qu'il était bon de se vider la tête ... En rattrapant une nouvelle fois la barre, Coralie eu un regard envers la cicatrice qui lui taillait le poignet. Ren ... Qu'était-il devenu ?
    Elle secoua la tête pour ne pas y penser. Ce soir, la nuit lui appartiendrait. Pas question d'y croiser les fantômes de son passé ...




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Ren A. Ravenstein
Ren A. Ravenstein



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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 17:29


❝ Démons du passé ❞
« Le temps passe et ne reviens jamais... »


Une douleur intense envahie son bras. Ses doigts se crispèrent au creux de sa paume. Son avant-bras se convulsa un instant, avant de se détendre. L’énorme aiguille de la seringue s’était lentement retirée de son organisme, laissant derrière elle un fin trou où s’écoulait un liquide âcre.
Il n’avait plus le choix désormais. C’était la seule option qu’il avait déniché pour éviter ses crises.
L’infirmière lui lança un magnifique sourire radieux. Une triste sotte qui n’avait conscience du mal qu’elle causait à autrui. Ren ne s’abaissa pas à lui répondre. Il avait toujours gardé cet air froid et imperturbable. Si bien que la jeune femme s’en trouva fort peu à l’aise, écourtant l’entrevue en lui pansant le bras le plus rapidement possible. Ainsi s’était-il retrouvé à porter, chaque jour, un magnifique bandage blafard un peu au-dessus du poignet. – Enfilant son manteau aussi noir que la nuit pointant au dehors, il ne manqua pas de s’éclipser. L’air était glacial, si bien qu’il dû remonter un peu plus le col de sa veste que ne couvrait pas son écharpe. Echarpe rouge sanguine bien cachée par les montants de son habit. Nightfield était plongée au cœur de l’hiver. La chaleur n’était plus qu’un vague souvenir éphémère. Désormais, la souffrance recouvrait tout.
Plus encore son âme meurtrie.

Ren n’avait plus de chez lui. Du moins, il n’avait plus voulu en trouver. Lise, cette foutue dépravée avait fini par gâcher son existence. Elle lui avait tout pris. Tout. Et il ne pouvait lui pardonner. Ainsi, après avoir souffert une année durant, il était parvenu à oublier cette sotte. Elle était morte. Elle ne reviendrait jamais.
Tant mieux.

Le cadran avait fini son tour, voilà que l’aiguille de sa montre pointait deux heures passé. Il était tôt. Affreusement tôt. Et cette foule, au loin, s’amassant devant un bâtiment le rendais fou. Il rêvait de goûter au repos, tandis que des voix, des cris, fusaient de cette direction. Il voulait s’en éloigner au plus vite, se détourner de cette masse avide, cette foule pullulante. Et Ren, être complètement contradictoire, se vit donc s’avancer vers ce dit lieu, relevant un peu plus le col de son veston, tant le vent froid lui brûlait le visage.

Il s’agissait d’un bar. Un vulgaire bar. Pourquoi donc ces hommes se rassemblaient-ils en masse à pareil heure pour un simple bar ? Mais pas moyen d’accéder au centre de l’agitation. Il était inconcevable que cette foule se presse pour de simples boissons. Qu’étais-ce alors ? Un son mélodieux parvint jusqu’à ces oreilles, un semblant de musique au milieu de l’excitation débordante. Ren joua des coudes pour atteindre le bar, se servant un cocktail alcoolisé. Là, assis sur l’une des chaises du comptoir, il avait pleine vue sur le centre d’attention. Au centre de la foule, dansait une jeune femme qui lui était inconnue, accrochée à sa barre. L’allemand ne lui prêta pas trop attention, préférant se dévêtir tant l’air était palpable. Du coin de l’œil, il vit la jeune femme s’éclipser, laissant sa place à une seconde danseuse. Ainsi donc, voilà quel était le fameux sujet d’embrasement de la populace. Un léger sourire vint se tordre au coin de ses lèvres. Un rien chamboulait le cœur des hommes ~

Une forte voix se détacha du lot, il devait s’agir du propriétaire compte tenu de son intervention.

« Je vous prie d'accueillir comme il se doit notre charmante danseuse ... Coralie ! »

Ren manqua de s’étouffer avec son cocktail. Mais sa raison l’emporta. Hé bien quoi ? Ce n’est pas un nom unique, il doit bien y avoir une autre fille pour porter pareil nom. Aussi ses iris grisâtres se tournèrent-elles vers le centre du bar, cherchant l’inconnue du regard. Celle qui portait le nom d’une ancienne connaissance qu’il n’avait jamais eu l’honneur de recroiser depuis un an déjà. La foule sembla s’extasier entendant son nom. Il fallait la croire populaire.
Une jeune femme se collait déjà à la barre. Des cheveux rosés, des atouts animaux dont il crut reconnaître un coyote. Et soudain il le su. Oui, c’était elle, c’était sa Coralie. Il se leva. Ses yeux s’exorbitèrent. Impossible. C’était impossible. Mais son corps lui témoignait du contraire. Ses doigts, fébriles, lâchèrent promptement le verre qu’il tenait. Ce dernier s’écrasa sur le sol dans un bruit de fracas.
Tandis que de ses lèvre s’échappaient quelques sons.

« Coralie... »


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Dernière édition par Ren A. Ravenstein le Mar 19 Fév - 20:14, édité 5 fois
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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 18:27

Toutes les nuits tu t'endors en pleurant
En pensant " Pourquoi cela m'arrive à moi ?
Pourquoi chaque moment doit-il être si dur ? "
C'est difficile de croire à ça
Ce n'est pas terminé ce soir
Donne moi juste une chance de plus pour bien faire
Je ne survivrai peut être pas à cette nuit.
Je n'irai pas à la maison sans toi.





    Le rythme de la musique, nonchalante et douce l'hypnosait. Elle était là, les yeux clos, balançant élégamment son corps de gauche à droite en écoutant la musique résonner dans sa tête. Son corps se blottit contre la barre alors qu'elle lâchait la tête en arrière, un léger rictus aux coins des lèvres en entendant son prénom résonner dans la salle. Cela lui donnait l'impression de ne pas être seule. Oui. Des gens la connaissait, lui parlait, parfois même la côtoyait mais aucun n'avait une place dans son coeur. Que ce soit dans ce vieux bar mytheux ou même dans la ville. Elle ne donnait de l'importance à personne. Encore mois depuis sa déception d'il y a un an. Ren. Il lui avait volé le coeur si facilement ... Avant de le lui reprendre aussitôt. La déception et la douleur fût si forte qu'elle mit de long mois à s'en remettre. C'était fini. Mais elle ne l'avait pas oublié pour autant. Comment oublier ces deux yeux dorés ?

    Le bruit d'un verre que l'on brise se fit entendre mais elle l'ignora.
    La chanson ne tarda pas à se finir. Coralie reprit appuie sur ses deux jambes en souriant à la foule qui tapait des mains. Son rire, clair et serein se diffusa dans la pièce. C'est avec son éternelle élégance que la jeune femme déçendit de l'estrade, se dirigeant tout droit au bar.

    - Toujours aussi radieuse, lui lança le Barman, comme d'habitude ?
    - S'il te plait.

    Elle s'assit, les bras posés sur le comptoir, les yeux rivés sur sa cicatrice qui la tiraillait inhabituellement. Comment pouvait-elle se douter avec toute cette foule, qu'à moins de deux mètres d'elle était assis Ren ? Son Ren ?
    Coralie caressa sa cicatrice du pouce tandis que son cocktail orange venait d'arriver devant elle. Elle le prit avant de tourner dos au bar, tournée de manière à voir sur l'estrade la danseuse qui la remplaçait. C'était une petite jeune qui était là depuis seulement un mois. Joli. Petite avec de longs cheveux blonds. Lorsque leurs regards se croisèrent, la rose lui lança un sourire d'encouragement que la jeune fille lui rendit. Encore une gamine obligée de montrer son corps pour gagner son pain. Son sourire s’effaça à cette pensée.

    Le coyote but son verre d'une traite avant de se diriger dans les toilettes où elle s'était changé quelques temps plus tôt. Son pas gracieux se faisait rapide, comme si quelque chose la poussait inexorablement vers la porte. Lorsqu'elle y pénétra, elle ignora l'odeur et ouvra d'un coup sec la porte de son casier. Derrière une trappe, elle y trouva ce pourquoi elle s'était précipitée : une aiguille emplis d'un étrange liquide. Elle retira le foulard qu'elle avait dans les cheveux pour s'en faire un garrot. Elle serra fort et plongea dans une veine saillante l'aiguille. Elle se mordit la lèvre inférieure en sentant l’héroïne se propager dans son être. C'était douloureux. Mais agréable. Détestable. Mais nécessaire.
    La rose replaça l'aiguille dans sa cachette avant de plaquer son dos contre le mur en observant ses avants-bras. Mon dieu qu'était-elle devenue ? Pourquoi se forçait-elle toujours devant les autres à faire semblant d'être heureuse ? Alors que la solitude la rongeait ? La pourrissait, la détruisait ? Des larmes silencieuses s'échappèrent de ses yeux tandis que son dos glissait le long du mur carrelé, finissant son trajet sur les fesses, les jambes pliés de manière à ce que son visage repose dessus, entourée de ses deux bras.
    La vie était devenu quelque chose d’insurmontable. Rien à faire. Elle ne remontait pas la pente. Cette dernière ne lui faisait aucun cadeau et chaque jour était une épreuve. Fatiguée. Aigrie. Mal dans sa peau maintenant.
    Un sanglot lui échappa tandis qu'elle enroulait sa queue autour de ses pieds. C'était devenue une personne misérable. Elle qui était si enjouée, si jolie. Elle était devenue méconnaissable. Et le fait de faire semblant d'être heureuse était devenu trop douloureux.
    La porte des toilettes s'ouvrit -elle le reconnu au bruit- mais elle l'ignora, ne cherchant même pas à savoir qui venait d'y pénétrer. Elle resserra ses bras autour d'elle, attrapant de la main droite son poignet marqué à vie. La marque indélébile de Ren. Et ce n'était pas que sur son bras qu'il y avait laissé une trace ... Son coeur était lui aussi, marqué au fer rouge.



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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 19:41


❝ Démons du passé ❞
« Le temps passe et ne reviens jamais... »


Il ne put rien faire.
Il ne fit rien. Ne cherchant même pas à sa débattre.
Ses iris grisâtres plongés en direction de la jeune femme avec qui il avait tout partagé. Ou presque. D’étranges visions cauchemardesques éprirent son frêle esprit. Cette année poussiéreuse, durant laquelle il n’avait cessé de se fourvoyer, tombant désormais en morceaux. Eclatant sur le sol froid, comme le fit le verre qu’il avait tenu entre ses mains. En entendant les débris de verre, le barman pesta contre le jeune homme, mais ne lui accorda pas plus d’attention. Bientôt, une jeune femme se présenta pour nettoyer les débris. Elle l’invita gentiment à se décaler mais ce dernier l’ignora parfaitement. Ce n’était plus la foule qui se tenait devant ses yeux, mais Coralie et son sourire charmeur. C’était un peu comme un film que l’on rembobine, il revoyait chaque instant passé à ses côtés, cette douloureuse séparation. Il avait mis un terme à cette relation d’un soir. C’était sa faute. Mais il n’avait jamais pensé que cette situation le prendrait à son désavantage. Car au fond, s’il l’avait jeté, c’était dans l’espoir qu’elle soit protégée. Il se savait violent et source de problème, nul doute qu’elle aurait été plus heureuse ailleurs. Du moins, c’est ce qu’il avait pensé.
Mais il s’était complètement trompé.

Coralie n’allait pas bien. Comment aurait-elle pu l’être ? Son corps amaigri en était la preuve. Elle n’était plus qu’un lambeau de chair servie devant cette foule en délire qui l’acclamait. C’était insupportable. Il l’a vit s’asseoir non loin de lui, mais n’eut la force de s’approcher d’elle. Qu’aurait-elle pu bien dire ? Il se savait n’être plus rien pour Coralie. Puis, la suivant toujours du regard, il l’a vit disparaître derrière la lourde porte des toilettes.
Il aurait voulu la suivre. Il n’en trouva pas le courage. Mais il finit tout de même par gagner les toilettes et c’était pour une raison bien plus sinistre que celle de revoir un amour passé. Ses iris s’étaient enflammés. Foutu pouvoir. Du plus loin qu’il se souvienne, il n’y eu jamais un temps où il ne fut accablé par ces crises. Elles le rendaient hors de contrôle, il ne pouvait s’y résoudre. Mais tel était son destin, périr de par ses propres mains.

Refermant derrière lui la porte grinçante, une odeur nauséabonde lui éprit les narines et il eut le réflexe de se boucher le nez. Cela ne dura pas bien longtemps. Déjà, ses veines enflaient et il pouvait sentir la chaleur du feu le brûler de l’intérieur. Ses iris n’étaient plus qu’un brasier éphémère, brûlant tel un feu de joie. La douleur atteint rapidement l’épicentre, son cerveau, lui laissant un désagréable mal de crâne, comme si une bombe venait d’éclater au sein de ses neurones. Il se mordit le bras jusqu’au sang pour s’empêcher de crier, refoulant quelques râles et gémissements. Etais-ce une chance que se trouver dans l’angle mort ou Coralie ne pouvait le voir ?

Sa souffrance s’estompa progressivement dans un sentiment de délivrance. Ne resta plus de cette scène que son souffle haletant et une marque d’incisives au bras droit d’où s’écoulait un liquide sanguinaire qu’il ne chercha pas à stopper. Car il avait trouvé quelque chose de plus intéressant que lui-même. Là, devant lui se tenait Coralie, enroulée sur elle-même, au pied du mur. Elle semblait accablée, elle qui dansait et souriait avec tant d’énergie il y a peu. Elle cachait de sa main droite le poignet qu’il avait lui-même marqué. Mais, quand bien même l’évidence était là, il voulait en avoir le cœur net. Il s’agenouilla en face d’elle, de sa main droite il saisit le poignet qu’il avait marqué, contemplant la cicatrice. De son bras droit, perlait des gouttes de sang sur le sol carrelé, à la limite des vêtements de la jeune femme. Ses doigts caressèrent la cicatrice, puis il enferma le poignet de la jeune femme dans sa paume. Ses iris reprirent une teinte dorée tendit qu’une vive chaleur chauffait à nouveau le poignet de Coralie. Ren n’osa même pas la regarder dans les yeux. De sa main libre, il cacha son visage, ne voulant lui montrer ses sentiments. Mais il était bien là. Et quand bien même il se forçait, il ne put retenir une larme qui perla le long de sa joue.

« Merde.. »

Souffla-t-il, ne pouvant retenir un sanglot.
Il n’avait jamais été qu’un lâche. Il n’avait jamais cessé d’être quelqu’un de froid, de distant, sans cœur. Et pourtant, elle, le rendait fou et le changeait.
Il la lâcha, se releva, lui tournant le dos, sa main droite serrée contre sa bouche, étouffant chacun de ses bruits. Merde. Il n’était qu’un idiot.

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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 20:35

    Coralie était perdue dans un étrange néant qu'elle s'était-elle même crée. Elle serra les dents en resserrant un peu plus l'éteinte qu'elle faisait sur elle-même.
    Puis soudainement, une étrange source de chaleur se mit à s'approcher d'elle. Pensant d'abord qu'il s'agissait de l'héroïne qui flottait dans son corps qui lui jouait des tours, elle resta là, la tête basse. Même ca, essayait de lui rappeler Ren ... Un nouveau sanglot s'empara d'elle en repensant à ce corps ci beau et chaud qu'elle avait eu l'occasion de serrer contre elle.
    Au même moment, elle sentit une main lui attraper la sienne. Piquée au vif qu'on puisse la voir dans un tel état, la rose s'enflamma de suite :

    - Foutez moi la ..

    Le dernier mot s'étrangla dans sa gorge. Elle eut un haut le cœur de surprise. Non ... Ce n'était pas vrai ... Dans sa poitrine, elle sentit son cœur se tordre douloureusement. Une agréable odeur lui monta au nez, celui de son parfum préféré ; L'odeur de Ren Ravenstein. Silencieuse, le coyote l'observa détailler son poignet avant de caresser la cicatrice qu'il avait lui-même dessiner sur sa peau blanche. Un frisson s'empara d'elle, déclenchant par la même occasion de longues larmes silencieuses. Le coyote grogna, s'étant piqué à l'endroit même où le Malvienn avait la main. Elle laissa la chaleur du jeune homme la caresser lorsqu'il referma sa main autour de son maigre poignet.

    Coralie était là, bouche bée tandis qu'il cachait de sa main libre son visage.
    Ne le cache pas ... Il est si beau.

    - Merde..

    Elle sentit une larme s'écraser sur elle. Une ... Larme ? Ren pleurait ? Son cœur rata un nouveau battement. Mon dieu que lui était-il arrivé ?
    Il se redressa d'un bon, la laissant recroquevillée par terre, dos à lui. Une oreille se redressa pour écouter son Ren lâcher un sanglot.

    -R … Ren ?

    C’est avec difficulté que l’Anaril se remit sur pied, tanguant quelque peu à cause de la drogue qui lui était vite monté à la tête. Du revers de la main, elle essuya les larmes qui continuaient à glisser le long de ses joues, atterrissant sur son cou puis sa poitrine. Coralie se placa derrière lui, à une dizaine de centimètres de manière à sentir la chaleur qui s’émanait de lui. D’une main, elle lui attrapa une épaule.

    - Je dois rêver … C’est toi ?

    Elle s’accrocha à son bras pour pivoter devant lui, les oreilles basses et la queue entre les jambes. Oui, aucun doute. C’était bel et bien son Ren qui était là, une main sur la bouche pour retenir ses sanglots assaillant, les yeux embués de larmes. La jeune femme porta à son tour la main à la bouche, prise de pleurs elle aussi, ses yeux miels dans les siens. Impossible. Elle avait tellement pensé fort à lui …
    D’une main, elle lui attrapa la joue dans sa paume pour encore mieux le contempler. Elle aurait aimé lui hurler dessus, lui cracher à quel point il avait été dégueulasse de l’abandonner, à quel point elle le détestait autant qu’elle l’aimait, à quel point elle l’avait eu dans l’esprit … Mais Coralie n’en eu pas le courage. Non. Pas devant un Ren si désarmé, si … Si différent. Elle se rapprocha un peu plus de lui, la main toujours sur la joue.

    - Je n’arrive pas à y croire … Ren qu’est-ce que tu fais dans un endroit pareil ?! Pourquoi tu m’as laissé ? Je te croyais mort ! Je pensais ne plus jamais te voir !!!

    Elle fondit en larme devant lui avant de tomber à genoux, honteuse dorénavant. Il l’avait surement vu en train de danser, devant cette trentaine d’hommes qui lorgnaient envieusement son corps, et maintenant en larme dans ces toilettes poisseuses, droguée à en crever. Quel honte …
    La rose attrapa son visage entre ses mains.

    - Je suis tellement désolée … putin de merde, REN !!!

    Son prénom avait résonné comme un hurlement déchirant. Elle ne savait plus où elle en était.



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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMar 19 Fév - 23:29


❝ Démons du passé ❞
« Le temps passe et ne reviens jamais... »

[c'est pourrit - J'espère que ce sera assez inspirant ]

Tout d’abord, la jeune femme feignit ne pas réagir. Pensive peut-être, Ren ne saurait le dire. Puis, elle le remarqua et ce fut d’abord des injures qu’elle proféra… avant de rester coïte tout comme l’était le jeune homme. Il la vit, elle semblait triste, le détaillant de son regard mielleux. Lui, au moins, n’avait pas changé. Tandis que le reste de son physique, semblant si frêle, lui donnait l’impression qu’elle se briserait en deux si jamais il la touchait.

Ne semblant pas sûre qu’il s’agisse bien de lui, elle tenta vainement de le nommer. Mais le voilà déjà de dos, la main lui serrant le visage, debout. Elle lui attrapa l’épaule. Le réflexe de Ren fut de s’en dégager mais n’y parvint pas, frissonnant simplement. Elle s’accrochait désespérément à lui, les oreilles basses et la queue entre les jambes, le dévisageant. A son tour, elle porta les mains à sa bouche, pleurant. Elle aussi ne pouvait retenir ses sanglots face à un Ren abattu.
Merde.
Mais pourquoi ? Pourquoi donc agissait-il ainsi ? Il ne cherchait pas à avoir sa pitié… Serais-ce… ses véritables sentiments à son égard ? Il n’en savait trop rien. Ses yeux embués de larmes ne voulaient s’assécher. Mais il ne pouvait faire le vide. Être clair lui était impossible. Il sentait comme un pieu au milieu de son crâne, le lançant atrocement.

« Je n’arrive pas à y croire …Ren qu’est-ce que tu fais dans un endroit pareil ?! Pourquoi tu m’as laissé ? Je te croyais mort ! Je pensais ne plus jamais te voir !!! »

La paume de la main de Coralie s’était collée contre sa joue. Quant à la main du jeune homme, auparavant pressée contre sa bouche, se posa sur celle de Coralie. La pressant contre sa joue, appréciant la caresse de ses fins doigts. Ses lèvres, à nues, tremblaient, autant par ses pleurs que par son incapacité à lui répondre. Il était un idiot. Un idiot fini qui n’aurait jamais dû la revoir. Lui laisser un espoir. Car il se savait trop faible pour l’affronter. Et tandis qu’il s’avérait impuissant, Coralie fondit en larme, tombant à genoux, cachant son visage entre ses mains. Son triste visage tiraillé par ses peines, creusé par la fatigue et le désespoir. Mais elle eut encore la force de parler. Ce que Ren ne possédait plus.

« Je suis tellement désolée … putin de merde, REN !!! »

Elle hurlait presque. Ren se retrouvait complètement déboussolé, le crâne à vif, la douleur lui était souffrance mais il ne pouvait retomber. Pas maintenant. L’allemand avait compris, il savait combien Coralie le détestait à ce moment même. Elle aurait sans doute voulu lui hurler toutes ses peines, ses douleurs, mais l’homme semblait déjà dans un état second, accablé. Mais le blond n’avait aucune intention de l’affronter maintenant. Il n’y trouvait pas la volonté et se surpris à prier pour qu’elle agisse, cette foutue piqûre.

« Coralie… Je voulais seulement te protéger… »

Lui avoua-il, son regard embrasé pointé dans la direction de la jeune femme. Son bras ensanglanté frôla celui de la jeune femme, sans pour autant le toucher. Il s’en voulait d’être si faible. A l’époque, il aurait pu lui répondre, il n’aurait même pas eu pleuré, il aurait écouté ses rafales d’injures, l’aurait pris dans ses bras, aurait supporter les coups qu’elle aurait voulu lui donner. Mais voilà plusieurs mois déjà que son aptitude au combat se retrouvait aigrie, plus faible qu’auparavant, aussi susceptible et lunatique que pourrait l’être un humain ordinaire. Son pouvoir lui donnait du fil à retordre, agissant jusque sur sa personnalité. Et il sombrait dans un état comateux. A son réveil, il se retrouvait, le Ren d’autrefois, mais jamais bien longtemps.
Une crise est si vite arrivée ~
Il avait peur.

Elle agissait, enfin…
Il avait reçu une injection-intraveineuse de morphine. La seule substance capable de le dompter à ce jour. Certes, elle se trouvait illégale de part cet usage d’emploi. Mais c’était le seul moyen. Le seul moyen pour que Ren ne chute pas dans ses crises ; il préférait encore être dans un état comateux durant plusieurs heures consécutives. Ainsi étais-ce.

« Pardonnes moi… »

Aussi ses iris flamboyantes retrouvèrent-elles un état brun, voire grisâtre, comme vidé de son énergie. Ses paupières entrouvertes fixaient désespérément Coralie. Le corps du garçon vacilla, et il chercha à tâtons quelque chose à quoi se raccrocher. Il ne trouva que des carreaux lisses sur lesquels ses doigts glissaient. Alors, son corps s’effondra sur lui-même dans un bruit sourd, heurtant le sol de plein fouet. De son bras s’écoulait son propre sang, se déversant désormais sur le sol rêche. Il ne sentait plus les pulsations de son cœur, l’afflux de flammes au travers de ses veines n’était plus aussi douloureux. Son pouvoir s’endormait avec lui, au sein d’un profond sommeil. Un sommeil si lourd qu’on le qualifiait d’anesthésie. La dose qu’on lui avait injecté était si dense qu’il en avait pour plusieurs heures, voire une journée entière si le temps lui était favorable. Une journée entière écroulée sur le sol froid et humide de toilettes nauséabondes était si enviable ?
A ses yeux, il s’agissait d’une délivrance.

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Dernière édition par Ren A. Ravenstein le Mer 20 Fév - 14:34, édité 1 fois
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Coralie Karwosky
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Démons du passé. [♥] Vide
MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyMer 20 Fév - 0:21

    - Coralie… Je voulais seulement te protéger…

    Les mots du si beau Ren eu l'effet d'une gigantesque gifle. Elle leva le visage vers lui, les yeux ronds comme des billes, remplis d’une incroyable incrédulité. La protéger..? Mais pourquoi ? Et de qui ? Des dizaines de questions s’entrechoquèrent brutalement dans sa tête. Elle grimaça en s’accrochant aux pants du pantalon du garçon. Lorsque son bras frôla le sien, Coralie découvrit dans un affolement qu’il saignait. Que lui était-il arrivé ? Était-ce pour cela qu’il était venu dans les toilettes ? Ou était-ce pour lui parler ? Avait-il simplement fait exprès de la retrouver ? Le coyote attrapa la main ensanglanté du jeune homme et y déposa léger un baiser salé avant de plonger son regard miel dans le sien. Oui, elle connaissait ce regard. Elle l’avait déjà croisé auparavant, lorsqu’il l’avait brûlé. Intimidée, Coralie continua cependant à soutenir sa vue, les yeux embués.

    - Pardonnes moi…

    La rose baissa les oreilles. Ces paroles lui étaient que bien trop douloureuses. Pardonné ? Mais de quoi ? De lui avoir fait mal ? De la faire pleurer ? De l’avoir abandonnée sans laisser de trace ? Elle entreprit d’ouvrir la bouche pour lui poser ses innombrables questions mais elle n’eut que le temps de voir le corps du blond vaciller avant de tomber lourdement au sol. Les yeux clos.

    - R E N !!!!

    Les bras en avant, Coralie se précipita sur lui, toujours à genoux, les yeux écarquillés, apeurés. Que lui était-il arrivé, si soudainement ? Ses mains s’accrochèrent à ses épaules pour le secouer mais les yeux du garçon restaient fermés. Prise de panique, elle se mit à chercher son pouls à son poignet, dieu merci, il battait toujours. Elle fronça les sourcils en découvrant un léger hématome qui commençait à se former sur son poignet. Autour d’une veine. Ce n’était pas le moment d’y prêter attention. Elle attrapa son fin visage entre ses doigts.

    - Ren … Réveil toi je t’en prie …

    Désespérée, elle s’adossa au mur et tira par les épaules le blond vers elle de manière à ce que son dos repose sur sa poitrine et non plus sur le sol froid des toilettes, son visage dans le creux de son cou. D’une main, elle attrapa le bras du Malvienn de manière à comprimé la plaie d’où le sang coulait. Une morsure, visiblement. La rose resta ainsi un bon moment, jusqu’à ce que le liquide rouge cesse de lécher sa main.

    - Ren …

    Du revers de la main, Coralie tourna le visage du jeune homme vers le sien de manière à en contempler les traits. Ce dernier n’avait pas changé. Toujours aussi fin, si beau. Ses yeux s’arrêtèrent un instant sur ces lèvres qui, un an auparavant l’avait embrassée. Elle déposa un baiser sur le front du jeune homme, soulagée en sentant son souffle la caresser. Il semblait être dans un profond sommeil, comme si il avait était endormi volontairement. Elle resserra un peu plus son étreinte autour de lui, enfouissant involontairement son visage dans la tignasse blonde.

    - Je n’arrive pas à y croire … Tu m’as tellement manqué. Je me suis tellement demandée ce que tu étais devenu après … Cette nuit-là. Je me suis souvent retournée dans la rue pour regarder si tu n’étais pas derrière moi. Je priais intérieurement pour que tu ailles bien …

    Le fait qu’il ne l’entendait pas l’aidait à se confier. C’était une thérapie douce, qui lui faisait du bien. Elle continua en lui attrapant le poignet blessé pour l’embrasser.

    - Après ton départ, j’ai eu beaucoup du mal … J’étais à nouveau seule, sans personne. C’était très difficile. Je guettais un signe de ta part mais … Rien. Je me suis mise à faire des conneries … J’en ai été malade, j’ai maigrie. Je ne pourrais pas t’expliquer Ren … L’impact que tu as eu sur moi.

    Elle redressa la tête pour guetter un quelconque mouvement de la porte. Coralie aurait aimé hurler au secours dans le bar pour que l’on l’aide à relever Ren. Mais le laisser seul sur le sol poisseux lui était inconcevable. Impossible de le quitter.

    - Réveil-toi … Rentrons à la maison … Si tu pars, je ne t’en voudrais pas. Je te le promets. J’ai bien compris qui tu étais … Elle sourit. Tu es … Comme une brume que l’on essaierait d’attraper. Tu nous échappes entre les doigts. Je ne te forcerais à rien …

    Etait-ce l’héroïne qui la faisait autant parler ?!
    Ses lèvres se déposèrent une nouvelle fois sur son front, tandis qu’elle lui caressait le visage du bout des doigts, contournant sa bouche, dessinant sa mâchoire. De son autre bras, elle le resserra un peu plus contre elle pour pas que le froid de la pièce l’atteigne. Bien qu’elle sache qu’il n’en avait pas besoin, il s’agissait d’un geste instinctif. Protecteur.

    - Je veux juste que tu ailles bien …

    De silencieuses larmes coulèrent une nouvelle fois le long de ses joues rosés, dégringolant en cascade pour finir leurs courses dans la nuque du jeune homme endormi.



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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: Démons du passé. [♥]   Démons du passé. [♥] EmptyJeu 21 Fév - 0:13

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