Nightfield
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 If you're gonna do me wrong, do it right [♥]

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Ren A. Ravenstein
Ren A. Ravenstein



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MessageSujet: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyJeu 21 Fév - 0:12


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« Je veux partager ton passé, donne ta main qu'on y descende. »


Before

Son corps avait sombré.
Percutant avec un bruit effroyable le sol dénudé de chaleur, il resta étendu, inerte, tandis que la jeune femme le contemplait avec une stupéfaction visible. Et elle eut beau le secouer comme beau diable, le serrer contre elle, lui dire tous ces mots pesant sur son frêle petit cœur, …
Il ne se réveilla pas.

Tous ces mots dit et qui possédaient une importance capitale, ils ne les sauraient peut-être jamais. Son corps, son cœur et son âme, restaient aussi vides et froids que le sol sur lequel il était jonché. Les larmes versées par la jeune femme lui étaient inconnues. Son regard avait déjà sombré au fond d’un abîme duquel il ne comptait ressortir.
Pardonnes moi…


• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Une injure lancée en l’air. Expulsée de la bouche du blond, elle n’avait aucun sens. Seul les légers gémissements qui l’accompagnèrent marquèrent son mal être. Oh oui, le Ravenstein n’était pas dans le plus pur état qui soit. Ses paupières s’entre-ouvrirent, dévoilant deux iris d’un brun sombre, tandis qu’il se redressait péniblement. Enfonçant ses doigts dans l’oreiller l’étouffant, il émergea péniblement de ses songes. Un long moment, il resta immobile, scrutant l’obscurité envahissante. Mais il n’eut pas besoin de sa faculté extraordinaire. Non. Ces yeux endoloris et cernés d’un léger rouge purent toutefois apercevoir quelques formes. Des formes ne lui étant pas tant inconnues… Mais son esprit restait plus focalisé sur le songe dont il émergeait. Il ne s’en souvenait que par fragments mais ces derniers avaient assez d’impact pour qu’il en vienne à se poser quelques questions.
Que s’était-il donc passé la nuit dernière ?
Où suis-je ?


Ces interrogations défilaient en boucle en son sein. Néanmoins, une bride de son rêve lui semblait plus qu’étrange. Il ne la comprenait pas. Son songe s’était mêlé à son passé, le déformant à sa guise. Et ce n’était plus Lise qu’il voyait s’engouffrer entre les flammes, mais une jeune anaril amaigrie, à la chevelure rose et aux yeux mielleux le pointant avec défi.
Ces pupilles s’élargirent. Coralie ? Que faisait-elle là ? Il ne put que penser à un rapport avec la nuit passée, mais aucun moyen de s’en souvenir. Les seules images lui revenant à l’esprit n’étaient autres que le sourire désinvolte de l’infirmière et une rue bondée bien après minuit. Et il eut beau marteler son esprit, plus rien ne revenait.
Comme si épais brouillard s’était levé…

Entre les battants d’une fenêtre, il put observer un faible rayon de lumière. L’aube semblait être au rendez-vous. Combien de temps avait-il dormi ? Une heure, un jour ? Nul moyen de s’en souvenir. Aussi observa-t-il le bras ayant subi une piqûre. Rien. L’hématome avait disparu, tout comme les traces de l’injection. Effectuant un léger calcul, il estima qu’il avait sombré pendant une journée et demie, ce qui était plutôt peu commun. La dose de morphine devait être vraiment impressionnante mais son pouvoir était parvenu à bloquer l'effet durant plus de trois heures avant qu’elle ne fasse effet. Il fallait peser le pour et le contre.
Mais où-suis-je ?

Sur lui ne résidait qu’une simple couverture. L’oreiller l’étouffant, avait fini par rejoindre un mur opposé. Néanmoins, son bras droit était bandé. Celui qu’il s’était mordu jusqu’à sang. De ses doigts il défie le bandage et constata qu’il ne résidait plus aucune cicatrice de l’avant-veille. Décidemment, pas moyen de se souvenir de quoi que ce soit. Et son corps à guérison rapide ne l’aidait pas.

Ren avait beau chercher du regard, la pièce était vide. Il semblait n’y avoir personne. Peut-être l’occupant dormait-il encore, ou était-il sortit. Le jeune homme ne chercha pas à en savoir plus. Il se leva du sofa sur lequel il était étendu avec un léger râle et se mit à chercher à tâtons un interrupteur. Qu’il finit par trouver.

« J’ai faim... »

Ces lèvres avaient parlées avant que son estomac ne le fasse. Aussi choisit-il de s’approcher de ce qui semblait-être une cuisine. Il ne s’attarda pas sur les détails. Loin d’être farouche, il alla docilement fouiller les étalages afin d’y trouver quelque chose à son goût, se contrefichant totalement de ce qu’aurait pu dire le propriétaire des lieux. Ainsi avait-il finit par prendre une assiette, s’asseoir sur le sofa qu’il avait fraîchement quitté, et se délecter d’un petit déjeuner à l’allemande, typique, dans le genre bien bourratif. Enfin bon, je ne vais pas remettre le régime alimentaire de nos chers voisins les allemands ~ Toujours est-il qu’il avait parfumé la pièce d’une odeur de nourriture. Il devait être dans les environs des sept à huit heures du matin. Pourquoi pas après tout.
Son regard se perdit sur les murs en face de lui. Ils lui disaient vaguement quelque chose. Mais la fenêtre qu’il avait, auparavant, cassée avait été changée. Cela ne pouvait pas l’aider à se souvenir.
Pauvre petit.

Un grincement ce fit entendre. Semblable à celui que ferait une vieille porte. Ren porta son regard au-dessus de son épaule, cherchant à apercevoir ce qui pouvait bien s’agiter dans son dos. Il manqua de s’étouffer en avalant une tranche de charcuterie.


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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyJeu 21 Fév - 17:26



Une centaine de jours m'ont rendu plus vieux
Depuis la dernière fois que j'ai vu ton visage
Mille lumières m'ont rendu plus froid
Et je ne pense pas que je puisse regarder de la même manière
Mais tous ces kilomètres qui nous séparent
Ils ont disparu.



    - A demain Coralie ?
    - Oui. Encore merci pour cette nuit. Et encourage la petite jeune qui me remplacera ce soir. Elle est encore intimidée.
    - De rien. Et oui, ce sera fait, promis. C’était un ami à toi ?
    - Non. Une vieille connaissance. A demain.


    Les sourcils froncés, les yeux cernés, Coralie tourna le dos au patron du bar, cherchant où mettre les pieds entre la dizaine d’ivrogne jonchée sur le sol froid. Une gifle d’air froid lui frappa la figure lorsqu’elle entrouvrit la massive porte en bois pour sortir là où l’air n’était pas flotté par l’odeur de l’alcool. Ses yeux miels se plissèrent en apercevant le manteau blanc immaculé qui avait recouvert la ville. L’hiver. La pire saison de l’année, pensa-t-elle en soufflant. Elle croisa les bras et les serra fort contre sa poitrine tout en observant le nuage de fumée sortir de sa bouche légèrement maquillée. C’est glacée qu’elle se mit à marcher en direction de ce bon vieil entrepôt qui l’avait plus d’une fois sauvée du froid et qu’elle détestait dorénavant pour les souvenirs qu’il contenait. Rien que des souvenirs.
    L’anaril ferma un instant les yeux en se remémorant la nuit de la veille. Il y avait d’abord eu cette danse enflammée, ces toilettes dégueulasses, une piqûre, puis la vision troublée par ses propres larmes d’un bel ange qu’elle avait serrée contre elle. Résignée, elle avait appelé au secours son patron et quelques gars du bar pour qu’il lui vienne en aide. Ils l’avaient emmené chez elle et étais repartit aussi tôt à ses côtés. Elle dut finir sa nuit de travail pour enfin espérer le revoir. Lui. Ren. Un frisson s’emparât soudainement d’elle lorsqu’elle se remémora son visage, ses yeux clos. Soudainement si vulnérable.
    Comment allait-il réagir en la voyant ? Serait-il au moins toujours endormi lorsqu’elle sera rentrée ? Si non, comment allait-il lui parler ? Allait-il lui demander des comptes ? La bouche de la rose se crispa en un rictus contrarié.
    Au bout d’une vingtaine de minutes interminables de marches, avec la tête remplis de questions, la belle se retrouva face à la porte de chez elle. Elle souffla, posant son front sur la porte métallique pour retrouver l’espace de quelques instants ses esprits. Mon dieu … Son cœur se mit à battre nerveusement dans sa poitrine et elle dut poser la main dessus pour le calmer.

    1 … 2 … 3.

    Coralie ouvrit tout doucement la porte, les yeux clos en sentant la chaleur bienfaisante de l’endroit l’envahir. Elle retira ses talons bien trop hauts pour être vraiment portables et fit tomber à terre sa veste, dévoilant son petit corps amaigri habillé des vêtements de la veille. Ce n’est qu’en relevant la tête pour le chercher des yeux qu’elle le vit, là, tranquillement assis et visiblement meilleure forme. Elle sentit ses joues se rosir en croisant son regard doré. Elle dut poser son dos contre la porte pour ne pas que ses jambes la lâchent.

    - Oh … Tu …

    Elle que son cœur allait sortir par sa bouche en parlant tout en le regardant. Baissant les yeux, elle entreprit de continuer dans sa lancée.

    - Tu es réveillé … Je suis heureuse de te voir en forme.

    Intimidée, elle avança vers lui d’un pas peu tranquille, comme on approcherait d’un chien fou. Elle érafla du bout des doigts le bras bandé du jeune homme avec un sourire discret. Elle en profita pour caresser du pouce sa peau. Il n’avait déjà plus rien. Elle soupira de soulagement.

    - Ren …

    Comme apeurée, elle recula de quelques pas pour mieux le contempler. Elle eut une soudaine envie de le harceler de questions mais se ravisa en pensant que cela allait l’énerver. Ses bras se croisèrent dans son propre dos et ses mains s’y nouèrent nerveusement. Que lui dire après un an de silence pensant ? L’avait-il au moins entendu parler hier soir malgré son profond sommeil ?

    - Que faisais-tu dans un endroit aussi malfamé hier ?

    Sa voix résonna comme un aboiement à travers la pièce et ses sourcils se froncèrent légèrement. Elle se radossa une nouvelle fois, contre le mur cette fois-ci. Non pas pour l’éviter, elle n’était juste pas sûr que ses jambes la tiendrais encore très longtemps. L’émotion était trop forte. L’une de ses canines pointue s’accrocha nerveusement à sa lèvre inférieur.
    Parle, Ren .. !



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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyJeu 21 Fév - 21:19


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« Je veux partager ton passé, donne ta main qu'on y descende. »


Petit glouton sortit de sa tanière, Ren dévorait un repas consistant afin d’essuyer le manque d’une journée. Aussi ne prêta-t-il que peu d’attention au grincement de la portée d’entrée. Son visage se porta un peu au-dessus de son épaule, désirant tout de même savoir qui l’avait recueilli. Et, ô surprise, il manqua de s’étouffer en découvrant cette personne.
Coralie.

Il eut un léger rictus. Cela faisait quoi ? Un an ? Une année entière qu’il ne l’avait revu. Et pourtant il était parvenu à oublier. Oublier cette pièce dont il avait traversé la fenêtre, la brisant sur le coup, après s’être pris deux impacts de balles. Oublier cette unique journée passée à ses côtés. Oublier cette tendre nuit où il l’avait lâchement abandonner sur le pas de la porte. Il lui semblait n’avoir été qu’une ombre traversant une vie commune, mais une ombre assez importante pour qu’elle ne l’oublie pas, qu’elle s’accroche encore à lui.
Son regard doré esquissa un joli détour vers l’assiette qu’il tenait entre ses doigts. Il finit par la poser un peu plus loin sur le sofa, reportant son attention sur la demoiselle. Elle resta, un moment, collée au pas de la porte, les yeux bas.

« Tu es réveillé … Je suis heureuse de te voir en forme. »

Lui avait-elle répliqué d’un ton qui ne lui paraissait par approprier avant de s’approcher de lui avec méfiance. Ses fins doigts caressèrent sa peau à l’endroit de sa blessure disparue. Ce qui eut pour effet, un léger frisson chez le jeune homme qui la contemplait, incrédule. Elle recula soudainement, comme apeurée. Coralie semblait nerveuse tandis que Ren n’avait pas perdu cette incroyable faculté que d’être toujours impassible qu’importe les évènements. Aussi son attitude détendue ne semblait pas si déplacée, lorsqu’on le connaissait suffisamment pour savoir cela.

« Que faisais-tu dans un endroit aussi malfamé hier ? »

Lui asséna-t-elle subitement, les sourcils froncés. S’adossant contre le mur, nerveuse, elle semblait attendre une réponse. Une réponse à laquelle Ren ne pouvait lui répondre.
Il avait tout oublié.
Il se souvenait seulement d’une rue bondée à des heures folles… Puis plus rien. Un magnifique trou noir avait pris possession de son esprit et semblait aspirer chaque bride dont il tentait de se souvenir. Décidément, il n’était pas gâté par d’âme nature, le petit.

« Tu y étais aussi je te signale ! »

Lui répondit-il sèchement. Ainsi, elle n’aurait pas conscience de son amnésie partielle. Cela lui permettait aussi d’éviter un maximum de répondre à la question. Ce qui n’était pas plus mal.

Il lui revint soudainement à l’esprit que son corps supportait les basses températures. Aussi pensa-t-il que la pièce ne devait pas être bien chaude. Il est vrai qu’il ne s’agissait pas d’un pavillon neuf et high-tech. Juste de quoi vivre, si ce n’est plus. Aussi choisit-il d’enrouler la couverture sur elle-même. Cette même couverture qui l’avait protégé durant son long sommeil. Se levant du sofa, il se rapprocha lentement de la jeune femme, tâchant d’éviter son regard. Chose étrange, car auparavant il l’avait toujours soutenu. Il faut croire qu’il n’était pas bien à l’aise. – La tirant légèrement vers lui, il enroulant les épaules de Coralie à l’aide du long pan de tissu puis s’écarta. Assez pour reprendre appuie sur le sofa qu’il venait de quitter. Sa main rejoignit sa propre nuque, qu’il frotta avec embarras, tandis que son regard se portait vers la vitre réparée.
Il y avait quelque chose qu’il devait lui dire.

« Tu sais, cette nuit-là… Commença-t-il, gêné. Lorsque tu m’as demandé de quoi j’avais bien pu rêver… J’ai eu tort de ne pas te répondre. J’aurais sans doute dû te dévoiler cette facette de mon passé… Il y a tant de choses que j’aimerais corriger… »

Mais on ne peut pas revenir en arrière.
Il y a tant de chose que j’aimerais te dire…

Mais il n’en fut pas capable. Immobile, appuyé contre le canapé, son regard dériva jusqu’à Coralie. Deux iris dorées la dévisagèrent avant de se morfondre au creux de sa main


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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyVen 22 Fév - 12:49

    - Tu y étais aussi je te signale !
    - En même temps c’est mon boulot !

    Lui avait-elle répondu du tac-o-tac, avec ce même aboiement. Non pas pour l’engueuler, bien au contraire. Plus par … Nervosité. Oui, la situation la rendait tout particulièrement nerveuse, lui faisant même fouetter l’air de la queue.
    Elle ferma les yeux en soupirant, les bras toujours accroché l’un à l’autre en un drôle de nœud sur sa poitrine. Eviter le regard du jeune homme lui faisait du bien. Elle se sentait moins stressée et à vif. Quel effet tu me fais, Ren .. ?

    Ses deux iris se rouvrirent en sentant le jeune homme se rapprocher, la longue couverture rouge à la main. Les deux oreilles situés au sommet de son crane se baissèrent et la jeune femme ne le quitta pas une fois des yeux, jusqu’à ce qu’il l’atteigne. Si proche qu’elle aurait pu le toucher en tendant la main. Lui, n’avais pas une fois levé le regard à son égard. Coralie se retrouva d’un seul coup encore plus près de lui et sentit ses longs doigts fins l’enrouler dans les tissus. Son cœur rata un battement en le voyant s’éloigner.

    - Tu sais, cette nuit-là… Lorsque tu m’as demandé de quoi j’avais bien pu rêver… J’ai eu tort de ne pas te répondre. J’aurais sans doute dû te dévoiler cette facette de mon passé… Il y a tant de choses que j’aimerais corriger…

    Cette nuit-là … Son regard se brouilla brutalement en se souvenant de cette terrible soirée. Il l’avait cajolée, embrassée, caressée. Avant de lâchement l’abandonner à son terrible sort remplis de solitude.
    Les mots de Ren résonnèrent dans sa tête. Oui, elle se souvenait l’avoir réveillé d’un rêve agité avant de lui demander ce à quoi il avait cauchemardé. « Il y a tant de choses que j’aimerais corriger ». Son regard s’enflamma en croisant le sien.

    - Alors pourquoi ne le fais-tu pas ?

    La rose décroisa les bras avant de se rapprocher de lui, seulement de quelques pas, tout juste assez pour tendre le bras et attraper une mèche blonde folle qui lui obstruait la vue. Un soupire las sortit de sa bouche avant de se transformer en un fin rictus. Dieu qu’il était beau. Malgrè toute ces complications, la jeune femme était heureuse qu’il soit là, chez elle, comme il y a un an en arrière. Qu’il était bon de le revoir. Elle resta un moment ainsi, les yeux droits dans les siens avant de faire, délicatement, glisser sa main le long de sa joue, jusqu’à sa nuque à laquelle elle se cramponna, comme si elle avait peur de le voir s’en aller une nouvelle fois.

    - Je ne suis pas sûr qu’il soit trop tard. A moins que ce soit TOI qui veuille ça. Qu’es-tu devenu ? Qu’as-tu fais pendant un an ? Pourquoi es-tu parti … Cette nuit-là ?

    Sa main se détacha finalement de la nuque du garçon, le regard plus dur que doux. Il était temps de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute, et si il décidait de disparaitre une nouvelle fois, elle saurait au moins pourquoi.
    Sa bouche se rouvrit en un o parfait dans le but de continuer ce qu’elle avait commencé mais un bruit sourd comme quelque chose que l’on cassait résonna à l’extérieur du bâtiment. Quelqu’un frappa brutalement à la porte.

    - Ren ! On sait que t’es là ! SORS !

    Elle pivota la tête vers Ren, les yeux pleins de questions et d’affolement. La voix qui provenait de dehors était tout sauf sympathique. Il s’agissait plus d’un … Avertissement. Coralie baissa les oreilles en fronçant les sourcils et instinctivement sa queue se mit à claquer. Ce n’était pas le moment !!! Ne sachant que faire puisque cela ne la concernait pas, elle lui attrapa le bras en foudroyant des yeux la porte.
    Celle-ci ne tarda pas à s’ouvrir dans un brouhaha assourdissant : Ils l’avaient cassée. Trois hommes grands vêtus de noirs sortirent de l’ombre, le regard menaçant.

    - Oh, on te dérange avec ta chienne ?

    Un son rauque comme un grondement sortit de la gorge de l'Anaril. Sa chienne ?..



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Ren A. Ravenstein
Ren A. Ravenstein



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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyVen 22 Fév - 22:15


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
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« En même temps c’est mon boulot ! »

Lui avait aboyé la jeune femme, fouettant l’air de sa queue. Son attitude quelque peu menaçante traduisait sa nervosité. Nul ne doute que Ren en était l’élément initial. Et il l’avait bien compris. Les yeux mielleux de la demoiselle avaient rejoint un point autre que son regard de braise, semblant l’éviter. Il n’y avait aucun doute sur le fait que l’allemand était la cause de l’attitude de la jeune femme. Tandis que lui, soutenait son regard perdu, sans plus être angoissé, stressé ou tout simplement différent. Son visage restait de marbre, tout comme son corps, depuis le tout début.
Après tout, il n’avait pas changé.

Ne cherchant pas à répliquer, n’y trouvant le courage, il se contenta d’un long et bruyant soupir. Comme si tout cela n’avait aucune importance.
Ne penses-tu pas que ton cœur, aussi froid soit-il, puisse causer tort à autrui ?
Aussi étrange que cela puisse paraître, Ren avait toujours été d’un froid désarmant. Et ce, malgré la très haute température de son corps. A croire que son corps et son âme étaient séparés par une épaisse cloison thermique.

« Alors pourquoi ne le fais-tu pas ? »

Lui lança à nouveau la rose d’un ton criard. Décroisant les bras, elle s’approcha de lui d’un pas décidé. Le jeune homme la suivit de son regard caché derrière ses mèches blondes. Un étrange sourire vint se poser sur les lèvres de Coralie. Il eut pour réflexe de froncer les sourcils, la dévisageant. Que voulait-elle ? Ses doigts fins vinrent glisser avec douceur le long de sa joue jusqu’à lui saisir la nuque, comme si elle craignait qu’il veuille s’enfuir. Ren durcit son regard, sans pour autant décrocher une parole.

« Je ne suis pas sûr qu’il soit trop tard. A moins que ce soit TOI qui veuille ça. Qu’es-tu devenu ? Qu’as-tu fais pendant un an ? Pourquoi es-tu parti … Cette nuit-là ? »

Son regard mielleux c’était fait plus dur. Le blond le soutint sans décrocher une parole. Devait-il se justifier ? Il n’en avait pas envie. Il savait, néanmoins, que si elle souhaitait être à ses côtés, elle ne ferait qu’en souffrir. Voilà pourquoi il l’avait abandonné.
Mais ce n’était pas tout.
A l’époque, Lise hantait encore son esprit. Même aujourd’hui, elle n’avait toujours pas disparu. Mais il la considérait dès lors, plus comme une ennemie, qu’une amie. Elle qui l’avait possédé depuis toujours, il ne pouvait considérer cette fille comme un être de raison.
Elle avait disparue.
Il ne voulait plus la revoir.


Coralie sembla vouloir continuer, mais un bruit sourd se fit entendre. De violents coups s’abattirent sur la frêle porte, la faisant dangereusement trembler. Une voix s’éleva au dehors, une voix tyrannique et malfaisante lui ordonnant de sortir. Il savait où il se trouvait. Et Coralie le scrutait d’un regard luisant d’incompréhension. Un léger « tss » s’échappa d’entre ses lèvres et il repoussa l’anaril vers le mur qu’elle avait précédemment quitté. La porte céda brutalement sous les coups rudes qu’elle endurait et trois hommes vêtus de noirs s’engouffrèrent à l’intérieur, le regard menaçant.
Ces costumes.. Il les connaissait bien.

« Oh, on te dérange avec ta chienne ? »

Lui lança l’un des plus dégourdi, un sourire malsain collé aux lèvres. Coralie, ne semblant pas apprécier la remarque, émit un grognement sourd, semblable à celui d’un animal agressif. Ren lui jeta un regard froid, l’accusant de ses iris dorés. Elles semblaient presque lui dire de ne pas interférer, de se terrer dans un coin et de ne plus y bouger.
Du moins, c’est ce qu’il voulait lui faire comprendre.

« Que me veut-il ? »

Vociféra le blond. Les deux plus jeunes jetèrent un coup d’œil par-dessus leur épaule. Derrière eux se tenait un homme d’âge mûr, le visage balafré d’une cicatrice lui prenant toute la partie gauche du visage. On l’aurait cru brûler depuis toujours, tout comme cet œil, en son sein, parfaitement immobile et de couleur presque invisible. La membrane de cet œil semblait s’éroder au fil du temps, faisant souffrir son propriétaire. Cette cicatrice, cet œil mort, Ren les connaissaient bien. Cet homme était allemand, tout comme lui. Le Second de son ennemi de toujours. Jamais il n’aurait pensé le revoir, après avoir disparu de leur piste il y a plusieurs mois déjà.

« Was will er von mir? »

Lui répéta le blond avec le même timbre de voix.
Ses iris perdirent leur couleur dorée, se changeant en deux maigres flammes. Les deux plus jeunes eurent tout d’abord en geste de recul, avant de poser leurs mains au niveau de leurs ceintures. Il semblerait qu’ils soient tous au moins équipé d’une arme à feu.
Ren claqua des doigts. Les flingues que dégainaient les deux impotent se mirent soudainement à brûler. Leurs pupilles se dilatèrent et ils lâchèrent tous deux leurs armes qui tombèrent toutes deux au sol. Là, elles continuèrent de se désagrégées, jusqu’à ce qu’elles fondent entièrement sur le sol froid. – Il est vrai qu’il pourrait sembler bizarre qu’un flingue brûle si facilement, mais tel était l’affectation qu’il avait reçu lorsqu’il s’était vu pourvoir un don en tant que Malvienn. Le don de brûler. Tout. Absolument tout. Même les matières de nature ignifuges. - Le Ravenstein fronça les sourcils, guettant une réponse de l’homme un peu en retrait.
Il finit par la lui donner.

« Er will dich töten. »

Karl veut me tuer.
Tu ne m’apprends pas grand-chose…

Ren posa son regard sur l’anaril, comme s’il venait tout juste de se rendre compte de sa présence. Son air était grave. Impassible. S’en était presque effrayant que de le voir ainsi, aussi froid qu’au naturel, alors que trois hommes voulaient s’en prendre à lui, quitte à le tuer s’il ne voulait coopérer.

« Peut-être que tu commences à comprendre. Il y a pas mal de personnes qui ne me tiennent pas en haute estime. »

Lui dit-il, le sourire aux lèvres.
Ses doigts se crispèrent dans sa main droite. Il ne fallait pas être bien loin pour pouvoir sentir l’aura chaleureuse émanant de lui. Et ce fut comme si un halo lumineux exhalait de sa paume. Quantité de flammes semblaient lécher sa peau blanche. D’un pas décidé, il s’avança vers l’un des plus jeunes malfrats. Il n’eut le temps de réagir que déjà Ren saisit le front de l’homme dans sa main et, lui envoya une déferlante de flamme en pleine figure. L’homme tenta de le repousser, hurlant sous la douleur, mais déjà le Ravenstein resserrait son emprise, tel un étau. Il jeta un coup d’œil au-dessus de son épaule. Ses yeux, assassins, pointaient la jeune femme.

« Dégage ! »

Lui gueula-t-il.
Coralie, va-t’en s’il te plait.
Tu n’as pas à voir ça.


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Coralie Karwosky
Coralie Karwosky



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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyVen 22 Fév - 23:57

    Et le voilà sur son cheval blanc ! Son Ren ! Elle baissa timidement les oreilles lorsqu’il posa les yeux sur elle. Elle lui causait des problèmes … Et la belle en était horriblement désolée.

    - Beweg dich nicht !

    Bien qu’elle ne parlait pas un mot d’allemand, Coralie comprit. Il ne fallait pas qu’elle bouge et surtout qu’elle ne t’interfère pas entre le joli blond et les quatre rats d’égout. C’est résignée qu’elle croisa les bras en gardant les yeux rivés sur le jeune homme, inquiète. Et pleine de remord.
    Pour la première fois (enfin la seconde dans la journée), l’anaril l’observa à l’œuvre face aux quatre hommes en noir. Il donna un coup de coude au premier, le pantalon du second prit feu, le forçant à se rouler à terre comme un abrutis. Elle lui donna un coup de pied lorsqu’il passa à côté d’elle. L’air de rien. Le bruit d’un coup de feu la ramena à la dure réalité et, terrifiée, elle ne put qu’observer le sang de Ren gicler de son épaule. Ses mains se posèrent sur sa bouche d’effroi. Et tout cela de sa faute !
    Occupée à observer l’allemand tuer le troisième malfrat, elle n’avait pas vue que deux autres s’approchaient dangereusement d’elle dans son dos. Elle se retourna brusquement en voyant le regard insistant de Ren derrière elle.

    - Wo ist er?

    - Ich weiß nicht !


    Les revoilà à argumenter dans cette foutue langue incompréhensible et désagréable à l’oreille ! Elle fronça les sourcils en fouillant les deux abrutis des yeux. Le plus proche d’elle avait l’arme dans sa main, le deuxième l’avait accroché à sa ceinture. Ils étaient tous bloqué et elle savait qu’elle était la seule à pouvoir faire changer les choses. Coralie lança un regard dur à Ren.

    - Aller j’me rends. Vous avez gagné.

    Elle supplia Ren des yeux de ne pas intervenir avant de se tourner vers les deux hommes qui souriaient déjà. Elle s’approcha vers le plus proche d’elle (celui qu’elle avait pris pour un con à deux reprises) et lui lança un tendre sourire. Lorsqu’elle fut assez près de lui, elle lui murmura :

    - Désolé pour la dernière fois …

    L’anaril releva les mains innocemment avant de poser l’une d’entre elle sur le buste peu viril de l’homme. Sourire aux lèvres, elle lui lança un nouveau sourire colgate en lui susurrant un « J’aurais dut te suivre … » d’une voix voluptueuse et sensuelle. Elle fit glisser sa main le long de son torse, jusqu’à son entre-jambe qu’elle eut l’audace de presser.
    Coralie frémit en imaginant la tête que devait faire Ren dans son dos. Pour être franche, elle se dégoutait elle-même à faire ca, mais son charme était sa seule arme. Il fallait qu’elle l’utilise pour sortir de cette situation. Ses deux prunelles toujours plongés dans celles du malfrat, elle pressa encore plus fort son entre jambe jusqu’à lui faire mal et c’est dans un râle qu’elle attrapa l’arme qu’il avait à la main. Sous le coup de la douleur, ses doigts s’étaient détachés du revolver. En un bond, elle se retrouva à un bon mètre des deux hommes et lorsque le second porta sa main à sa ceinture, la belle n’hésita pas : elle tira, au niveau de sa main que la balle transperça. Elle venait de tirer … Avec une arme ? Et précisément en plus ? La belle frémit d’effroi en courant vers Ren avant de se cacher derrière lui. Elle n’était plus au milieu, il avait à présent tout le plaisir à tuer ou interroger les deux inconnus, dont l’un regardait Coralie d’un air mauvais en ayant les deux mains au-dessus de son pantalon.
    Comment se sortir d’une situation délicate à la Coralie. Fuck yeah. Les filles assurent.
    Derrière le grand male, elle chuchota un petit « Pardon » timide à son intention.






Dernière édition par Coralie Karwosky le Sam 2 Mar - 21:40, édité 1 fois
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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptySam 23 Fév - 1:33


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« Je veux partager ton passé, donne ta main qu'on y descende. »


[j'ai rep rapidement. J'espère que ce sera assez inspirant :3]


A ses côtés, Coralie grognait nerveusement. Elle ne semblait pas comprendre la situation. Il est vrai que tout arrivait si soudainement… Tout comme le jappement qu’elle émit lorsqu’il s’exprima dans sa langue natale. Ses iris dorés se tournèrent lentement vers l’anaril. Il est vrai que c’était la première fois. La première fois qu’elle l’entendait parler en allemand. Pourtant elle le savait. Elle avait connaissance de son origine. Il lui avait pourtant avoué n’avoir été qu’un cobaye, avoir été élevé dans un internat dès son plus jeune âge. Mais était-elle capable de faire le lien ? Il est vrai que cela faisait un an. Un an qu’il l’avait quitté après avoir brièvement parler de lui. Qui s’en souviendrait ?
Lui.

La jeune femme semblait perdue. Elle ne comprenait pas. Que pouvait-il bien se passer, à ses yeux ? Trois malfrats avaient pénétrés sa demeure, fracassant la porte à grands coups, puis se jetant directement sur Ren, l’homme qu’elle avait eu le malheur de recueillir. Pourquoi s’en prendre à lui ? La rationalité n’avait pas de limite. N’est-il pas ? Mais il fallait se remettre dans le contexte.
Karl et Ren étaient ennemis depuis toujours. Nul doute que cette vieille connaissance lui en veuille encore. Après tout, ne l’avait-il pas blessé au point de lui valoir l’hôpital ? Lui vouant commotions cérébrales et polytraumatisme mineur ? Et cette rivalité enfantine ne les avait pas retenus. S’étant retrouvés tous deux à Nightfield, les étincelles s’en trouvaient plutôt fréquentes. Mais jusqu’alors, Ren avait perdu sa trace. Il n’avait fait que l’entrevoir et entendre certaines rumeurs sur ces déplacements. Jamais il ne l’avait revu pour de bon.
Cette fois-ci serait-elle la bonne ?

Sir Ravenstein, la main compressé sur le visage du malfrat, lui brûlant le visage de ses flammes dorées, lança un regard dur vers Coralie, lui aboyant de dégager. Ce à quoi elle répondit par un regard empli de désespoir, semblant lui dire qu’elle ne voulait pas le laisser, ici, avec ces monstres. Mais il n’en avait que faire de ce qu’elle pouvait bien penser.
Vas-t-en, je t’en supplie.

« Sois prudent … Et ne m’abandonne pas, ok ? »

Lui dit-elle d’une voix suppliante avant d’ouvrir la fenêtre et de s’élancer au dehors.
N’ayant pas l’intention de s’éterniser avec ces deux bonhommes, Ren s’empressa d’augmenter la pression de ses flammes jusqu’à ce que l’humain entre ses doigts ne soit plus capable de bouger. Là, il le lâcha, le laissant retomber comme une pierre sur le sol froid de l’entrepôt. Son acolyte resta sans bouger, à regarder le corps inerte de son camarade avant de reculer, la peur au ventre. Un claquement de doigt et déjà son veston prenait flamme. Il ne lui en fallu pas plus pour déguerpir.
Le balafré quant à lui, se tenait dans le cadre de la porte. Il n’esquissa aucun geste, n’essayant même pas d’arrêter le jeune homme. Il ne fit que le mettre en garde, le prévenant que Karl ne tarderait pas.
Il l’attendait.

Le balafré disparu entre les faibles rayons matinaux qui émanaient de la porte. Ne cherchant pas à en savoir plus à son propos, Ren s’engouffra à sa suite au dehors, tentant de découvrir où la belle avait bien pu s’enfuir. L’entrepôt se présentait comme un cul de sac. Il n’y avait d’autre issue que de se diriger vers l’allée principale par un seul et unique chemin. L’allemand déglutit. Il n’avait aucun doute sur le fait que Karl ne viendrait pas seul. S’il daignait venir. Mais il pensait plutôt à l’anaril, partie seule un peu plus tôt vers cette direction. Ni une, ni deux, le jeune homme se précipita à son tour à travers les ruelles, guettant la moindre agitation.
Mais seul ses pas résonnaient à travers l’aube matinale.

« Tu vas être un gentil chien, ok ? »

Une voix rauque s’éleva depuis l’allée transversale. Ren s’arrêta au tournant. De là, il jeta un coup d’œil à la scène. Quatre gars tout de noirs vêtus encerclaient Coralie. L’un lui rappelait vaguement quelque chose. Cela ne présageait rien de bon. Et quand bien même, ils ne semblaient pas habiter de bonnes attentions. Les précédents avaient au moins fait l’honneur de ne s’intéresser qu’à l’allemand. Désormais, s’il s’en prenait à la jeune femme, c’est qu’ils cherchaient à obtenir autre chose… Ou peut-être sa clémence.
Il put percevoir un grognement qu’il associa directement à Coralie. A croire qu’elle avait pris cette mauvaise habitude de grogner tel un animal dès qu’une chose sortait de ses habitudes.
Le Ravenstein ne chercha pas à en savoir plus. Déjà il s’élançait à travers l’allée dallée, en direction de la bande de malfrats. Il cria en direction de la jeune femme.

« Beweg dich nicht ! »

Ne bouge pas !
Mais il ne se souvint que trop tard qu’elle n’avait jamais entendu un traite mot en allemand. Saurait-elle comment interpréter son propos ? L’homme le plus proche se retourna vers lui. Aussi l’allemand se baissa-t-il rapidement puis, se relevant promptement, lui asséna un crochet du coude au-dessous du menton. Désarçonné, l’homme s’étala sur le sol dans une semi conscience.
Plus que trois.
Nouveau claquement doigts. Le pantalon d’un second prit soudainement feu, l’obligeant à se rouler au sol afin de tenter de l’éteindre. Un autre dégaina son arme, mettant en joug le blond. La quatrième semblait plus intéressée par Coralie que ses acolytes et s’approcha dangereusement d’elle. Merde. Ils étaient tous pourvus d’une arme à feu et Ren n’avait pas encore eu l’audace de les faire flamber. Une salve se fit entendre. Le blond eu à peine le temps de pointer l’individu que déjà l’homme vidait son chargeur sur le corps du garçon. Résultats ? Trois balles logées dans son épaule droites, teintant sa chemise blanche d’une magnifique couleur sanguinaire, les autres réduites à l’état de liquide, fondant sur le sol damé.

Quelle chance il avait de ne ressentir aucune douleur. Saisissant le malfrat à la gorge, ses iris s’enflammèrent, tout autant que ses mains serrés sur le cou de l’individu. Bientôt, l’homme hurlait de douleur. Mais, resserrant un peu plus l’étau de ses doigts, il ne put bientôt plus qu’émettre quelques gémissements inopportuns. Les yeux du malfrat se convulsèrent, il sembla vouloir dire quelque chose, mais n’en eu pas le temps. Déjà, il gisait, raide mort, sur le sol pavé de la ruelle. Son attention se reporta sur Coralie. Elle ne semblait pas en très bonne posture. L’homme qui, auparavant se roulait sur le sol, avait rejoint son camarade et s’approchait de la jeune femme.
Il tenta toutefois de les en divertir.

« Wo ist er? »

Demanda-t-il sèchement aux deux survivants. L’un sembla ne pas le comprendre, l’autre lu répondit avec un grand sourire narquois.

« Ich weiß nicht ! »

« Tch » lâcha-t-il, fourrant les mains dans les poches de son pantalon. Décidemment, il ne savait que faire. Son regard se porta sur Coralie. Ses iris dorées la suppliait du regard de ne rien faire de déplacé. Mais lui, que pouvait-il faire ? Il avait trop peur que son feu ne l'atteigne.


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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptySam 2 Mar - 21:49

    Et le voilà sur son cheval blanc ! Son Ren ! Elle baissa timidement les oreilles lorsqu’il posa les yeux sur elle. Elle lui causait des problèmes … Et la belle en était horriblement désolée.

    - Beweg dich nicht !

    Bien qu’elle ne parlait pas un mot d’allemand, Coralie comprit. Il ne fallait pas qu’elle bouge et surtout qu’elle ne t’interfère pas entre le joli blond et les quatre rats d’égout. C’est résignée qu’elle croisa les bras en gardant les yeux rivés sur le jeune homme, inquiète. Et pleine de remord.
    Pour la première fois (enfin la seconde dans la journée), l’anaril l’observa à l’œuvre face aux quatre hommes en noir. Il donna un coup de coude au premier, le pantalon du second prit feu, le forçant à se rouler à terre comme un abrutis. Elle lui donna un coup de pied lorsqu’il passa à côté d’elle. L’air de rien. Le bruit d’un coup de feu la ramena à la dure réalité et, terrifiée, elle ne put qu’observer le sang de Ren gicler de son épaule. Ses mains se posèrent sur sa bouche d’effroi. Et tout cela de sa faute !
    Occupée à observer l’allemand tuer le troisième malfrat, elle n’avait pas vue que deux autres s’approchaient dangereusement d’elle dans son dos. Elle se retourna brusquement en voyant le regard insistant de Ren derrière elle.

    - Wo ist er?

    - Ich weiß nicht !


    Les revoilà à argumenter dans cette foutue langue incompréhensible et désagréable à l’oreille ! Elle fronça les sourcils en fouillant les deux abrutis des yeux. Le plus proche d’elle avait l’arme dans sa main, le deuxième l’avait accroché à sa ceinture. Ils étaient tous bloqué et elle savait qu’elle était la seule à pouvoir faire changer les choses. Coralie lança un regard dur à Ren.

    - Aller j’me rends. Vous avez gagné.

    Elle supplia Ren des yeux de ne pas intervenir avant de se tourner vers les deux hommes qui souriaient déjà. Elle s’approcha vers le plus proche d’elle (celui qu’elle avait pris pour un con à deux reprises) et lui lança un tendre sourire. Lorsqu’elle fut assez près de lui, elle lui murmura :

    - Désolé pour la dernière fois …

    L’anaril releva les mains innocemment avant de poser l’une d’entre elle sur le buste peu viril de l’homme. Sourire aux lèvres, elle lui lança un nouveau sourire colgate en lui susurrant un « J’aurais dut te suivre … » d’une voix voluptueuse et sensuelle. Elle fit glisser sa main le long de son torse, jusqu’à son entre-jambe qu’elle eut l’audace de presser.
    Coralie frémit en imaginant la tête que devait faire Ren dans son dos. Pour être franche, elle se dégoutait elle-même à faire ca, mais son charme était sa seule arme. Il fallait qu’elle l’utilise pour sortir de cette situation. Ses deux prunelles toujours plongés dans celles du malfrat, elle pressa encore plus fort son entre jambe jusqu’à lui faire mal et c’est dans un râle qu’elle attrapa l’arme qu’il avait à la main. Sous le coup de la douleur, ses doigts s’étaient détachés du revolver. En un bond, elle se retrouva à un bon mètre des deux hommes et lorsque le second porta sa main à sa ceinture, la belle n’hésita pas : elle tira, au niveau de sa main que la balle transperça. Elle venait de tirer … Avec une arme ? Et précisément en plus ? La belle frémit d’effroi en courant vers Ren avant de se cacher derrière lui. Elle n’était plus au milieu, il avait à présent tout le plaisir à tuer ou interroger les deux inconnus, dont l’un regardait Coralie d’un air mauvais en ayant les deux mains au-dessus de son pantalon.
    Comment se sortir d’une situation délicate à la Coralie. Fuck yeah. Les filles assurent.
    Derrière le grand male, elle chuchota un petit « Pardon » timide à son intention.




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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyDim 3 Mar - 1:31


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« Je veux partager ton passé, donne ta main qu'on y descende. »


HRP : Bof /:


Il sembla qu’elle eut compris le sens de sa phrase, quand bien même celle-ci fut dite dans une langue lui étant totalement étrangère. Aussi la jeune femme croisa-t-elle les bras, regardant simplement l’allemand d’un regard inquiet, ne sachant où se mettre. Et ce n’est que lorsqu’un coup de feu retentit qu’elle présenta un visage effaré, contemplant la blessure par balle que venait de recevoir le blond. Mais ce dernier continua, tête baissé, à s’en prendre aux malfrats. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’autre choix que d’attendre un mouvement prochain.

Ren, l’épaule en sang et les mains fourrées au fin fond de ses proches, semblait exaspéré par la situation. La femme qu’il tentait vainement de secourir se trouvait à nouveau embrigader, entourée par deux congénères de noir vêtus et semblant n’avoir de bonnes intentions.
Et il ne put que prier qu’elle ne fasse rien d’irréfléchi.

« Aller j’me rends. Vous avez gagné. »

Le regard de Coralie envers le jeune homme semblait presque suppliant, comme si elle avait trouvé une ouverture, un moyen de basculer le levier pour qu’il se tende en leurs faveurs.
Il ne fit rien pour l’arrêter.
Mais son regard n’en resta pas moins dur, tandis qu’elle s’approchait de l’homme lui disant vaguement quelque chose. Il lui semblait l’avoir croisé quelque part mais ne se souvenait plus l’endroit ni la situation exacte. Il finit par laisser tomber, serrant la paire de lunette se trouvant au fond de l’une de ses poches.
Coralie souriait tendrement à l’un des malfrats, lui murmurant des mots qu’il ne pouvait entendre. Et, étrangement, cette situation l’agaçait. Il ne pouvait supporter d’être mis sur la touche, tandis que la jeune femme se pavanait avec excentrisme lors d’une telle scène. Elle laissa glisser sa main le long du torse du malfrat, semblant à nouveau lui dire quelque chose. Au moins, elle avait une emprise sur ce dernier. Il ne bronchait plus et gardait ses mirettes rivées sur l’anaril, ne se privant pas d’une telle audace. – C’est avec un sans gêne presque inhumain que Coralie vint presser l’entre-jambe du malfrat avec une attitude des plus sensuelle possible. Ce qui ne manqua pas de faire réagir Ren, bien sûr. Ses doigts se crispèrent, explosant vivement en dehors de ses poches. Néanmoins, son explosivité se dissipa lentement lorsqu’il se rappela qu’un flingue était braqué sur lui. Disons que, bien qu’elle ne lui provoque aucune douleur sur le moment, les balles logées à l’intérieur de son épaule lui étaient relativement gênante, ne serait-ce que pour l’afflux sanguin. Son bras n’étant plus convenablement irrigués, cela en venait de même pour ses flammes qui se restreignaient au restant de son corps. Aussi n’était-il plus totalement en bonne condition physique pour se défendre contre une arme à feux et deux hommes.
Serrant les dents, ne pouvant se résoudre qu’à cela, il dardait la jeune femme d’un regard dur et froid, rangeant ses mains à l’intérieures de ses poches, profitant aussi de ce fait pour dégainer ses lunettes teintées et se parer d’elles sur son visage.
Un râle parvint jusqu’à ses oreilles. Coralie venait de faire un bond en arrière, le flingue du vicieux entre les mains. Sans aucune hésitation, elle tira un salve sur le second délinquant, lui trouant la main d’une salve. Cela ne provoqua aucune réaction de la part de Ren qui, bien qu’étonné, restait toujours d’un froid exceptionnel, tranchant avec la chaleur qui émanait de son corps. Mais déjà la jeune femme courait vers lui, se cachant derrière son dos. Au travers de ses lunettes, il lui envoya un regard glacial.

« Je te revaudrais ça. »

Lui lâcha-t-il sèchement.
Cela valait autant pour l’avoir sorti d’affaire que pour l’histoire incongrue qu’elle venait de provoquer. – Mais les deux malfrats ne cessèrent pas leurs activités pour autant. Tous deux leur lançaient des regards ravageurs. Plus encore celui se tenant l’entre-jambe, devant en avoir assez d’être pris pour un con. Mais à la limité, puisqu’il l’était, autant qu’il le fasse bien comprendre ~

Ren ignora littéralement le pardon qu’elle lui accorda. Pour lui, cela n’était autre qu’une excuse lâchée en l’air dont il n’avait que faire pour l’instant. Déjà sa main venait retirer sa paire de lunette, dévoilant deux iris dorées autour desquelles semblaient s’agiter quelques flammèches. D’un claquement de doigt les vestes des deux acolytes prirent feux, puis leurs corps tout entier. Et ils eurent la sage décision de déguerpir, gueulant les douleurs provoquées par les flammes. Bref, Ren en mode Cyclope de chez X-Men, yeah ! ~

La paire de lunette qu’il tenait entre ses doigts vint rapidement rejoindre le sol tandis qu’il se tournait vers Coralie, l’air lugubre. L’une de ses mains vint saisir son poignet et, il la plaqua sèchement contre le mur le plus proche, la toisant de par sa grande taille, dardant sur elle deux iris d’un or massif.

« Que dois-je faire pour te punir ? »

Lui murmura-t-il à l’oreille tandis que ses doigts glissaient le long de son poignet, caressant la cicatrice qu’il lui avait faite une année auparavant. C’est fou à quel point il était plus obsédé par les actes de l’anaril que par sa propre blessure dont s’écoulait entre le liquide rougeâtre. Pourtant son métabolisme se réparait plutôt vite, à condition d’être un minimum désinfecté tout du moins.
Ce qui n’était pas le cas.
Et pourtant, il ne ressentait qu’un vague picotement, se fichant pas mal de ce qu’il pourrait advenir de lui.
La main ne tenant pas son poignet vint se poser sur la chevelure rosée de la jeune femme, avant de dérivé lentement vers sa propre épaule où l’attendait deux balles de petits calibres. Mais il ne tenta même pas de les extraire, son regard rivés sur Coralie, son air froid et arrogant peint sur le visage.


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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyDim 3 Mar - 3:22



    - Je te revaudrais ca.


    Sa voix était froide, pleine de méchanceté. Etait-il … En colère contre elle ? C’était une blague ! Coralie fronça les sourcils en croisant les bras. Elle venait de sauver la situation là ! … Attendez … C’était ce qu’elle avait fait qui ne lui plaisait pas ? Malgré elle, la belle ne put retenir un petit rictus amusé. Mais ce n’était pas le moment de rire. Encore moins de contrarier notre Ren préféré. La jolie passa la tête sur le côté de manière à voir le jeune homme à l’œuvre :
    Il claqua des doigts et les vestes des deux abrutis de services prirent soudainement feu et ne tardèrent pas à partir en hurlant. Elle le regardait, là, complétement admirative et gaga devant ce grand blond, maitre du feu. Mais son sourire disparut lorsqu’elle entendit les lunettes tomber au sol et le garçon se tourner vers elle d’un air sombre. Automatiquement, ses deux oreilles se plaquèrent au sommet de son crâne. Là, il ne rigolait pas. Sans qu’elle ait le temps de réagir, son poignet fut serrer et son dos plaqué contre un mur à proximité. Elle grommela sous la surprise, plus que sous le choc. La rose plongea donc ses deux yeux dans les siens sans jamais siller.

    - Que dois-je faire pour te punir ?


    Me donner une fessée.
    Pardon ?
    Sa voix était chaude et lui caressa l’oreille ce qui eut pour effet de la faire frémir. Génée, elle ferma les yeux pour ne pas avoir à soutenir le sien et baissa la tête pour cacher son rougissement. Elle, rougir ? Une première tient ! Des frissons embrassèrent sa peau lorsqu’il lui caressa lentement le poignet, sur sa cicatrice : la marque de Ren. La deuxième main de ce dernier vint se loger dans ses longs cheveux roses, elle ouvrit les yeux au même moment, accompagné d’un sourire à la fois tendre et amusé. Lorsque la main la quitta, elle revint en même temps sur terre. L’épaule du blond était en sang, plusieurs balles étaient logées à l’intérieur. Elle se mordit la lèvre en fronçant les sourcils devant cette vision désagréable. Quand redressa les yeux vers lui, Ren le regardait d’un air mauvais.

    - Pas la peine de me regarder comme ça !

    Elle eut un petit sourire timide en attrapant la main du jeune homme, la caressant prudemment du pouce. Pas le moment de plaisanter ou de le provoquer ; ce sera pour plus tard. La main dans la sienne, elle se déroba de lui et du mur et le tira en direction de l’entrepôt.

    - Ne résiste pas s’il te plait … Sa voix se transforma en un murmure triste, viens, on rentre à la maison pour que je te soigne … Après tu feras ce que tu veux …

    La voilà mélancolique. Il y a un an déjà elle l’avait soigné chez elle, pour les mêmes raisons il lui semblait. Elle voulait le garder encore un peu pour elle, puis il s’échapperait surement une nouvelle fois … Pour peut-être ne plus jamais refaire surface. Elle déglutit, l’air triste, avant de changer du tout au tout en s’en rendant compte. Un nouveau rictus plein de malice se dessina sur sa bouille d’ange. Sa longue queue vint caresser le ventre du jeune homme.

    - Tu pourras même me punir si tu veux ! Bougon.

    Et sur ce-elle tira encore un peu plus fort sur sa main et, à sa grande surprise, Ren se laissa faire.

    - - - - - - - - -

    Elle referma la porte derrière eux sans pour autant la fermer à clef ; le crochet était cassé maintenant, à cause du coup qu’elle avait reçu. Puis elle l’emmena jusqu’au canapé et c’est avec malice qu’elle le poussa dessus en faisant bien attention à ne pas toucher la plaie ouverte qui dégoulinait encore. La belle se retourna sans même le regarder en direction de la salle de bain, elle y sortit d’un tiroir de l’alcool, des compresses, un bandage et une pince. Une fois de retour dans le salon, elle ne croisa même pas son regard et se contenta de s’asseoir à ses côtés. Sans gènes, elle déboutonna vivement sa chemise et tira sur le pan de la manche pour y faire sortir son bras. Son épaule était dorénavant à l’air libre.

    - Ca risque de piquer un peu … Je vais aller doucement.

    Elle fit couler quelques gouttes d’alcool sur l’une des compresses et la posa délicatement sur la plaie, tapotant quelque peu dessus pour y enlever le sang. Une fois fait, elle attrapa la pince. Une seule balle s’était logée à l’intérieur de l’épaule, les autres n’avait fait que la traverser. La rose retint sa respiration en plongeant l’objet métallique à l’intérieur. La voilà transformée en infirmière. La vue du sang la répugnait au plus haut point mais la balle ne devait pas rester dans la plaie, la cicatrisation se ferait mal. Lorsqu’elle sentit le bout de la pince se heurter à la balle, elle la resserra et d’un coup délicat et précis, la balle se retrouva à l’air libre, posée maintenant sur la table basse.

    Coralie reprit son souffle un instant, la peau blanche. Sa bouche s'ouvrit au moment où elle commençait le bandage :

    - Avant ta punition, tu me dois des explications … Non ?

    Mais elle ne l’avait toujours pas regardé. Elle fit passer le bandage en dessous et au-dessus de l’épaule délicatement. Oui, elle attendait des réponses. Qui étaient ces gens ? Pourquoi lui voulaient-ils du mal ? Pourquoi l’avait-il abandonné il y a un an ? Et pourquoi cette drôle de jalousie soudaine ?
    Lorsqu’elle eut finit, elle fit un petit nœud et déposa un baiser timide sur la blessure. Bisou magique.
    Et enfin, son regard miel s’enfonça dans le sien.




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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyDim 3 Mar - 21:56


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« Je veux partager ton passé, donne ta main qu'on y descende. »



Son regard était glacial, posé dans celui de l’anaril sans parvenir à s’en détacher. Cette dernière préféra détourner le regard, baissant la tête de façon à ce qu’il ne puisse la voir. Puis, quelques instants plus tard, elle la releva, fronçant les sourcils et lui vociféra un « Pas la peine de me regarder comme ça ! » qu’il put parfaitement comprendre. Néanmoins, il n’en changea pas pour autant d’attitude, présentant même un visage satisfait qu’il puisse avoir un effet quelconque sur la jeune femme.

« Ne résiste pas s’il te plait…, viens, on rentre à la maison pour que je te soigne… Après tu feras ce que tu veux… »

Sa voix semblait presque triste. Elle lui empoigna la main, mélancolique. Puis, contrastant avec son attitude précédente, un rictus malin vint se dessiner sur son visage.

« Tu pourras même me punir si tu veux ! Bougon. »

Lui dit-elle en caressant le ventre du jeune homme à l’aide de sa queue. Ce dernier se laissa tirer, contemplant les atouts animaux qu’avait pu garder Coralie. Il avit toujours été fasciné par ces êtres à demi-animaux, un peu comme des dieux égyptiens. Mais il savait pertinemment que lui, ne pourrait vivre avec. Au final, son pouvoir lui convenait très bien.
Même s’il empirait ses crises...

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

« Ça risque de piquer un peu … Je vais aller doucement. »

De retour au sein de l’entrepôt, il avait laissé la jeune femme l’emmener jusqu’au canapé. Celui qu’il avait quitté près d’une à deux heures plus tôt. Là, elle compressa sur sa plaie une compresse imbibée d’alcool. Les dents de l’allemand se serrèrent, tout autant que ses muscles se contractèrent. Autant son corps supportait très bien la douleur, autant lorsqu’il s’agissait de lui retirer une balle, c’était une toute autre affaire. Et cette situation lui rappela vaguement celle où il découvrit l’habitat de Coralie, un an plus tôt.
Enfin, après avoir délogé vivement la balle de ses entrailles, la jeune femme posa la douille sur la table, le teint blême. A croire que la vue du sang la répugnait au plus haut point. Mais déjà elle commençait le bandage, sans plus attendre.

« Avant ta punition, tu me dois des explications … Non ? »

Deux iris dorés se posèrent sur son visage, luisant d’une lueur d’incompréhension. Puis, petit à petit, il prit en compte tout un tas de facteur avant de se rendre compte qu’elle ne savait rien. Il l’avait emmené au travers de ses embrouilles sans qu’elle ne bronche. Voilà un fait assez étrange. Mais comment aurait-il pu lui parler de Karl ? De Lise ? Lui qui tentait à tout prix de les éviter, de les oublier, sans pouvoir s’en défaire.
Coralie déposa un baiser sur la blessure. Ce qui eut pour réflexe de faire frémir Ren. Il empêcha même son bras de bouger, sachant que ce dernier partirait tout seul. Il savait combien ses réflexes de combats étaient affutés. Autant ne pas en courir le risque.
Ses iris miels plongées dans les siennes, il déglutit, ne sachant que lui répondre. Mais ses sourcils restèrent froncés, l’air grave tandis qu’il cherchait vainement à se justifier.
Les mots lui vinrent tous seuls.

« Il y a deux raisons à cela… La première, tu dois l’avoir comprise, c’est que je ne suis pas en très bon termes avec un vieil ami. »

Et je ne voulais pas t’y mêler…
Il est vrai que parler d’ami était plus que mensonge mais là était ses dires. Karl n’avait jamais été qu’un délinquant de son internat. Un délinquant ayant fait ses preuves dans le milieu des armes, de la contrebande. Un Karl encore rancunier vis-à-vis du passé.
Un passé le poursuivant à la trace,
Tel un chien de chasse.

« La seconde… » Il déglutit, ayant plus de mal à l’avouer. « … n’était autre que mon obsession envers Lise… »

Il ne l’avait pas oubliée, il ne le pouvait. Etrangement, elle exerçait sur lui un pouvoir si puissant qu’il ne parvenait à s’en détourner. Et même maintenant, il n’était parvenu à l’oublier complètement. Un peu comme si Lise lui avait transmis sa folie en tant que Yacii.
Ce n’était rien de plus qu’une obsession,
Dont il aimerait tant se défaire…

« J’oubliais… : Je suis un lâche. »

Ses mots résonnèrent dans le caisson vide. Un silence inouïe peupla la pièce tandis que ses doigts glissaient jusqu’au menton de la jeune femme, l’attrapant fermement. Puis, il l’approcha vers lui jusqu’à pouvoir presser ses lèvres contre les siennes. - Il était tel Ulysse, tombé dans les bras de Calypso, sans vraiment comprendre ses sentiments à l’égard de l’anaril. Et, en bon héros de l’Odicée, il se résigna au choix lui étant présenté sur le moment. – Aussi laissa-t-il glisser sa main le long de la joue de Coralie, attirant un peu plus son visage vers le sien tandis qu’il lui mordillait la lèvre inférieure, avant d’écarter son visage, la toisant de ses grands yeux or, gardant cette même expression d’un froid polaire.
La chaleur de son corps et son expression glaciale présentaient les plus parfaits contrastes.

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Coralie Karwosky
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyLun 4 Mar - 0:56


    - Il y a deux raisons à cela… La première, tu dois l’avoir comprise, c’est que je ne suis pas en très bon termes avec un vieil ami. La seconde… n’était autre que mon obsession envers Lise…

    Étrangement, la seconde information fut la seule qu'elle réussit à retenir. Lise ? Un amour perdu ? Une amie ? Une soeur ? ... Le pincement que son coeur reçut lui confirma qu'il s'agissait surement de la première option. Sa bouche se transforma en un trait vide d'expression. Que répondre à ca ? Ben bravo, tu as sois disant cherché à me protéger de quelques gars en partant comme un voleur sans explications et tu as disparus de la surface de la terre pendant près de un an, félicitation ? Tu voulais retrouver ta Lise ?!
    Elle se crispa soudainement à cette dernière pensée, honteuse. Si c'était le cas, elle n'avait pas le droit de le lui reprocher ... Mais étrangement, cette idée lui était douloureuse. Serais-ce ... de la jalousie ? La belle baissa les yeux vers ses mains, la mine triste.

    - J’oubliais… : Je suis un lâche.

    Son visage se crispa encore un peu plus. Cela lui faisait mal au coeur qu'en vue des fait, elle ne pouvait que l'affirmer. Si il n'étais pas tombé sur elle dans son bar par tout hasard, il n'aurait surement plus cherché à la revoir.
    Ses yeux croisèrent de nouveau les siens lorsqu'il lui attrapa fermement le menton, relevant son visage vers le sien. Les yeux de la rose étaient remplis de tristesse. Que lui arrivait il soudainement ? Son petit coeur rata un battement en voyant les lèvres du blond se rapprocher dangereusement des siennes. Lorsque ces dernières se rencontrèrent, elle en eu un haut le coeur. Les yeux clos, elle profita de ce court instant qui lui était réservé ; juste lui et elle. Sa peau devint une mer de frisson lorsqu'il l'attira encore un peu plus à lui, lorsqu'il joua tendrement avec sa lèvre inférieur. Docile, Coralie se laissa faire. Ce moment lui rappelait les quelques cours instants d'intimité qu'ils avaient eu tout les deux un an auparavant et étrangement ... Cela lui faisait du bien.
    Bientôt, il s'éloigna un peu d'elle comme pour observer comment elle réagissait. Cette dernière caressa ses lèvres du bout des doigts, comme si elle n'en revenait pas d'avoir goutté une nouvelle fois à sa bouche. Puis sa main glissa sur sa joue, son cou, jusqu'au dessus de sa poitrine qu'elle caressa doucement pour calmer les battements de son coeur. Bon sang, comment arrivait-il à la rendre ... Comme ca ?
    A son tour, elle vint poser une main sur le visage du Malvienn, puis la deuxième, plongeant son regard remplis de tendresse dans le sien. Comment t'aimer si tu t'en va, Ren ? C'était trop. Les révélations du garçon, sa sincérité, ses secrets, son baiser, son touché ... Tout cela la bouleversait que trop. C'est en posant ses lèvres encore légèrement maquillées sur son front que deux longues larmes coulèrent le long de ses joues. Une main descendit jusqu'à la nuque de Ren et s'y cramponna alors que ses lèvres glissaient sur sa joue en parsèment de nombreux baisers légers. Ses deux yeux jaunes se fermèrent quand elle posa à son tour ses lèvres rouges sur les siennes dans un baiser doux remplis de tendresse mélangé à la fougue. Dans ce baiser, elle le suppliait de ne plus partir. Plus comme ca ...
    En y mettant fin, Coralie attrapa la nuque de Ren dans ses bras et vint glisser sans gène sur ses genoux pour l'enlacer. Les yeux clos, elle enfonça son visage dans le cou du garçon, les yeux remplis de larmes.

    - Qu'est-ce tu m'as fais ...

    Sa voix n'était qu'un murmure. Elle respira longuement, profitant de son parfum préféré : celui de Ren.
    La rose resta ainsi peut être cinq minutes, dans un calme qui lui faisait du bien. Lorsqu'elle se redressa, elle passa l'une de ses mains dans la chevelure blonde et tira légèrement dessus de manière à faire basculer la tête en arrière de manière pour lui asséner un nouveau baiser, cette fois-ci moins fugace.
    Lorsque le baiser prit fin, son regard était dur.

    - Tu vas partir encore, hein ? ... Tu l'aimes ? Tu veux la retrouver ?

    Elle se mordit la lèvre inférieure, en attente d'une réponse. Malgré elle, elle ne put s’empêcher de se lover encore un peu plus fort contre lui, tranquillement assise sur ses genoux.
    Accorde moi juste une nuit, alors ...





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Ren A. Ravenstein
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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptySam 6 Avr - 23:16


❝ If you're gonna do me wrong, do it right ❞
« L'amour est un bug électronique dans le circuit neuronal humain. »


HRP : Démerde-toi avec ça \o/


Elle l’embrassa.
Un vide amer l’étreignait un peu plus à chacun de ses baisers. A maintes reprises, Coralie goûta à la saveur de leurs lèvres collées l’une contre l’autre. D’abord pleine de tendresse puis étrangement plus fougueuse, elle s’accrochait à lui à la manière d’une bouée de sauvetage, comme si elle était seule, au beau milieu d’un océan limpide et n’avait plus que lui pour se maintenir à la surface. Elle luttait désespérément pour ne point sombrer au cœur des abîmes.
Il en était le seul responsable.

Que lui avait-il fait ? Lui-même n’était capable d’y répondre. C’était une énigme qu’il ne pouvait résoudre. Mais, au contraire de la jeune femme, lui ne savait pas comment s’extirper du profond gouffre dans lequel il sombrait inlassablement durant ces derniers mois. Depuis sa disparition. Lise avait laissé un fossé considérable dans son existence, lui qui n’avait jamais vécu seul. Et maintenant qu’il s’était fait de cette solitude une camarade de bonne fortune, voilà qu’on l’accablait à nouveau par le désir d’être entouré.
Comment fais-tu ?
Comment t’y prends-tu pour me déstabiliser à ce point ?
Au point de ne plus savoir moi-même ce dont je désire ?


« Tu vas partir encore, hein ?... Tu l’aimes ? Tu veux la retrouver ? »

Sa voix était sèche. Deux yeux mielleux s’étaient posés dans les siens, le dardant d’un regard plus dur que jamais. Avait-il bien fait d’exposer sa franchise ? Malgré la dureté de ce regard, cette haine profonde qui en dégageait, il pouvait toutefois percevoir cette teinte de jalouse. Oui. Tu voulais être seule dans son cœur. Cruel est le destin. - Le passé est parfois bien horrible. On voudrait s’en défaire, le jeter dans une poubelle, une décharge, l’incinérer, afin qu’il ne revienne jamais. Malheureusement le passé est indestructible et, il rêvait à pouvoir l’oublier. – Ren voyait bien dans ce seul regard, dans ces uniques paroles, combien elle lui en voulait de douter ainsi. Elle lui en voulait de toujours lui donner de faux espoirs avant de disparaître derrière un rideau brumeux, incapable de le poursuivre. Mais ainsi était-il, ne pouvant se permettre de laisser quelqu’un entrer dans cet halo protecteur dont il s’était entouré. Alors, comment avait-elle pu y pénétrer ?
Un soupir lui échappa. Ses doigts caressèrent la joue de la jeune femme avant de se perdre dans sa crinière rosée. Prenant une longue inspiration, Ren laissa retomber son bras sur le divan. Il était temps de faire face à cette cruelle réalité. Plus jamais tu n’auras à t’en faire car…

« Je l’ai tuée. »

Cette dernière réplique cingla l’air de la pièce, lui donnant l’insoutenable impression qu’il venait de commettre un crime irréversible. Plus un bruit ne fut produit, ni dans la multitude, ni dans sa tête. Rien. Le vide. Sa boîte crânienne n’était plus qu’un trou béant où la noirceur s’engouffrait en grande hâte. Il n’avait rien pu faire. Ces pupilles, avoisinant la couleur de ce matériau précieux qu’est l’or, vinrent se poser dans celles plus mielleuses de Coralie, soutenant son regard avec plus de froideur et de dureté qu’elle ne l’avait fait jusqu’alors. - Le pire, dans les faits, c'était qu'il avait annoncer cela comme s'il parlait de la météo. Vois un peu le monstre que je suis. Tu as tort d’éprouver autant de jalousie pour un être défunt.

Ren n’osa pas se donner la peine de penser aux sentiments actuels de l’anaril ; Peut-être était-elle sous le choc face à pareille révélation. Pourtant, un peu plus tôt, les pavés noircit des ruelles avaient, eux-aussi, vu un spectacle sanguinaire. Etais-ce vraiment la même chose ? Il s’en contrefichait royalement. Son visage avait changé d’expression. Désormais, il n’était plus ni froid, ni glacial, ni dur, il présentait des traits tirés par la douleur avant de s’adoucir petit à petit Dans un geste brusque, il la repoussa violemment contre le divan, l’ayant faite tomber dos le premier sur le revêtement peu épais de la banquette. Se relevant légèrement, il se laissa par la suite tombé au-dessus d’elle, bras étendus de part et d’autre du minois de l’anaril. Cette situation lui rappelait irrémédiablement celle qu’ils avaient connu un an plus tôt, dans la chambre ne se situant qu’à une poignée de mètres.
Il avait beau se convaincre qu’il lui restait une chance, même infime, quelque chose lui répétait inlassablement, en continu, qu’il était trop tard.

« Dis-moi Coralie, que ressens-tu à mon égard ? »

Il est vrai qu’après toutes les aventures qu’ils avaient bâties et côtoyées ensemble, ils ne s’étaient jamais rien avoués. Ni l’un, ni l’autre. Leur passé, leur être entier, étaient inconnus. Pourquoi se raccrochaient-ils si fermement l’un à l’autre alors qu’ils s’ignoraient tant ? Etais-ce un sentiment si fort qu’ils n’avaient besoin de le mettre en parole ? Mais Ren devait confirmer les choses. Il ne pouvait pas aller de l’avant alors qu’il n’était même pas sûr du consentement du prochain. Lui-même ignorait ses propres sentiments à l’égard de Coralie. Que ressentait-il pour elle ? Voilà une nouvelle énigme qu’il lui fallait résoudre.
Ses lèvres vinrent se poser amoureusement contre celles de l’anaril, n’ayant pour seul acte que de les presser. Ses mains se perdirent dans sa nébuleuse rosée, les tirants doucement vers l’arrière. Puis son visage s’écarta du sien, se posant contre son épaule tandis qu’il laissait son corps s’appuyer contre celui de la jeune femme, collant son torse contre sa poitrine, cachant son regard doré sous sa chevelure toute aussi blonde.
Je n’ai pas la force de l’affirmer mais je crois... que je suis tombé amoureux.
Noie-moi ou sauve-moi. A toi seul reviens cette décision.

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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyDim 7 Avr - 18:00


    « Je l’ai tuée. »

    Le jeune homme lui avait annoncé cela d’un ton calme alors qu’il caressait doucement la joue d’ l’Anaril de ses longs doigts avant de laisser lacement son bras sur le divan couleur prune. Ses oreilles se dressèrent, et tout deux restèrent ainsi un long moment, dans un calme à faire peur, leurs yeux encrés dans celui de l’autre. Elle n’osa pas rappliquer tandis qu’elle essayait tant bien que mal de s’y faire une opinion. Elle n’en connaissait pas les circonstances. Mais la seule chose dont Coralie était sure, c’est qu’à ses yeux, Ren n’était pas un meurtrier, encore moins un monstre. Ce n’était pas quelqu’un de mal.
    La rose réalisa soudainement que cela faisait une dizaine de minutes qu’elle le regardait sans vraiment le voir : la belle s’était engouffrée dans une étrange rêverie. Lorsqu’elle recroisa de nouveau son regard, ce dernier avait changé. Ni froid, ni dur.
    Au moment même où elle allait ouvrir la bouche, Coralie se retrouva brusquement sur le dos, allongée de tout son long sur le sofa. Les rôles avaient été échangés : elle en bas, lui en haut, les bras de part et d’autres de son visage. Pour cacher son –léger- rougissement, le coyote dut se résoudre à tourner la tête de manière à ne pas croiser ses yeux. Un léger baiser s’échappa sur le bras du jeune homme.

    « Dis-moi Coralie, que ressens-tu à mon égard ? »

    Cette simple phrase eu l’effet d’un poignard dans l’âme de la jeune femme. Comment lui dire ? Et en était-elle vraiment sur ? L’avait-elle complètement oublié ? Etait-ce une bonne chose de lui avouer ses sentiments ? Allait-il prendre peur ? Et l’abandonner ?
    Lorsque la danseuse se décida à tourner de nouveau la tête vers lui, les lèvres de Ren vinrent s’écraser doucement sur les siennes en une caresse qu’elle appréciait beaucoup. Un frisson, long et agréable s’empara de son corps lorsqu’il tira légèrement sur ses cheveux de manière à relever sa tête en arrière. Quand le baiser prit fin, Ren posa son fin visage sur l’épaule de la belle, en laissant entièrement reposer son corps contre le sien.
    Un nouveau silence pesant s’installa.
    D’une main, la belle caressa le dos encore nu du Malvienn, laissant courir ses longs doigts sur sa peau. De l’autre, elle attrapa sa nuque de manière à le resserrer encore un peu plus contre elle ; Ne me quitte jamais … Il était temps de parler.

    « Je … »

    Elle se mordilla la lèvre, soucieuse, espérant au fond d’elle que c’était une bonne idée … Son visage se tourna une nouvelle fois en face du sien, en retirant de la main qui était quelques instants plus tôt sur sa nuque, les quelques mèches de cheveux blond qui cachaient son regard. Ses deux prunelles se fondèrent une nouvelle fois dans les siennes. Son regard était remplis de douceur.

    « Je crois … Que dès le moment où je t’ai vu, à l’hôpital, j’ai su que je ne pourrais plus me passer de toi. »

    Sa main repris sa course langoureuse le long de son dos.

    « Quand tu es partit sans laisser de trace, j’ai ressenti un manque très douloureux … Bien plus que ce que j’avais connu jusque-là. Chaque jour, j’espérais que j’allais te croiser au coin d’une rue, ne serais-ce que pour voir que tu vas bien. Je me suis sentie très seule, j'angoissais, et je me suis mise à déprimer. »

    La belle ferma les yeux et retourna sa tête pour ne pas le regarder. La suite, elle en avait trop honte pour le lui dire droit dans les yeux.

    « J’ai énormément maigris. Le patron du bar m’a annoncé que si je voulais garder mon job, il fallait que je me reprenne. Ce travail, c’est tout ce que j’ai. J’ai alors commencé à me droguer. D’abord de temps à autre, à chaque coup de déprime puis quotidiennement, dès que je terminais de danser. Je me suis entraînée toute seule dans quelque chose dont je n’arrivais pas à sortir. »

    Elle retint un sanglot, honteuse. Ce n’était pas Ren qui avait provoqué cela, il ne fallait pas qu’il pense à mal. Sa disparition n’avait été que la goutte d’eau de trop. Faible. Voilà ce qu’elle était.
    Ses deux bras enlacèrent le jeune homme, fort, dans un geste désespéré. Oh oui, elle l’aimait …

    « Quand je t’ai vu, au bar … Je me suis sentie revivre. Ren … »

    Son visage se lova dans son cou, et elle posa sur ce dernier de légers baisers.

    « Peu importe ce que tu as fait et ce que tu penses être. Je ne veux plus te quitter … »



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MessageSujet: Re: If you're gonna do me wrong, do it right [♥]   If you're gonna do me wrong, do it right [♥] EmptyDim 7 Avr - 19:46


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HRP : Déjà dit ce que j'en pense


« Je… »

Elle ne savait que dire.
Deux révélations venaient de lui tomber dessus avec tant de poids qu’elle semblait incapable d’y répondre. L’ancien amour défunt de Ren n’était plus qu’un vague souvenir ; Voilà qu’il lui fallait engager ses sentiments, les extraire de son petit cœur et les lui déballer bien gentiment et le plus explicitement possible. Nul ne doute que cela s’avérait ardu. – Ren était ainsi. Toujours à en demander beaucoup des autres tandis que lui restait cloîtré derrière ses barreaux de fers, préférant séparer son monde de celui des autres. Rester intouchable, c’était primordial. Mais il changeait. Elle, il la laissait pénétrer dans cet halo dont il s’était fait une prison.

D’une voix douce et quelque peu hésitante, elle lui dit que, depuis le moment où elle l’avait vu à l’hôpital, elle croyait qu’elle ne pourrait plus se passer de lui. Il retira le dernier pan de chemise s’accrochant encore à son dos. Marquant un arrêt, elle laissa sa main courir le long du dos du jeune homme. Ce seul toucher fit frémir le jeune homme. Puis, elle entama un long discours dans lequel elle exprimait tous ses ressentiments à son égard durant cette longue année d’absence. Elle angoissait. Elle avait maigris. Elle se droguait. Ses sourcils s’arquèrent sous ses mots avant de se froncer, donnant à son visage un air coléreux ; S’était-elle mise dans un tel état juste pour lui ? Honteuse, elle retint un sanglot. Ren ne put s’empêcher de la dévisager avec étonnement. Où étais donc passer la jeune fille pleine de vie, souriante et coquette qu’il avait rencontrée il y a un an de cela ? Et, alors qu’il était épris par la surprise, deux bras vinrent l’enlacer, l’attirant un peu plus contre elle. Il pouvait sentir le mouvement de sa respiration collé à la sienne.
Qu’essayais-t-elle de lui dire ?

« Quand je t’ai vu, au bar… Je me suis sentie revivre. Ren… Peu importe ce que tu as fait et ce que tu penses être. Je ne veux plus te quitter… »

Etais-ce des mots de réconfort ?
Ren avait toujours été médiocre dans la description d’autrui. Déjà que décrire sa propre personnalité était une tâche plus qu’ardue, il avait tout autant de mal – si ce n’est plus – à rendre compte des faits. Disons que si ce n’est pas dit explicitement, Mr doute quelque peu. Quand bien même étais-ce assez évident, il lui fallait en être certain pour pouvoir l’exposer.
Irrémédiablement, il pensait à son passé. Il ne l’avait jamais partagé. Autant qu’elle soit la première.

« Tu sais, je ne suis pas aussi bon que tu prétends le croire. J’ai tué Lise pour ma propre survie. Je ne suis qu’un lâche. »

Incapable de t’avouer ce que je ressens.
Incapable d’arrêter la folie de l’être aimé.
Pourquoi me considères-tu au-dessus de tout ?


« Je t’interdit de te mutiler. Encore plus si j'en suis responsable. »

Sa voix était grave. Ses sourcils froncés. Son visage tiré.
Ne recommence plus jamais ça.
C’est une tortue pour moi,
De te voir ainsi.


Mais merde. Il se sentait si bien avec elle. Son corps brûlant contre le sien. Ses veines le torturaient atrocement et il ressentait une désagréable impression de chaleur, comme si elles allaient exploser. Son visage au creux cou de la belle, il posa ses lèvres contre la peau si fraiche de l’anaril. – Lui, n’avait jamais compris cette si hausse différence de température. Jamais il n’avait connu un être dont la température externe avoisinait la sienne. Oh si, à la limite, devait bien y avoir les plats sortant du four ; Si bien qu’il ne ressentait aucun mal à tenir un matériau brûlant à pleine main faisant de lui un superman comparé aux autres mecs. Ahem. Ren n’est pas the big boss non plus. C’est juste un pommé solitaire qu’à un physique un peu trop résistant. – Expulsée d’entre ses lèvres, sa langue vint effleurer la douce peau de la jeune femme, remontant lentement vers son lobe qu’il vint légèrement titiller. Après quoi, il releva légèrement son torse, dévisageant l’anaril.

« Je… »
t’aime.
Non. C’était improbable qu’il puisse un jour dire ces quelques mots. La réalité est bien cruelle.
Aussi son visage se détourna-t-il vers le restant de la pièce, cachant à nouveau son regard derrière ses mèches blondes tandis que ses pommettes se teintaient d'un léger pourpre.


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