Nightfield
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 When my time comes. . .

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Treize C. Heaster
Treize C. Heaster



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When my time comes. . . Vide
MessageSujet: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyDim 18 Déc - 14:39


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      Un nouveau départ, comme une nouvelle vie. C'était en quelque sorte une réalité depuis le départ du Gouvernement. Merci Greenpeace. Et pourtant, je n'aurais pas parié sur leur aide si on m'en avait parlé. Nightfield est quand même une sorte de Tchernobyl non? Et nous, nous sommes les mutants... Radioactifs et dangereux pour la nature. De parfaits déchets de centrale aux yeux du monde entier. Et pourtant! Greenpeace nous avait sauvés d'une mort certaine. Comme... si nous étions une nouvelle espèce à préserver des braconniers. En y réfléchissant bien... C'était surement logique. Tordu, mais logique.
      Enfin bon. Rayon perversité, on avait quand même eu l'occasion d'en apprendre de belles ici. Les millitaires et les scientifiques en connaissaient un rayon, malheureusement -ou heureusement, tout dépend de l'équipe que l'on supportait- ces puits de science/connerie -là encore cela dépend...- étaient soit morts, soit partis. Ils avaient perdu du monde, mais nous aussi. La population en avait pris un coup, et les statistiques étaient flingués pour quelques temps. Mais ça, c'était purement accessoire.
      Help me leave behind some...
      Je me réveillai en sursaut, couverte de sueur et tremblante. Ma main tatonna dans l'obscurité pour trouver l'interrupteur de ma lampe de chevet. De la lumière par pitié, de la lumière... J'appuyai finalement sur ce fichu bouton, et la pièce s'éclaira. L'endroit ne m'était pas encore très famillier, mais ça viendrait. On met toujours du temps à s'habituer à un nouvel appartement. Mon ancien chez moi me manquait, car il était chargé de souvenirs. Ce nouveau lieu n'était rien pour moi. Juste un endroit où dormir. J'aurais voulu pouvoir me couper du passé, cesser d'y penser.
      Mais je n'avais jamais eu l'occasion de le faire. Si seulement il n'y avait pas eu cette explosion de centrale! Si seulement j'avais eu le droit de continuer ma vie, peut-être ne serais-je pas obligée aujourd'hui de vivre dans le passé aujourd'hui. Je m'infligeai moi même cette torture, inconsciement. Enfin, je le savais, je savais d'où cela venait, mais je n'étais pas capable d'arrêter cette machine infernale qui ponctuait chacune de mes journées de mélancolie.
      " C'est parce que je suis là que tu souffres? Ou justement, vas-tu mieux depuis que tu me vois?
      - Je ne suis pas sûre de pouvoir guérir ces blessures un jour. Peut-être que ce sont des cicatrices, que je vais devoir porter jusqu'a ma mort? Peut-être. Mais au fond de moi, ai-je vraiment envie de guérir, d'aller de l'avant? Je ne sais pas. Je ne sais plus...
      - Peut-être le sais-tu, mais ne veux-tu pas l'admettre? Il est temps d'arrêter de regarder derrière toi. Je ne suis plus là, ce n'est pas moi! Ce n'est pas Yann, cette chose que tu vois, tout le temps, avec toi. Ce n'est rien. Juste ta lâcheté personnifiée.
      - Tais toi! TAIS-TOI! "
      Je cessai de batailler, secouée par des sanglots douloureux. Il avait raison, je le savais pertinement. Je n'avais jamais été très courageuse, mais jamais on ne m'avait balancé ce défaut à la figure, de la sorte. Jamais personne ne m'avait dit une chose pareille, et surtout pas mon propre subconscient. Quand même ce dernier ne vous soutient plus, que vous reste-il, sinon vos larmes?
      ... reasons to be missed.
      Il ne dit plus rien, me laissant pleurer à loisir. Pleure donc pauvre incapable si tu ne peux faire que ça. Je finis par relever là tête. Il était toujours là, à me regarder. Son regard était moins dur, moins reprobateur. Mais il y avait toujours un éclat qui ne me plaisait pas. Une punition que je m'infligeai à moi même. Ce que je pouvais être cruelle, avec les autres comme avec moi finalement. Les premières victimes des mauvaises personnes ne sont-elles pas elles-même tout compte fait? Leur première victime n'est-elle pas leur propre conscience? Je séchai mes larmes, et regardai Yann, de la détresse dans les yeux. Aide-moi à guérir, s'il te plaît.
      Il réagit à cette pensée, et un sourire triste étira ses lèvres. Comme s'il était résolu, décidé, mais attristé par cette décision. Comme si cela n'était pas son choix, mais qu'il devait l'accepter. Pour Elle.
      " Viens... J'ai quelque chose à te montrer. "
      Curieuse, je me levai pour le suivre. Je lui demandai d'attendre, et enfilai rapidement un jean. Hors de question d'attraper la crève, même pour quelque chose d'important, de vital. Je mis mes chaussures en hâte, attrapai mon manteau, mes clés, et fermai derrière moi, sans un regard pour mon nouveau chez moi. Yann était devant moi, courbé, la tête basse. Un reflet de ma propre tristesse. Nous sortîmes de l'immeuble, dans le froid du petit matin. Il ne faisait même pas jour. Les lampadaires étaient allumés, répendant une lumière pâle, et faisant naître d'inquiétantes ombres dans les recoins déjà sombres. Je tremblai, emmitouflée dans mon manteau. J'étais recroquevillée, dans l'espoir de me réchauffer. L'hallucination marchait toujours sans me regarder, et sans prononcer un mot. Il me sembla que ses contours étaient plus flous que tout à l'heure, mais peut-être n'en était-il rien. Quand je marchais pour tenter de le rattraper, il me semblait qu'il était toujours aussi loin. J'étais comme Tantale, tentant en vain d'attraper ce dont il avait besoin. J'abandonnai, reprenant mon rythme de marche normal. Cela ne sert à rien de courir après ses rêves. Ils sont furtifs, innaccessibles, et ne se présentent à vous que lorsqu'eux même le désirent.
      Don't resent me...
      Le soleil ne commençait même pas à se lever quand nous arrivâmes au bord de mer. J'étais gelée, et je commençais à me demander comment faisais-je pour parvenir à avancer quand même. La mer était étale, calme. Aujourd'hui, l'océan ne semblait pas avoir envie de bouger. Dormir, tel parraissait être le voeu de la mer. Yann descendit sur la plage, m'ignorant totalement. J'aurais pu m'écrouler sur le sol qu'il ne se serait pas retourné. Je pouvais bien dire ce que je voulais, il s'en fichait royalement.
      When you feeling empty...
      Il grimpa sur les rochers au pied de la falaise. L'eau léchait les pierres. On aurait dit qu'elles avaient étés découpées au couteau, tant leurs contours était irréguliers, presque agressifs. Il s'arrêta enfin de marcher, et tourna ses prunelles chargées de mélancolie vers l'horizon qui commençait à se parer de belles couleurs pâles. Je grimpai à côté de lui, et me mit moi aussi à contempler le lever de soleil.
      " Je vais partir Treize.
      - Tu ... Non! Tu ... ne peux pas faire ça! Mes larmes se remirent à couler, exprimant mieux que des mots ma tristesse. Ses yeux noisettes se tournèrent vers moi. Déjà son corps devenait transparent, comme s'il était en train de disparraître.
      - Il arrive un moment où il faut comprendre que certaines choses nous font trop de mal pour nous faire du bien. Pourquoi t'accrocher à quelque chose qui te fait souffrir? Pourquoi continuer à pleurer, alors que tu devrais être heureuse? Je vais partir et je le dois. Je ne suis qu'une hallucination Treize. Ce n'est pas moi qui ait le pouvoir de disparaître ou pas : c'est toi qui a le pouvoir d'avancer dans la vie.
      - Non... s'il te plaît... ne pars pas je t'en prie...
      - Je t'ai assez fait de mal comme ça. Tu te fais du mal Treize...
      - Je n'en ai pas l'impression. Je sais que je suis malheureusement, mais pourquoi serait-ce de ta faute? Ce n'est pas toi qui me fait du mal...
      - Alors qui est-ce? Je vois bien que tu n'as pas de réponse à m'offrir, pas de mensonge en tous cas. Il n'est pas bon de vivre dans le passé, c'est surement scientifiquement prouvé.
      - ... Reste. "
      Les traits de Yann étaient de plus en plus indisctincts. Je tendis ma main, qu'il n'arrêta pas. Je touchai bien la sienne, je la sentais. Comme une volute de fumée. On sens quelque chose de plus ou moins matériel, mais rien de dur. Cela existe, mais ce n'est pas solide. C'est là, mais cela ne sera bientôt plus.
      Keep me in your memory...
      Le pseudo-Yann me sera dans ses bras immatériels, et murmura:
      " Tu vas guérir. Le fait que je disparaisse le prouve... Tu tournes le dos au passé. C'est mieux pour toi...
      - J'ai peur ne pas guérir. Peur que ta disparition aggrave tout. Je ... ne veux pas que tu partes.
      - Je serais toujours là, à tes côtés, seulement tu ne m'entendras plus te parler. Et comme ils disent tous dans les bouquins et dans les films... Je serais là, dans ton coeur.
      "- Ne pars pas... Pas maintenant...
      - Je t'aime petite soeur.
      - Yann! Non... Ne pars pas YAAAAANN! "
      Et l'illusion disparut. Il n'était pas réel, c'était juste un stratagème de mon esprit pour me donner l'impression que tout allait bien. Je le savais ça. Mais j'avais l'impression d'avoir perdu une vraie personne. Les larmes coulaient sur mes joues, et je m'écroulai à genoux sur le caillou. Je cessai de sangloter un instant, et regardai la plage. Dans mon champ de vision, je vis également mon épaule, où Yann avait posé sa tête. Sur mon épaule, il y avait une larme. Qui ne pouvait être la mienne.
      Leave out all the rest.

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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyDim 18 Déc - 18:31

        Lights of the City

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    Soucieux.

    C'était l'adjectif qui décrivait le mieux Ezio à cet instant. Marchant dans les rues d'un pas rapide, emmitouflé dans un manteau noir, il gardait ses yeux rouges fixés sur l'asphalte défoncée. Ses mains étaient bien enfoncés dans ses poches, évitant ainsi le contact avec l'air glacial de l'extérieur. Il avait besoin de sortir pour se changer les idées. Et comme il n'y avait personne au Majestic en dehors du Chat, il pouvait se permettre de se lever à des heures pas possibles. Il n'avait pas de destination précise, se laissant guider par son instinct sous les lumières des lampadaires. Et il réfléchissait intensément.

    Heather était le premier de ses soucis.
    Elle s'était, quelques jours auparavant, empoisonnée avec une digitale dans le parc, et il avait réussi à la retrouver juste à temps avec l'aide d'Aaron. Il se souviendrait éternellement de la pâleur de sa peau, de sa respiration faible, et de son coeur qui battait si lentement qu'en prenant une première fois son pouls, il l'avait crue morte, prostrée dans de la bave et du sang en position foetale. Heureusement elle était encore vivante, et les garçons avaient pu l'amener à l'hôpital où le docteur Kasakov l'avait prise immédiatement en charge. Et quelques heures plus tard, elle s'était réveillée. C'était une happy end, donc ça aurait dû être parfait, nickel, tranquille. Mais non. Il y avait juste un détail qui chiffonnait Ezio.

    Au cours de ses délires, Heather appelait régulièrement un même nom en gémissant. Fabio. Qu'avait-elle vu, qu'avait-elle vécu ? Dans les méandres de cet univers parallèle qui frôle la mort, que s'était-il passé ? Depuis cette aventure, elle était redevenue la même qu'après l'explosion. Froide, distante, incapable de sourire. Solitaire et acerbe, sans pitié ni compassion. Allait-il devoir tout refaire ? L'aider à se reconstruire, comme il l'avait fait depuis qu'il l'avait retrouvée ? Il était près à le refaire sans hésiter pour Heather, mais ça lui faisait mal quand même. En un instant, des hallucinations avaient réussi à détruire tout ce qu'il avait reconstruit chez son amie. Il en avait presque les larmes aux yeux.

    Soudain, il fut tiré de ses pensées par une odeur d'iode.


        Do not cry Darlin'

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    Le jeune malvienn observa la mer qui scintillait calmement sous les lueurs du soleil levant. L'odeur typique lui arracha un sourire triste, et il descendit l'escalier qui menait à la plage pour venir marcher sur le sable. Aucune vague ne venait lécher ses pieds, comme si l'océan avait décidé de se reposer ce jour là. Alors que les écarlates du jeune italien se perdaient dans l'immensité bleutée et orangée, un cri se fit entendre. Des paroles hurlées au vent, d'une voix que le mafieux ne connaissait que trop bien. Treize. Et en effet, c'était bien les cheveux chocolat de sa petite-amie qu'il voyait au loin. Il pencha la tête sur le côté, se demandant ce qui lui arrivait, mais ses cris n'exprimaient que de la détresse, aussi ne resta-t-il pas longtemps immobile et parcourut la plage en courant.

    Il grimpa rapidement sur les rochers, ses chaussures claquant contre le granite. Il rejoignit en quelques enjambées la demoiselle qui pleurait au sol, et il se laissa tomber à genoux à côté de sa compagne. Il l'entoura de ses bras, posant sa tête dans son cou, et déposant un baiser dans le bas de ce dernier. Puis il murmura juste quelques mots d'une voix infiniment douce.

    "Que s'est-il passé, Treize ?"

    Dis moi pourquoi tu pleures, que j'efface tes larmes.
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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyDim 18 Déc - 20:39


      Un immense vide. Un vide émotionnel, effrayant, qu'il me semblait tout à fait vital de combler. Ce vide allait se remplir, j'en étais sûre, mais j'avais peur de ce qui allait s'y déposer. Non. En fait, j'avais peur de cet inconnu, auquel j'avais toujours tourné le dos depuis la première mort de Yann. J'avais peur d'avancer. Yann avait raison. J'étais lâche. Des bruits de pas précipités me tirèrent de ma torpeur. Ezio. Tu n'es plus seule, n'ai plus peur, ne pleure plus...

      "Que s'est-il passé, Treize ?"

      La douceur dans sa voix me calma, presque comme un miracle. Mais... Comment lui expliquer? Comment lui dire que depuis quelques temps j'étais suivie par une hallucination de mon meilleur ami, mort lors de l'explosion de la centrale? Comment lui dire, sans qu'il me prenne pour une folle? Je ne savais même pas d'où cela venait moi même. De mon pouvoir peut-être? Peut-être. Encore ce mot, toujours lui. Le doute. Omniprésent, et lourd à force. Ma respiration devint moins irrégulière, les sanglots cessant enfin. Les larmes coulaient, silencieuses.
      " Quelqu'un qui comptait pour moi est mort... Un ami. "
      Je ne savais pas quoi dire, comment expliquer. Quand les mots ne viennent pas, il serait stupide de les forcer à venir. Je n'aurais plus de flashs backs, plus jamais. Juste des souvenirs, de quelqu'un qui me fut cher. Yann ne fut pas simplement un ami. Il était comme un frère pour moi. Mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'un souvenir. On est peu de choses finalement, par rapport à la mort.


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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyDim 18 Déc - 21:23

        Lose to Win

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    " Quelqu'un qui comptait pour moi est mort... Un ami. "

    C'était cash et direct.
    Treize venait de lui annoncer ça, calmant à grand-peine ses sanglots. Sa respiration se fit moins sifflantes, et à l'hystérie ou la colère qui suivait toujours la mort succéda le calme, le recul. Et un jour, elle arriverait au dernier stade du deuil, qui est l'acceptation. Mais pour le moment, elle était dans une terrible détresse, et Ezio ne pouvait se permettre de la laisser comme ça. Aussi resserra-t-il un peu son étreinte, restant silencieux quelques instants. La compréhension passe par un peu de tendresse, beaucoup de douceur, et de longs silences. Des silences compréhensifs, où l'on fait sentir à l'autre que l'on est là pour lui.

    Il l'avait fait de nombreuses fois avec Heather, cette démarche. A la mort de Clara, sa mère, Ezio avait été soutenu par son père, Luca, son grand-cousin, Fabio...mais surtout par Heather. Il avait commencé à l'accepter comme autre chose qu'une ennemie ce soir là, quand elle était restée dans ses bras toute la nuit, sans bouger, sans dire un mot. Juste à éponger ses larmes, à lui apporter juste ce qu'il lui fallait de chaleur et de moral pour tenir le coup. Et il le lui avait rendu des années après, quand Fabio avait disparu, et qu'il avait passé des jours et des jours à l'aider. Soudain, il décida de parler. De pousser Treize à se confier. Ca faisait toujours du bien de discuter.

    "Parle moi de cet ami. Dis m'en ce que tu veux, je ne te jugerai pas. Je t'écouterai juste. Tu verras, parler fait du bien."

    C'est populairement prouvé.
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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyJeu 22 Déc - 19:42


      La liberté d'expression.
      On est jamais que le premier à se la retirer, à s'empêcher de parler. Se refermer sur soi-même, comme je l'avais fait ces derniers mois. Me cacher, toujours derrière cette atmosphère alourdie par la semi-captivité, et plus récement, par l'arrivée du gouvernement. La lâcheté. Yann avait eu raison au final, de me dire ça.
      "Parle moi de cet ami. Dis m'en ce que tu veux, je ne te jugerai pas. Je t'écouterai juste. Tu verras, parler fait du bien."
      Peut-être. Peut-être que finalement ça me ferai du bien. De raconter quand était-il mort, qui avait-il été pour moi. Et cette deuxième mort, qui m'avait fait peut-être plus de mal que la première. Paradoxal... j'étais plus attachée aux souvenirs qu'aux gens. En un sens, c'était rassurant, car un souvenir ça ne meurt pas... Normalement. Ce n'est pas naturel, les souvenirs peuvent disparaître, cela s'est déjà vu chez les personnes amnésiques. Mais ils ne meurent pas. C'est différent. Et pourtant assez proche pour que l'on en fasse des synonymes...
      "Il s'appelait Yann. Je le connaissais depuis mes premiers pas. Nous avons grandi ensemble, ma tutrice et ses parents étant amis. Nous passions toutes nos journées ensemble, comme un frère et une soeur. Je n'habitais pas très loin de la Centrale à ce moment là. Le soir de l'explosion, Yann est venu me voir..."
      Les sanglots que je m'étais efforcée de calmer repartirent, doucement puis surement. J'acceptais désormais cette réalité, qui pour moi tenait plus de l'iréel que de la vérité. Ma vie avait-elle commencé où s'était-elle arrêtée le jour de sa mort? Impossible de le dire.
      "Il est mort ce jour là. Mais depuis quelques temps, je le voyais, pas seulement dans mes rêves. Le jour aussi, je le voyais se ballader dans Nightfield. Et il a commencé à me parler. Je n'avais pas peur d'être devenue folle, puisqu'il était là. Mais je n'en ai parlé à personne. Mon meilleur ami était revenu, c'est tout ce qui comptait. Ce matin, il est parti. Comme il était revenu, sa première mort me faisait moins de mal. J'ai toujours vécu dans le passé, refusant de croire qu'il s'en était allé. Refusant de faire mon deuil. Et cette fois, il est parti. Il ... est mort."
      Je devenais incohérante. J'aurais compris qu'il s'en aille, me prenant pour une folle. Peut-être que j'étais folle au final.

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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyJeu 29 Déc - 14:23

        Et la Vie continue.

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  • Après un silence où Treize rassembla probablement toute sa force, la jeune fille commença à se confier courageusement.

    "Il s'appelait Yann. Je le connaissais depuis mes premiers pas. Nous avons grandi ensemble, ma tutrice et ses parents étant amis. Nous passions toutes nos journées ensemble, comme un frère et une soeur. Je n'habitais pas très loin de la Centrale à ce moment là. Le soir de l'explosion, Yann est venu me voir..."

    Ezio baissa la tête, imaginant sans problème ce qu'il s'était passé. Il avait été fauché par la Centrale, comme la majorité des gens de Nightfield, et Treize l'avait trouvé peu après. En fait, une bonne partie des habitants de la ville avaient une histoire semblable. La culpabilité du survivant. Pourquoi ai-je vécu, et pas lui ? Il méritait plus la vie que moi. C'était pour ça qu'après les catastrophes, le taux de suicide était si élevé. Ce n'était pas forcément pour rejoindre les êtres aimés. C'était parce qu'il ne supportaient plus de vivre, que leur respiration était dure, et que le sang dans leur veine les brûlaient. Ils souffraient de vivre.

    "Il est mort ce jour là. Mais depuis quelques temps, je le voyais, pas seulement dans mes rêves. Le jour aussi, je le voyais se ballader dans Nightfield. Et il a commencé à me parler. Je n'avais pas peur d'être devenue folle, puisqu'il était là. Mais je n'en ai parlé à personne. Mon meilleur ami était revenu, c'est tout ce qui comptait. Ce matin, il est parti. Comme il était revenu, sa première mort me faisait moins de mal. J'ai toujours vécu dans le passé, refusant de croire qu'il s'en était allé. Refusant de faire mon deuil. Et cette fois, il est parti. Il ... est mort."

    Elle bafouillait, cherchant presque ses mots. Et les sanglots continuaient à agiter ses épaules minces, tandis que les larmes dégoulinaient de son visage pâle, brouillant ses beaux yeux bicolores. Ezio aurait pu partir, la prenant pour une folle, mais il ne le fit pas. Treize n'était pas folle. Treize, comme Heather, avait subi un choc et stress post-traumatique, qui avait provoqué des hallucinations. Treize avait une réaction humaine. Et on ne laisse pas un humain qui a des réactions humaines. On le soutient, on reste à ses côtés, on le rassure. L'italien serra Treize un peu plus fort contre lui, tentant de calmer doucement sa peine.

    "Il a toujours été mort. C'est toi qui l'a laissé partir en paix, et c'est le plus beau cadeau que tu pouvais lui faire. La douleur finira par partir, si tu continues à vivre en chérissant son souvenir."

    Blah.
    Il avait toujours été nul pour consoler les gens, mais là il battait des records. Bah, tant pis. Il continua à serrer Treize dans ses bras, se souvenant que la chaleur humaine avait une tendance à apaiser les esprits.

    Là, ne pleure plus.
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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyMer 4 Jan - 21:06


      C'est comme un barrage qui cède, un cache-misère qui tombe et qui révèle enfin ce qu'il y a derrière. Les gens fiers ne montrent pas leurs faiblesses, ne s'étalent pas sur leurs sentiments. Ils enfouissent tout, pensant que ça ne surgira jamais. A tort. Un évènement imprévu, qui choque, qui rend triste et tout ces sentiments jaillissent, comme un geyser. Il ne faut pas se recroqueviller. Et j'avais fini par en parler. Pas de honte, pas de regrets. Cela m'avait fait du bien de parler, contrairement à ce que je pensais. Et il n'était pas parti. Il était resté, compréhensif. Gentil, tout simplement. Je fermai les yeux, et me laissai aller contre lui. Il fallait que je cesse de pleurer. Que je me relève, que je me batte contre cette tristesse. Et que j'en triomphe. Pour moi, pour eux. Qu'ils ne me voient plus dans cet état, pour le moins pitoyable. C'était humain, normal d'être triste. Mais il ne fallait pas que cela dure trop longtemps.
      "Il a toujours été mort. C'est toi qui l'a laissé partir en paix, et c'est le plus beau cadeau que tu pouvais lui faire. La douleur finira par partir, si tu continues à vivre en chérissant son souvenir."
      Il ne faut pas rester dans le passé. Finalement, c'est plus ou moins mourir que de vivre dans ses souvenirs. Les vivants sont fait pour vivre dans le présent, et chercher à décrypter le futur. S'il est vrai que pour comprendre de quoi l'avenir sera fait il est nécessaire de se tourner vers le passé, il n'est pas dit que ce soit bon d'y vivre.

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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyVen 27 Jan - 23:55

        ▬ A Song of Storm and Fire.

        [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


    Elle resta silencieuse.

    Les pleurs de Treize s'étaient faits plus silencieux, et elle sembla se calmer légèrement en se laissant aller contre Ezio, qui la serrait tendrement contre lui. Contre sa joue, les cheveux chocolat et fins et la Yacii formaient un rideau doux comme la soie, avec une légère odeur de citron. C'était de petits détails comme ceux-ci qui faisaient sourire. Le silence auparavant pesant semblait s'alléger de minutes en minutes, accompagné d'un lever de soleil, du léger son du reflux et des mouettes qui s'éveillaient.

    Soudain, une idée traversa la tête d'Ezio. Heather vivait en majorité chez Aaron, maintenant. Et il était seul au Majestic, même si le Chat venait le voir de temps à autre quémander des caresses et, surtout, de la nourriture. Mais ce n'était pas grave, c'était sa boule de poils à lui. Mais peu importait. L'idée qui venait de germer dans sa tête pouvait s'avérer parfaite à la fois pour lui, et pour Treize. Si elle acceptait.

    La voix d'Ezio brisa le silence.

    "Je ne veux pas que tu te sentes seule. On finit par se sentir mal, à accumuler la solitude. Alors, euh, si tu veux...tu peux venir vivre avec moi au Majestic. Enfin, si tu veux, hein, je...peu importe.. Fais comme tu veux, je ne veux pas te forcer, ni rien quoi.."

    Il hésitait, bafouillant presque, le rose aux joues. Il avait rarement autant foiré une phrase. Il était extraverti et audacieux avec les femmes. Mais il n'y en avait qu'une seule qui était capable de le troubler, et dont il craignait les refus qu'il évacuait d'habitude d'un rire léger. C'était peut-être ça qui permettait d'assurer à Ezio qu'il était vraiment amoureux.

    Il attendit la réponse de sa petite-amie, le coeur battant la chamade.
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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyDim 29 Jan - 17:09


      Les oiseaux se mirent à chanter, emplissant le silence de leurs rires aigus. Les mouettes semblaient se tordre devant notre couple, ou devant le soleil levant. Je n’aurais su le dire, mais peut importe. Aucun de nous ne parlait, mais cela ne nous gênait en rien. De silence à rendre dépressif nous étions passés à la douce quiétude qui vient après le chagrin. Je me calmais doucement, dans les bras d’Ezio. Mes yeux s’appliquaient à réduire leur taux d’humidité, et les traces de mes pleurs quittaient ma peau pâle avec lenteur. Je me redressai peu à peu, quittant ma position fœtale. Ce fut lui qui brisa le silence. Je redressai la tête, le fixant de mes yeux bicolores avec attention.
      « Je ne veux pas que tu te sentes seule. On finit par se sentir mal, à accumuler la solitude. Alors, euh, si tu veux...tu peux venir vivre avec moi au Majestic. Enfin, si tu veux, hein, je...peu importe.. Fais comme tu veux, je ne veux pas te forcer, ni rien quoi.. »Il bafouillait, comme mal à l’aise. Il me faisait sourire en même temps. Je ne l’avais pas souvent vu comme ça, buttant sur les mots et n’osant presque par parler. C’était adorable. Je ne mis pas longtemps à réfléchir. C’était une bonne idée, excellente même. Mon cœur s’anima, empli soudain d’une douce chaleur.« Je... eh... avec plaisir ♥  »

      Cela arrivait à tout le monde de butter sur les mots, et à nous deux nous venions de le prouver avec brio. La ville commençait à se réveiller. Une première voiture passa, vitres ouvertes. Il ne faisait pas très froid pour un mois de janvier. Bientôt il toucherait à sa fin. Le soleil parrait le ciel de douces couleurs orangées, qui viraient parfois au vert pomme. Les nuages étaient d'un crème soutenu. Petits moutons dans un ciel matinal.


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Heather K. Rosary
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MessageSujet: Re: When my time comes. . .   When my time comes. . . EmptyMer 15 Fév - 3:05

        Winter Will end Soon.

        [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


    « Je... eh... avec plaisir ♥  »

    Elle avait répondu en bafouillant un peu, elle aussi, et Ezio trouvait ça adorable. En plus, elle avait accepté, et ça c'était plus que parfait. Les oiseaux semblaient plus joyeux, moins moqueurs, et le soleil semblait briller plus. Comme si le monde extérieur semblait resplendir. L'italien supposa que la psychologie et son état d'esprit y étaient pour beaucoup. Il avait presque du mal à réaliser qu'elle était d'accord, qu'il ne serait plus seul lui non plus, que désormais il aurait l'une des personnes les plus précieuses avec lui. Un frisson de satisfaction remonta dans toute sa colonne vertébrale.

    Se décidant enfin à briser cette douce quiétude, Ezio se releva, mettant Treize debout par la même occasion, plongeant ses yeux bordeaux dans les iris bicolores de la demoiselle. Un sourire attendri étira les lèvres du Malvienn. Ils avaient du pain sur la planche pour la journée.

    "Dans ce cas, je t'accompagne à ton appart, on va déplacer les objets que tu veux. Tu veux prendre Maxxie, aussi ?"

    Selon ce qu'elle désirais prendre, il irait emprunter la voiture d'Heather ou irait chercher une des voitures qu'il bricolait parfois au garage.
    Je vais t'aider à déménager. Je vais t'aider à venir chez moi.
    Je vais t'aider à revivre.
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