| | | That Motherfucker | Pv. Heather |  |
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 | | Sujet: That Motherfucker | Pv. Heather Lun 20 Fév - 23:51 | |
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Cela faisait bien une petite éternité qu'il n'avait pas posé pied en cet endroit fort peu recommandable.
Haussant les épaules dès l'entrée dans le lieu, Lewis marcha d'un pas assuré, ne semblant rien craindre des individus peuplant Federal Institute. En vérité, il n'était pas des plus rassurés à l'idée de tomber sur un de ces monstres génétiquement modifiés. Et pour ce qui était de sa défense, au niveau des armes il ne possédait... rien, si ce n'était un révolver de secours avec quatre misérables balles. Enfin, en désespoir de cause il pouvait toujours s'en tirer une dans la tête pour en finir au plus vite, c'était une solution plus ou moins envisageable... Mouais, bof, le suicide c'était pas trop son trip en fait. Par chance il n'en croiserait aucun et pour le moment il n'entendait pas le moindre bruit, si ce n'était le battement rapide et régulier de son cœur dans ses oreilles.
Aucune agitation, aucun danger, tout va pour le mieux.
Puis il n'était pas venu ici pour jouer le scientifique ou voir comment se porter les expériences foireuses. Non, il était là pour quelque chose de précis. Et c'était la Zone Expérimentale qui l'attirait alors, pour y retrouver cet objet qui lui était précieux, voir on ne peut plus vital. Des seringues. De simples seringues qu'il pourrait alors utiliser pour s'administrer sa dose quotidienne de stupéfiants plus ou moins dangereux pour sa santé... et son mental déjà assez instable sans substitut de drogue.
Oh, il aurait pu aussi se rendre à l'hôpital, mais il n'était pas d'humeur à voir du monde et à batailler contre les médecins pour obtenir son bien -même s'il pouvait céder à une solution facile qui s'appelait semer la terreur, bien que cela avait des risques de rapidement lui retomber dessus-, puis l'atmosphère des hôpitaux ne l'avaient jamais vraiment branchés. Et puis, il trouverait peut-être des médicaments ou des solutions chimiques intéressantes ici, qui sait, ce qui le motivait encore plus à y jeter un coup d'œil. Les scientifiques avaient l'habitude d'utiliser toute sorte de potions magiques moléculaires fortes intéressantes, non ?
Au bout de quatre couloirs et deux prises de tête, il finit par trouver la salle tant convoitée. Enfin. Serrant les dents, il poussa la porte et plissa les yeux, tentant de percer à travers l'obscurité de l'endroit. Au final, le lot d'objets sous plastiques disposés sur une table métallique quelque peu tachée d'hémoglobine attira son regard électrique. Les retournant avec soin, il les observa minutieusement. Génial. Un fin sourire sur le coin des lèvres, et satisfait de sa prise, il glissa les tubes vides et les aiguilles assorties dans sa poche, puis fit volte-face pour regagner la porte avant de se stopper en se souvenant des médicaments. Retournant à l'endroit où il se tenait quelques secondes avant, il observa les étagères en face de lui. Il se saisit d'une poignée de boites et de gélules, les contemplant un instant avec de tressaillir lorsque quelque chose craqua dans le coin de la pièce. Peut-être n'était-ce que dû au changement de température et à l'humidité, un simple craquement de meuble donc... Mais trop incertain de cette théorie, Lewis préféra faire demi-tour, emportant tout avec lui sans prendre la peine de les reposer, glissant ses prises dans ses poches. Il s'arrêta tout de même face aux fioles portant des écritures trop floue pour sa maigre capacité de lecture, se laissant aller à l'intuition pour s'en emparer de deux et, dans sa précipitation, en faire tomber une troisième par terre qui vint éclater dans un fracas de verre brisé. Shit. Plaquant sa manche contre son nez, il quitta la pièce en claquant la porte derrière lui, histoire de ne pas trop étendre le produit toxique... et laisser filer trop vite la bestiole potentielle qui s'y trouvait.
Il tourna à gauche, n'était plus vraiment sûr de la direction qu'il avait emprunté pour venir jusqu'ici. Au final, il eut l'impression de s'être égaré. Et merde. Poussant un long soupir frustré, il finit par sortir une à une les boites de médicaments et autres gélules qu'il avait disposé en vrac dans ses poches, les étudiant tout en continuant à marcher. Les sources lumineuses trop éloignées des unes des autres n'arrangeaient pas ses affaires, laissant de grande zone d'ombre et d'incertitude qu'il se hâtait de traverser. Une lampe de poche, la prochaine fois il prendrait une lampe de poche avec lui. Oh, tient, en voilà des gélules sympathiques... Ou en fait non, on jette. Il finit par se saisir d'une des deux fioles, étudiant les seuls symboles qu'il pouvait lire sur les étiquettes, soit les pictogrammes. Explosif, toxique et cancérogène. Puis polluant aussi, mais ça il n'en avait strictement rien à foutre. En tout cas, ce genre de truc était ce qu'il trouvait fort intéressant d'étudier de très près.
A force de potasser sur ce qu'il avait entre ses mains, il finit par oublier un tant soit peu ce qui l'entourait. Peut-être un peu trop, à tel point qu'il n'avait pas encore remarqué sa présence...
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Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 0:19 | |
| - Malgré son indéniable présence dans ces couloirs malsains, Heather n'avait aucune envie d'être là.
Elle avait dû venir au Federal Institute par nécessité, et espérait y rester le moins possible. Cet endroit était probablement le lieu le plus dangereux de toute la ville, et plus elle s'en irait vite, mieux ce serait. La boite blanche qui trônait au milieu du bordel de sa boite à gants et qui servait de boite de premiers secours s'était grandement vidée, au point qu'il devenait dangereux de s'égratigner au vu du manque de ressource. La mafieuse aux cheveux noirs cherchait donc, d'après la liste qu'Ezio avait rédigée, de l'alcool à 90°, des compresses, des antalgiques -Doliprane avait été rajouté à la hâte-, des antipyrétiques -là, c'était le mot Aspirine que l'italien avait griffonné- et tous les trucs chirurgicaux possibles et inimaginables. C'est à dire seringues, morphine, scalpel, pansements, fil, aiguille ; tout ce qui pouvait être un tant soit peu utile, en réalité.
Rangeant le papier déjà bien froissé dans la poche de sa veste, Heather continua à avancer dans les couloirs sombres, ses talons claquant sur le sol, guidée par la lueur de son téléphone. Des ombres bougeaient régulièrement entre les bruits sifflants, mais la mafieuse les ignorait malgré la peur naissante. Tant que je ne les vois pas, ils ne me voient pas. Tant que je ne les vois pas, ils ne me voient pas. Cette phrase qu'on lui avait dit de méditer à l'orphelinat quand elle craignait le noir ressortait maintenant. Elle avait presque l'impression d'être l'héroine d'un survival horror.
Arrivant devant la porte réservée au personnel, la jeune fille prit une grande inspiration avant de vérifier la présence d'Ethan, puis pénétra dans les locaux encore plus sombres, d'où émanaient une odeur d'ammoniac. Un sourire nerveux étira ses lèvres ; elle stressait déjà. Elle avança, maudissant ses chaussures et le bruit qu'elles faisaient, et entra dans la première salle qu'elle voyait. Une souris passa près d'elle en couinant -enfin, elle espérait que c'était une souris...- et elle s'occupa de fouiller dans les étagères. De nombreux flacons aux noms qui ne lui parlaient pas s'alignaient en rangs serrés : Hydroxyde de Sodium, Bleu de Bromothymol, Nitrate d'Argent...autant de mots qui ne lui inspiraient que de la méfiance. Finalement, elle trouva un flacon où il y avait écrit, en lettres attachées, Ethanol. Se souvenant que c'était un composant du vin, elle saisit le flacon et le fourra dans la besace qu'elle avait prise à Aaron pour le stockage.
Satisfaite d'avoir trouvé au moins un truc, Heather continua sa route, se cognant régulièrement aux paillasses miteuses qui semblaient rayonner d'un bleu inquiétant à la lueur du téléphone portable. Ne trouvant rien dans cette salle, la mafieuse sortit dans le couloir et rejoignit la seconde porte. A peine rentrée, un bruit de verre brisé la fit sursauter et porter sa main à sa ceinture. Elle déglutit nerveusement, aux aguets. Ses yeux de glace étaient trop peu habitués au noir pour qu'elle distingue quoi que ce soit. Finalement, après quelques minutes de silence absolu, la jeune fille reprit ses fouilles en doublant la vitesse. Elle avait ce furieux sentiment d'être observée et qu'elle allait se faire attaquer à un moment où à un autre.
Au détour d'une armoire, elle trouva quelque chose d'extraordinaire : une boîte à pharmacie. Probablement là à l'époque où le laboratoire marchait encore, à l'intention des scientifiques, elle était encore pleine. Presque soulagée, Heather mis la besace en dessous et saisit en vrac tout ce qu'il y avait dans la boîte au mur. Elle ferait le tri à la maison, avec les garçons. Ayant fait son affaire, elle observa rapidement autour d'elle, et ne voyant rien, retourna dans le couloir. A cet instant, un grincement résonna, et à nouveau un bruit de verre cassé. Réagissant au quart de tour, Heather se tourna plusieurs fois pour retrouver l'origine du bruit...en vain. Et elle ne réalisa que trop tard que désormais, elle ne savait plus dans quel sens elle était, ni si elle allait vers la sortie ou pas. Serrant sa besace précieusement et retirant le cran de sécurité d'Ethan, elle marcha.
Après quelques pas et plusieurs coins de couloirs, se forçant au calme, elle entendit des bruits de pas résonner. Ne sachant pas d'où ils venaient, elle continua d'avancer timidement...puis se mit à courir. Et à cet instant, elle heurta quelqu'un. Une forme qui venait dans l'autre sens. Laissant échapper un glapissement de surprise, la mafieuse fit un bond en arrière, pointant son arme sur la forme qu'elle distinguait vaguement dans l'obscurité.
Elle resta silencieuse, laissant juste le cliquetis de son arme comme menace à quiconque voudrait l'attaquer.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 2:02 | |
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 2:23 | |
| - Le talent de frôler la catastrophe.
Avec le peu de lumière ambiante, Heather ne put distinguer qu'une forme qui tombait au sol d'une drôle de façon, comme si elle avait tenté de rattraper quelque chose. Au moins, la silhouette semblait humaine...Ne bougeant pas, son arme toujours pointée sur la créature inconnue, la mafieuse attendit une quelconque réaction. Elle vit la personne se relever, s'avancer de quelques pas...et une flamme surgit dans le couloir. Un briquet venait de s'allumer, et son propriétaire n'était autre que...Lewis.
Maudissant le destin qui l'avait faite tomber sur ce connard le même jour, la même heure, au même endroit, elle serra les dents, silencieuse, crispant sa main sur son arme. Elle devait lever les yeux pour garder ses iris de glace dans ceux d'un insolent électrique du Malvienn, mais ne bougerait pas en première. Il ouvrit la bouche, resta silencieux, la ferma, puis la rouvrit en laissant échapper une phrase avec toute l'amabilité légendaire associée à son nom.
" T'es vraiment idiote comme fille. "
Ouais, voilà, tout d'suite.
Heather se demanda un instant d'où venait cette remarque, puis remarqua le regard plongeant de Lewis. Ses chaussures. Eh bien quoi. Il espérait quoi ? Qu'elle laisserait tomber ses talons aiguilles ? Qu'il crève. A l'origine, elle n'était pas censée rester très longtemps, ni se perdre, ni paniquer. Cherchant quelque chose à reprocher à son interlocuteur, elle observa la fiole qu'il avait ramassé de justesse. Une étiquette indiquait DANGEREUX en lettre majuscule, indication probablement justifiée et que Lewis devait vraiment être stupide pour avoir raté.
"Parce que se balader sans protection avec une fiole qui peut exploser à tout moment c'est plus intelligent, peut-être ?"
La voix était dédaigneuse et blasée. Si elle était idiote, alors lui c'était le dernier des cons. Il espérait faire quoi, avec ça ? Créer une bombe ? Heather abaissa son arme, mais ne remit pas le cran de sécurité. Ses sens étaient aux aguets, et la lumière du briquet la mettait en confiance, enfin, elle pouvait voir son environnement.
Soudain, des bruits de pas et de verre brisé se firent clairement entendre dans le couloir. Se retournant avec la vitesse de la paranoïaque en phase avancée, tendant son arme vers l'obscurité, Heather chercha un quelconque ennemi du regard. Mais il n'y avait rien.
Ses yeux ne percevaient pas le danger.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 3:21 | |
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Elle le regarda d'un air mauvais. Oui oui, tu aimes tes chaussures, mais je t'ai déjà vu avec des semelles plates, tu aurais pu faire un effort pour ce coup-là. Et en plus ça se prétend mafieuse...
" Parce que se balader sans protection avec une fiole qui peut exploser à tout moment c'est plus intelligent, peut-être ? "
Elle attarda son regarde de glace sur le contenu de ses mains. Quoi, elle te dérange autant que ça ma fiole ? Réprimant un bref rire moqueur, il lui répondit les yeux brillants.
" Bien entendu, il faut bien que je me défende contre des individus peu recommandables. La preuve devant moi. "
Il crispa sa main autour de la fiole, comme s'il s'apprêtait à lui balancer à la figure. A vrai dire, ce sont ses envies qu'il repoussait au fond de lui, de peur de créer une véritable catastrophe, n'imaginant que trop bien la scène qui pourrait en découler.
Lewis qui lance son produit explosif sur Heather, Heather qui prend feu aumondieulacatastrophe, Heather qui se laisse pas démonter et dans un dernier élan prend Lewis dans ses bras, Lewis qui prend feu aussi et nous avons au final... Deux torches humaines, yeah !
A moins qu'il ne prenne immédiatement la fuite. Mais Heather pourrait le suivre, et le feu lui donnerait peut-être un aérodynamisme inouïe. Dans tous les cas, il serait brulé. C'était pas cool. Sa main se détendit immédiatement autour de la fiole, sans pour autant la lâcher.
Et puis ce qui devait arriva.
Il y eut un bruit de verre, et par instinct Lewis baissa les yeux vers le produit chimique, comme pour être certain que ce n'est pas lui qui venait de le faire tomber. Non, c'est bon... mais ça ne le rassurait pas plus, au contraire. De plus, tout ceci était divinement accompagné de bruits de pas. Heather se retourna, pointant son arme dans l'obscurité en cherchant une quelconque forme. Oh merde merde merde merde... Heather, espèce de salope, regarde dans quelle situation tu nous as mis.
L'obscurité l'empêchait de voir clairement, et Heather en plein devant lui n’arrangeait pas son cas. Les pas s'approchaient de plus en plus, devenant au fur et à mesure une véritable menace. L'individu était déterminé. Il avait un but précis. Regardant la jeune femme, il hésita à se saisir brutalement d'elle et s'en servir comme bouclier humain, quitte à l'offrir gracieusement à un monstre plein de trous et de pu. Après tout c'était de sa faute si ces goûts vestimentaires étaient calamiteux et nullement adapté à la situation.
Par une concentration qui lui donnait presque des migraines, il lui semblait entendre les fins bruissements de ses mouvements sur ses vêtements, ses pas ralentir en claquant sur le béton tout en résonnant de plus en plus fort. Mais trop concentré sur les sons, il ne sentit guère sa présence plus proche que prévu et ne se douta ne serait-ce qu'un instant que quelqu'un levait dans sa direction un fusil semblable à celui utilisé pour la chasse. Il ne s'en rendit compte que lorsqu'un bref souffle d'air se fit ressentir, mais il était déjà bien trop tard : la fulgurante douleur qui lui vrille le cou confirme un choc certain qui pourtant s'estompe étrangement vite. Sans parler des vertiges qui le saisissent alors et le font tomber à quatre pattes sur le sol encrassé, les toutes petites gouttes de sang partant de son cou et perlant vers son torse, et sa vue qui se baisse vers l'objet planté près de sa carotide avant que sa main ne vienne le retirer non sans douleur pour le passer fébrilement devant ses yeux pour définir qu'il s'agit d'une fléchette anesthésiante. Poussant un juron destiné à la fois à Heather et à celui qui venait de l’assommer en partie, il ne tint même plus à quatre pattes et tomba sur le flan, chacun de ses muscles étaient engourdis à l’extrême. Regardant d'un air hagard devant lui, il finit par constater avec malheur que sa vision se floutait au fur et à mesure que les secondes passaient, encore et encore, avant qu'il ne voit définitivement plus rien et sombre dans une obscure inconscience...
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 9:59 | |
| - " Bien entendu, il faut bien que je me défende contre des individus peu recommandables. La preuve devant moi. "
Heather ne releva même pas la remarque. Lewis racontait des conneries : s'il utilisait ce truc, il était probable que l'explosion les faucherait tous deux, et fasse de plus tomber le bâtiment sur eux, les enfouissant sous un tas de briques et de produits chimiques. Fuuh, il fallait croire que son isolement lui avait grillé le peu de neurones qu'il lui restait...
Soudain, alors que dans le silence les deux écoutaient les moindres bruits pour trouver d'où venait le bruit suspect, un sifflement se fit entendre dans les airs, et de façon tout à fait inattendue, Lewis s'effondra soudain sur le flanc dans un juron, s'étalant sur le sol moite. Le briquet s'éteignit, et Heather le trouva dans le noir pour le rallumer. Les yeux bleu électriques du Malvienn étaient à peine entrouverts, et un filet de sang coulait sur son torse.
Mais c'était génial !
Qui avait eu cette excellente idée de l'achever ?
Soyez pas timides, vous aurez une réocmpense!
Laissant un rictus ironique s'afficher sur ses lèvres, Heather observa rapidement ce que le drogué avait dans ses mains. Elle s'agenouilla et saisit, avec un certain dégoût, les mains glaciales du Malvienn, et finit par trouver un truc utile dans sa mimine gauche. Elle saisit l'objet qui lui semblait être une aiguille..et son expression changea du tout au tout lorsqu'elle reconnut ce qui avait abattu Lewis. Ce n'était pas une balle, encore moins une cartouche. C'était une fléchette anesthésiante. En vérité, l'objet lui-même n'aurait pas vraiment faite paniquer Heather, cependant elle avait reconnu le même style de motifs que ceux du Gouvernement. Quelques-uns étaient restés, les salopards.
Un bruit de claquement, comme celui lorsque l'on charge une arme, mais que l'on a pas de verre cassé pour cacher le son, fit lever à Heather la tête. Elle aperçut un scintillement rapide à quelques mètres, et pointa son arme dessus. Et elle pressa la détente au moment même où l'autre effectuait le même geste.
Sa balle à elle partit, mais la mafieuse ne sut jamais si elle avait touché sa cible. Une douleur violente à la base du cou lui fit lâcher le briquet, et elle porta ses doigts en haut de son torse. Elle en retira la fléchette qui s'était plantée à son tour dans son corps, tremblant soudain comme si la température avait violemment baissé, et perdit soudain l'équilibre. Elle qui était à genoux se retrouva à tenter de se rattraper avec les mains, mais ses bras manquaient de résistance. Elle vit l'ombre s'approcher progressivement vers elle, mais elle ne pouvait pas lutter. Elle n'en avait pas la force.
Ethan heurta le sol, la besace fit de même, et Heather suivit. Etalée sur le flanc, auprès de Lewis, elle tentait de ne pas fermer ses yeux de glace. Mais elle réalisa bien vite que c'était peine perdue, et elle sombra dans l'inconscience.
Fuck fuck fuck.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 13:56 | |
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Une désagréable sensation, une mauvaise intuition sur la suite, un sombre présage. Il se contentait de fixer inlassablement un noir proche des abysses et d'entendre ce silence résonner autour de lui sans jamais être perturbé. Qu'allait-on lui faire, était-il déjà mort ou cela n'allait pas trop tarder ? Mais quelle opération génétique ratée pouvait bien envoyer des fléchettes anesthésiante. Au mon dieu, c'était peut-être une araignée mutante qui allait se repaitre de sa propre personne. Quelle horreur. Et tout ça à cause de l'autre conne.
Si Dieu ou un quelconque de ses semblables existaient vraiment, et qu'il venait à passer devant eux, il n'hésitera pas à la balancer pour l'envoyer dans le pire quartier des Enfers, quitte à ce que lui aille croupir dans un autre de ces quartiers. Tant qu'elle souffrait plus que lui. Et qu'il ne verrait pas sa sale gueule à longueur de journée. Oh, mais depuis quand il se mettait à croire à des lieux après la mort ? Bonne question, il aurait dit depuis qu'une pétasse avait attirée un connard, à la manière qu'une bouse attirait les mouches. Et maintenant il était perdu dans son propre subconscient, ou son inconscient, ou une autre partie de son encéphale qui recueillait son âme comateuse. Puis merde, il aurait bien voulu s'en fumer une dernière avant de sombrer, ça aurait été sympa. Il se sentait presque en manque, sentant ses doigts légèrement tremblants...
Ah bah oui, il sentait ses doigts. Donc l'anesthésiant commençait à perdre de son efficacité. Tant mieux.
Il ne pouvait pas faire quinze lignes comme ça, il était temps de se réveiller.
Ouvrant les yeux pour découvrir un monde flou et chancelant, il se mit à tousser brusquement, chassant la poussière qu'il avait ingurgité durant son inconscience et à force de se trouver sur ce sol dégueulasse. Bordel, un putain de coup de balais, ce n'était pas si difficile à passer... Se redressant pour se retrouver assis, il alla s'adosser contre la paroi la plus proche, observant minutieusement autour de lui. Un frisson lui parcouru la nuque, et c'est à ce moment qu'il remarqua qu'on lui avait retiré son manteau. Ah. Affolé, il tapota brièvement les poches de son pantalon, cherchant la boite métallique contenant certaine de ses drogues. Non non non... Voilà, l'espoir de faire remonter en lui son niveau de drogue venait de couler à la façon du Titanic, c'est à dire bien tragiquement.
Les yeux visant l'autre coin, il perçut alors le corps encore inanimé d'Heather. Étant donné qu'elle avait du se faire toucher après lui, elle se réveillerait après en tout logique. Ou alors plus du tout, parce qu'il avait la terrible envie d'aller l'étouffer en lui faisant ingurgiter de force ses talons aiguilles. Son regard se fit noir lorsqu'il remarqua un mouvement derrière la vitre. Lewis déglutit, observant haineusement l'homme s'y trouvant. Un scientifique. Le délire.
Il devait resté dans la ville un scientifique. Bien entendu, il avait fallu qu'il le capture mais qu'en plus il l'enferme avec Heather. C'était une très bonne journée qui s'annonçait, ahahahaaha, que je suis heureux.
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Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 15:26 | |
| - Lorsqu'Heather ouvrit les yeux, elle réalisa avec amertume qu'un mal de tête avait profité de son inconscience pour se glisser entre ses tempes.
Elle frissonna, allongée sur le sol, puis éternua soudain en mettant juste à temps la main devant sa bouche. Elle réalisa que son bras droit était terriblement engourdi, pourtant la mafieuse fit de gros efforts et parvint à se mettre en position assise. Elle força ses yeux à ne plus lui donner une image floue de son environnement, ce que son cerveau accepta de lui accorder quelques secondes plus tard.
L'endroit où elle était s'avérait être une salle étroite, humide, froide, avec une simple lumière tamisée. Une porte blindée, seule issue, possédait une petite fenêtre derrière laquelle se mouvait une ombre non identifiée. Semblant soudain réaliser que la situation d'énonciation actuelle était peu rassurante, Heather se souvint de la fléchette. Elle avait été endormie. Lewis aussi. Elle se regarda, et remarqua qu'on lui avait retiré son manteau et sa veste. Seul son chemisier blanc lui couvrait le corps, et son pantalon noir était légèrement déchiré. On lui avait laissé ses talons aiguilles, mais en revanche elle avait été totalement désarmée. Totalement. Son souffle se raccourcit et elle se mit à chercher Ethan, en vain. On lui avait pris son flingue. Bordel de merde.
Ses yeux s'habituant à la lumière, elle fouilla ce qu'on pouvait qualifier de cachot de ses iris de glace, et reconnut rapidement la forme squelettique à l'autre bout de la pièce. Lewis. Celui qui couinait parce qu'elle portait des talons, alors que lui n'avait pas de meilleure idée que d'allumer un feu avec son briquet. Mais quelle intelligence, Lewis Elster, vous êtes redoutable d'anticipation! Quel con. Heather s'appuya contre le mur, dents serrées et sourcils froncés, fixant le malvienn aux cheveux blancs.
Elle serra ses bras autour de ses genoux, glacée par le manque de vêtements, ses longs cheveux noirs comme un rideau protecteur. Elle se sentait nue, sans ses armes ni affaires personnelles.
Bon, cool. On fait quoi, maintenant ?
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Mar 21 Fév - 16:10 | |
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Au final Heather se réveilla, toute engourdie. Il la regarda se relever et se mettre à son tour assise, puis esquissa un rire moqueur lorsqu'elle s’affola. Et non, tu n'as plus d'armes, c'est con hein ? Elle le fixa ensuite d'un air crispé, comme si elle l'inculpait de quelque chose. Lewis fronça les sourcils, penchant machinalement la tête sur le côté. Oh, hé, c'est de ta faute pas de la mienne, alors arrête maintenant. Au final il finit par la quitter du regard, s’intéressant au décor qui semblait bien plus passionnant. Un sol sale et des murs fissurés et décrépis. Une lumière tamisée, semblable à celle se trouvant dans les bars, éclairait un tant soit peu la pièce et permettait de percevoir plus ou moins ce qui l'entourait, presque jusqu'au bout de la pièce. Sa vue s'attarda sur la table où trônait quelques seringues pas spécialement rassurante, plus quelques produits. Il se demanda si ce n'était pas ses propres produits, ceux qu'il avait glissé dans les poches de son manteau avant de le voir se faire confisquer.
Ça sentait le coup fourré en tout cas. Déjà le seul fait de se trouver dans une salle de décontamination n'était pas des plus rassurant. Oh oui, il n'y avait plus aucune doute là-dessus. Il allait les tester. Il allait voir ce qu'ils valaient. Étudier de plus près leur ADN modifié suite à l'explosion de la centrale un an auparavant pour remplir une thèse et devenir riche. En gros, ils étaient devenus ses cobayes. Génial.
Plissant ses yeux électriques, Lewis finit par se caler un peu plus confortablement dans son coin. Bah, sortir de cette pièce était trop compliqué pour être réalisable. Et se taper la discute avec Heather le temps que le scientifique décide de leur sort n'était même pas envisageable : de toute façon elle ne semblait elle non plus pas vouloir lui parler et il n'allait pas s'en plaindre, tout au contraire. Pas moyen de sortir, pas moyen de s'occuper convenablement -à moins de s'amuser avec les atomes composants le sol ?-, il n'y eut qu'une seule solution pour passer le temps qui lui vint à l'esprit. Après tout, l’anesthésiant l'avait quelque peu fatigué, il avait passé des nuits blanches durant ces derniers jours et allait finir par s'écrouler de fatigue. Aussi décida t-il en toute logique de rattraper ici et maintenant ces heures perdues. En plus, ça lui permettrait d'échapper mentalement à Heather, et ça c'était d'autant fantastique.
Croisant ses mains derrière sa tête, il finit par fermer les yeux, cédant avec facilité à un sommeil léger...
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 15:16 | |
| - Le silence qui suivit permit aux deux prisonniers d'observer clairement l'environnement.
C'était une grande salle de l'institut, séparée en deux par une baie vitrée qui semblait, de loin, être du double vitrage, un peu à la façon des hublots d'avion mais en moins épais. Derrière, sur une table, des seringues et de nombreux produits s'alignaient. Heather reconnut sa bouteille d'alcool à 90°, les compresses...et également son paquet de cigarettes. Ah, shit. Elle n'en avait pas fumé depuis longtemps, en plus. Si elle était en manque, ça irait mal pour elle...et pour lui.
Lui désignait le type de l'autre côté de la vitre, probablement le kidnappeur, au vu du fusil qui reposait à côté. Il avait l'air assez jeune bien que plus vieux qu'eux, et ses boutons d'acné lui donnaient encore l'air d'un adolescent. Sous sa blouse blanche ouverte, il portait un vieux pantalon noir crasseux et un pull-over d'une horrible couleur sapin, probablement tricoté par maman pour son fifils adoré. Et ils s'étaient fait choper par un boulet comme lui ? La honte, putain.
Il semblait jouer avec un smartphone, objet hors de prix et magistralement inutile à Nightfield. En effet, à part les communications internes et les recherches internet, il était impossible d'avoir le moindre contact avec l'extérieur...alors que pouvait bien pianoter ce kéké ?
Soudain, Lewis se cala un peu mieux contre le mur où il était, et mit ses mains derrière la tête, fermant ses yeux d'un insolent bleu électrique. Probablement pour dormir. Sentant que les heures qui suivaient allaient être chiante, Heather se traîna jusqu'à un bout de mur qui était tombé, et ramassa plusieurs morceaux plus ou moins gros de béton. Elle les fractionna, friables, et se mit à les lancer sur la vitre. Ils n’abîmaient rien du tout, mais faisaient un bruit pénible. Poc. Poc. Poc. La mafieuse s'ennuyait, alors elle s'occupait comme elle le pouvait.
Poc, poc, poc.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 19:36 | |
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Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 20:32 | |
| - Il suffit de quelques secondes avant que Lewis n'élève sa voix amère.
" Allez, continue comme ça et tu finiras par atteindre l'autre côté du mur..."
La réponse fusa d'une voix blasée, immédiate.
"Au moins, ça servira à quelque chose..."
Parce que pour le moment, cher ami décoloré, tu passes ton temps à siester et à buller dans ton coin, sans aider le moins du monde à éclater cette putain de vitre, CONNARD. Franchement, le plus inutile du lot, pour le moment, c'était bien Lewis. Rien que son inactivité donnait à Heather l'envie de lapider le double vitrage, pour le faire chier encore et encore. Pourtant, il était debout, et il regardait alternativement la mafieuse, puis le scientifique, puis la table, jusqu'à soudain prendre une décision importante, celle de parler, de partager ses paroles d'une façon douce et patiente, comme tout ce qui se rapportait évidemment à Lewis Elster.
" Saloperies. "
A l'oral, Heather n'aurait pas su déterminer à qui cela s'adressait, mais elle était prête à parier que dans tous les cas, elle était comprise dedans. Elle avait été étiquetée "saloperie" dès le début de sa relation avec Lewis, et se dit qu'au final ce n'était pas plus mal. Que se serait-il passé s'ils avaient été amis ? Fwahahahaha, la mafieuse n'osait même pas y réfléchir de peur de s'étrangler de rire. Aussi se contenta-t-elle de s'adresser au drogué qui faisait les cent pas.
" Aww, merci mon coeur, t'es adorable ♥ "
Suintant l'ironie à dix kilomètres.
Heather lança un caillou aux pieds de Lewis dans l'espoir de faire tomber ce dernier, mais ce dernier ne le remarqua même pas, perdu dans sa nervosité. Il alla faire son emo déprimé dans son coin, et la mafieuse lança encore un autre caillou, l'avant-dernier en fait, qui fit un joli POC contre la vitre. De ses yeux de glace, la demoiselle aux cheveux noirs observait le scientifique typé geek. Et elle se demanda un instant s'il avait saisi toute l'ironie de sa remarque, car il n'avait pas l'air très très folichon.
Il ne manquerait plus qu'il pense qu'ils étaient en couple.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 21:09 | |
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" Aww, merci mon cœur, t'es adorable ♥ "
Et elle lança un caillou à ses pieds. Putain, qu'est-ce qu'elle pouvait être chiante. Et pourtant, il était complètemment déconnecté. En partie. Au final, il ne prit même pas la peine de relever sa stupide remarque. Ou du moins, qu'à moitié. Il finit par retirer les mains de ses yeux, et il se releva de nouveau. Couché, assis, debout, assis, debout, il ne savait pas trop dans quelle position rester à croire. Le scientifique devait le prendre pour un excité qui ne sessait de changer de place. Il parvint enfin à se décider à quelle pose adopter: debout c'était très bien. Son esprit était un peu embué par son manque, mais il restait encore conscient de tout ce qui se passait en ce moment même. Il savait donc qu'Heather continuerait de le faire chier, encore et encore, jusqu'à ce qu'il cède et réalise ce qu'elle souhaitait. Lewis tourna la tête pour venir croiser avec froideur le regard du scientifique, jusqu'à ce qu'il daigne détourner son misérable regard. Le surnommer Mon cœur... Il en cracherait de dégout, et lui ferrait bien avaler son Mon cœur. Même Alice n'avait pas prit la peine de le surnommer ainsi. Alors il ne voit pas pourquoi il devrait laisser Heather le faire. Ses paupières se fermèrent un instant, cachant l'éclat rageur de ses iris bleues.
Bref, il était temps de jouer. Parce qu'il aimait jouer. Comme un vrai gosse.
Et surtout parce qu'il s'agissait d'un être terriblement imprévisible. Mais elle devait déjà le savoir, bien que rien n'empêchait de le lui prouver à nouveau.
Plissant les yeux, il observa Heather un moment. Une lueur d'hésitation parut un bref instant dans son regard qu'elle qualifiait d'insolent, avec de s'effacer pour laisser place à une confiance hors norme.
Parce qu'il n'y a sûrement qu'une seule solution pour que tu me laisses tranquilles...
Je vais te traumatiser. Réellement. De quoi te laisser une marque assez profonde pour te marquer à vie, du moins je l'espère.
Et sans lui laisser le temps de réagir, quittant son état parfaitement immobile pour fondre sur elle, il agrippa fermement ses bras pour la plaquer avec force contre la vitre, posant alors ses lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser digne de ce nom.
Non pas qu'il ait un jour éprouvé des sentiments cachés pour Heather. C'était loin d'être le cas. Cependant, le fait qu'elle ne devait absolument pas se douter un seul instant de ce qui allait se passer et qu'il ait agi avec une rapidité brusque provoquait en lieu un incroyable sentiment de jubilation. Fier de son coup, il se décida enfin à la quitter, reculant d'un pas en affichant un visage mélangeant une moquerie on ne peut plus sournoise et une intense satisfaction.
" Alors, toujours décidé à m'ennuyer, ma belle ? "
Et il laissa retentir un rire venant du fond du cœur.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 21:47 | |
| - Il devenait sacrément en manque.
Du moins, c'est la conclusion que tirait Heather en voyant Lewis s'asseoir, se lever, s'asseoir, se lever, et ainsi un bon nombre de fois. Il était vrai que c'était un drogué...et elle était en train de se mettre dans la situation qui l'avait faite tirer la première fois, sur ce toit. Fabio lui avait répété de ne pas se tenir près des drogués en manque. Malheureusement, c'était précisément ce qui était en train de se passer. Mais de son côté, la mafieuse n'était pas mieux lotie. Sa gorge lui semblait sèche, et un engourdissement prenait ses membres. Elle se sentait fatiguée, et elle savait que bientôt son sang-froid et ses répliques cyniques laisseraient place à une agressivité non dissimulée. Elle leva les yeux, qui brillèrent presque en apercevant le paquet de cigarettes sur la table, façon saint Graal. Juste une clope, pitié.
Soudain, alors que la demoiselle tentait de détourner le regard de son objectif, elle réalisé que Lewis était immobile, presque comme une statue. Apparemment, il avait pris sa décision entre rester assis et rester debout...bah, la mafieuse allait réfléchir encore un peu à comment elle pourrait sortir d'ici.
Et c'est ainsi qu'Heather Rosary se souvint de pourquoi elle détestait les drogués en manque.
Une douleur violente lui traversa l'épaule lorsque, avec une force surprenante pour son gabarit, Lewis la plaqua contre la vitre...et l'embrassa. Pas un simple bisou, non ; un baiser digne de ce nom, comme au cinéma. Et elle détestait ça. Elle voulait se débattre, mais la poigne du drogué était trop forte et elle ne pouvait pas bouger. Elle se sentait horriblement mal à l'aise, et dans une rage noire. Il n'y avait que deux personnes qui avaient l'audace et le droit de faire ça, et LUI n'en faisait PAS partie. Lorsqu'il se retira enfin, il la regarda d'un air victorieux qui mit Heather hors d'elle. Comme s'il s'était amusé avec un jouet ou une pute.
" Alors, toujours décidé à m'ennuyer, ma belle ? "
Tentant de contenir ses pulsions d'agressivité, Heather ne put cependant s'empêcher, malgré son sourire crispé, de faire crisser ses ongles contre la vitre, contractant sa main avec toute la rage qu'elle tentait de refouler. Elle se faisait mal aux doigts, mais c'était ça ou bien elle arrachait un oeil au drogué devant elle.
"Pourrais-tu casser la fenêtre pour que nous nous en allions, s'il te plait ?"
Et le sourire crispé disparut. Heather cracha aux pieds de Lewis, et lui jeta un regard mauvais en sifflant presque sa deuxième réplique.
"Avant que je ne t'empale au talon aiguille."
Elle était tombée dans le côté inutile des disputes, où celui qui criait le plus fort allait gagner, mais elle ne pouvait pas lutter. Elle se sentait agressive, honteuse, et cette honte l'avait rendue colérique. Et pour ne pas qu'elle se brise le corps à relâcher sa pression par les coups, elle allait commencer par sortir les mots durs.
Can't keep calm.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 22:43 | |
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Elle était en colère. Très en colère. Ce qui le rendait encore plus heureux. Il avait réussi son coup à la perfection, maintenant il n'avait plus qu'à maitriser la lionne qu'elle était devenue. Roarw, elle en venait même à faire crisser ses griffes contre la vitre.
" Pourrais-tu casser la fenêtre pour que nous nous en allions, s'il te plait ? "
Et la lionne pas contente cracha à ses pieds. Là, ça faisait plus chat, mais bon, ça restait dans la même famille non ?
" Avant que je ne t'empale au talon aiguille. "
Comme si l'on pouvait tuer un homme avec une paire de talon aiguille... Oh, ouais, non en fait, mieux valait pas y penser. Fronçant brièvement les sourcils, il la fixa en continuant de sourire. Puis il lui tourna le dos, pour aller se laisser glisser contre le mur d'en face et se retrouver encore une fois sur le sol, assis, le regard rivé sur la vitre de verre. C'était largement faisable, un objet inerte étant beaucoup plus facile à détruire qu'un grand objet vivant tel qu'un homme.
Ainsi plongea t-il dans l'intimité de cette fenêtre.
Du double vitrage, à en juger par les atomes qui se superposaient en étant séparé par une couche d'air conditionné. Deux vitres de verres épais, voilà ce qui les séparait exactement de la liberté. Ses yeux se fendirent un peu plus, il jugea encore plus minutieusement. A la pure échelle macroscopique.
Le verre portait comme particularité de ne disposer d'aucun ordre à grande distance dans son ensemble : le désordre structural était tel que lui-même ne pouvait pas en trouver. Soumis à très peu de contraintes stœchiométriques, il lui dévoilait des éléments complexes et nombreux, du à la qualité amorphe du matériau. Mais majoritairement il y trouvait du silicium, du bore, du phosphore, du germanium et d'arsenic, tout se petit monde sous leur forme oxygénée. Les liaisons de ce verre étaient fortes, témoignant de sa solidité.
Bref. Il voyait désormais comment faire pour semer le chaos avec une petite opération bien précise. Ça ne devrait lui prendre trop de temps, ni l'épuiser énormément.
Mais Lewis n'avait jamais eu l'intention d'écouter les jolies paroles d'Heather. Perdant son sourire et gagnant magistralement un air de parfaite neutralité, il finit par lâcher à voix basse, tapotant machinalement ses genoux du bouts des doigts.
" Ceci est bien trop compliqué pour ma maîtrise. "
Et puis tu n'as qu'à le faire toi-même. Oh, mais j'oubliais ! Sans ton arme tu n'es qu'une pauvre loque.
Il tourna son regard électrique vers le scientifique, le fixant d'un air blasé. Que voulait-il vraiment d'eux, au final ? Depuis tout à l'heure, il pianotait sur son téléphone dernier cri. Téléphone qu'il se serait d'ailleurs bien approprié pour le revendre à fort prix, car il ne l'avait encore jamais vu et se doutait qu'il devait être sorti dans le "vrai monde" pendant qu'eux devrait se contenter indéfiniment d'une technologie de plus en plus dépassée. Parfois, le scientifique relevait le regard vers eux, puis le détournait brusquement. Mais il était désormais scotché à la vitre, la bave pendant presque de sa bouche. What the fuck, qu'est ce qu'il lui prenait ? Sentant la nervosité monter en lui, le Malvienn finit par cracher entre ses dents, à la pure intention du scientifique sans plus témoigné d'importance à l'autre Thergal.
" Dégage de là, être infâme composé majoritairement de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote, ou je te jure qu'il va se passer un truc pas cool dans ton corps. Et apporte moi la boite métallique sur la table, une seringue et un briquet. Vite. "
Lançant un regard assassin, il attendit avec patience que l'autre obtempère, se promettant de le buter à travers la vitre s'il ne lui apportait pas TOUT DE SUITE sa drogue, même s'il devait perdre connaissance après cette modification. Se tournant vers Heather, il lui fit comprendre par la seule force de son regard que si elle voulait en profiter pour demander sa schmer, c'était maintenant ou jamais. Tu vois, même si je ne peux pas briser cette fenêtre je peux te permettre de te procurer ta nicotine. Tu l'auras à mes dépends certes, mais tu l'auras quand même.
...Si l'autre acceptait déjà de lui apporter son bien, du moins, ce qui ne semblait pas gagner d'avance.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Jeu 23 Fév - 23:59 | |
| - Et il ne lâchait pas son sourire.
Ses yeux de glace brillant toujours d'une lueur meurtrière, Heather vit Lewis s'éloigner, s'adosser à nouveau au mur, se laisser tomber au sol et enfouir la tête dans ses mains. Devinant qu'il n'était pas en train de chercher le pardon et la rédemption au fond de son âme corrompue, la mafieuse retira sa main où les ongles avaient bien été massacrés. Elle se recoiffa en tremblant, dents serrés...et pourtant, ce sentiment de honte lui aurait presque amené les larmes aux yeux. Elle le détestait tellement.
" Ceci est bien trop compliqué pour ma maîtrise. "
Il avait perdu son sourire insolent et affichait désormais une neutralité proche du blasée. Enervée, Heather répondit du tac-o-tac.
"C'est ça, d'être faible."
Lewis observa alors le scientifique, de l'autre côté, et la mafieuse se tourna à son tour vers la deuxième partie de la pièce. Et afficha une moue de dégoût sur son visage jusque là marqué par la contrariété. Le jeune homme avait quitté sa chaise, sans lâcher son smartphone, et était désormais presque collé à la vitre, un filet de bave au coin des lèvres. Lui, Heather était prête à parier qu'il était du genre fils-au-foyer-encore-puceau. C'était un groupe étrange que celui-ci, où porter un pull vert foncé était signe de bonne conduite. Soudain, dans un accès de rage probablement dû au manque de produits dégueulasses dans les veines, Lewis se leva et se colla à la vitre en prononçant de douces et délicates paroles à l'intention du kéké en blouse.
" Dégage de là, être infâme composé majoritairement de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote, ou je te jure qu'il va se passer un truc pas cool dans ton corps. Et apporte moi la boite métallique sur la table, une seringue et un briquet. Vite. "
Puis il se tourna vers Heather, lui lançant un regard pénétrant sans dire un mot, gardant ses lèvres parfaitement closes. La mafieuse compris le message, magne toi de demander tes clopes avant que l'effet intimidation s'envole, et s'empressa d'ajouter un ordre derrière.
"Tant qu'à faire, file moi mes clopes et mon briquet aussi."
Même si Bernard n'avait pas l'air très motivé à obéir.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Ven 24 Fév - 1:02 | |
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" C'est ça, d'être faible. "
Exactement ~ C'était surtout le fait qu'il n'avait pas envie de bouger le petit doigt pour elle. Il déciderait quand il aurait envie de sortir prendre l'air. Peut-être pendant qu'Heather cèderait à un profond sommeil, histoire de la laisser silencieusement en plan et de prendre la peine de refermer son passage à travers la vitre derrière lui.
" Tant qu'à faire, file moi mes clopes et mon briquet aussi. "
Et voilà, grâce à lui -et lui seul- elle allait bientôt accéder à ses cigarettes. Et comme il fallait s'en douter, il s'en souviendrait encore longtemps, et irait la voir plus tard pour qu'elle lui renvoit l'ascenseur sans qu'elle s'y attende, car c'était beaucoup plus marrant. Commençant à s'impatienter de plus en plus, il vit avec une certaine once de bonheur le scientifique s'éloigner de la vitre, leur tournant le dos. Oui, il y allait enfin ! Mais il se stoppa à hauteur de la table, et fit entendre sa voix grasse.
" Désolé, mais je ne peux pas faire ça. La salle ne peut pas être aérée, je supporte très mal la fumée de cigarettes et je ne voudrais pas contaminer cette salle avec des déchets toxiques polluant l'air encore plus qu'il ne l'est déjà. Mais pour calmer vos envies, je peux vous donner des barres énergétiques si vous voulez, le sucre devrait combler votre manque de tabagisme. "
Le scientifique attrapa deux barres pour les glisser à travers le passe-repas de la porte, qu'il avait sans nul doute dû installer lui-même... pour subvenir au besoin de leur prédécesseurs.
Des barres énergétiques.
Lewis en était profondément outré. Le Malvienn les regarda tomber sur le sol sans réagir, se demandant si c'était une blague. N'importe quoi, mais n'importe quoi bon sang ! En plus, ce genre de truc était dégueulasse, il refusait d'y toucher, plutôt se laisser crever de faim que d'avaler cette nourriture à moitié déshydratée. Et puis merde quoi ! Refuser pour cette raison aussi futile ! La radioactivité était déjà présente en permanence autour de lui, et contrairement à eux il ne s'était pas mangé en pleine face l'explosion de la centrale pour survivre et muter d'une bien étrange manière. Lewis resta assis, se demandant s'il devait aller tout de suite se jeter à travers la vitre pour étriper avec la seule force de ses mains ce scientifique -et piquer au passage son smartphone- ou appliquer sa menace d'atomisation. Hum, mais dans ce cas il aurait beau étourdir le scientifique, il s'en prendrait un sacré coup et aurait besoin de quelques temps avant d'être capable de faire sauter la vitre. Et il crèverait de soif avant d'avoir la possibilité de le faire. A moins qu'en plus des barres énergétiques le scientifiques leur filerait une boisson assortie...
Un rire sec et nerveux le prit, agitant légèrement ses épaules. Il allait l'étouffer en bourrant sa bouche de son magnifique pull-over d'un vert sapin éblouissant. Le Malvienn se leva, shoota dans le caillou que lui avait préalablement envoyé Heather pour l'envoyer droit dans la vitre. Le fait de ne pas obéir à ses ordres étaient une chose qui l'horripilaient. Vraiment.
Et puis le fait d'être enfermé commençait à le peser. Non pas qu'il avait peur des endroits clos, loin de là. Plutôt qu'il avait besoin d'aller épuiser son énergie.
Au final, le jeune Malvienn se décida à aller récupérer la barre énergétique qui lui était du, et retourna s'installer dans SON coin, parfaitement opposé à celui d'Heather. Il déballa avec soin la nourriture et jeta le papier devant lui, avant de poser la barre énergétique à ses côtés. Voilà, c'était bien comme ça. La barre était principalement composée de glucose et de protéines. Il y décelait aussi la molécule de vanilline, conférant un léger aromate à la barre. S'il retirait le glucose, il se retrouverait avec la poudre blanche caractéristique et n'aurait plus qu'à s'arracher les narines avec, juste pour se calmer psychologiquement -et physiquement, qui sait, ça marchait peut-être véritablement-. Entamant la courte séparation des molécules que l'on avait homogénéisé grâce à une de ses grosses machines industrielles, il sépara chacun des constituants pour se retrouver avec des tas plus ou moins petits, le glucose dominant grandement l'ensemble. Magnifique, c'était tout un art. Au final, l'envie de sniffer du sucre lui passa bien vite, et il se contenta d'étaler machinalement du bout des doigts le sucre, le fondant dans la poussière.
" J'ai soif. "
Il releva la tête, fixant d'un air mauvais le scientifique. Les manipulations chimiques faitent par la seule puissance de son pouvoir le déshydratait progressivement, et il ne désirait courir le risque de l'être entièrement. Il allait bien finir par lui tendre un peu d'eau, non ? Froissant les sourcils, il redressa un peu plus son froid regard.
" Et je le répète encore une dernière fois : donnez-nous de quoi calmer véritablement nos dépendances, sous peine de devoir véritablement sévir. Je prendrais le même plaisir à vous décomposer que votre putain de barre énergétique, si ce n'est que je m'appliquerais encore plus pour vous maintenir en vie. "
Bordel il n'avait pas parlé autant depuis longtemps. Et bien plus vite que d'habitude en plus. Un autre effet du manque, qu'il n'appréciait guère. Il allait finir par raconter sa vie à ce train-là... Raison de plus pour qu'il se démène un peu plus. Et en vérité, une telle modification était impossible à cent pour cent, il crèverait bien avant d'avoir atteint ne serais-ce qu'un petit quart de la moitié. Et puis ça serait pas mal qu'Heather l'aide un peu, il n'était pas très diplomatique dans son genre. Bouge ton cul feignasse.
Le scientifique marqua un temps d'hésitation, puis finit par se saisir des objets tant convoité.
" ...Avant cela... Est-ce que vous possédez un talon d’Achille, un peu comme la kryptonite ? "
Il resserra ce qu'il tenait dans les mains, les fixant d'un regard interrogateur et empli de fascination. Lewis se tourna lentement vers Heather, un vague sourire sur le bout des lèvres.
" Mais bien sûr. N'est-ce pas Heather ? "
Celle qui voulait que LUI use de son pouvoir parce qu'ELLE n'était capable de rien sans son arme. Enfin, presque rien, il devait bien avouer que cette arme était terriblement efficace une fois en main, comme la majorité des armes à feu digne de ce nom. Dis-lui que tu n'es rien sans ton arme, ce con te la rendra peut-être, ahaha.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Sam 10 Mar - 23:09 | |
| - Lorsque le scientifique s'éloigna vers la table, Heather se sentit presque s'accrocher à la vitre, espérant voir arriver bientôt sa dose de nicotine. Il s'approchait, toujours plus, toujours plus....avant de s'arrêter soudainement en regardant les deux adolescents derrière leurs vitres et de parler d'un air pitoyable et désolé.
" Désolé, mais je ne peux pas faire ça. La salle ne peut pas être aérée, je supporte très mal la fumée de cigarettes et je ne voudrais pas contaminer cette salle avec des déchets toxiques polluant l'air encore plus qu'il ne l'est déjà. Mais pour calmer vos envies, je peux vous donner des barres énergétiques si vous voulez, le sucre devrait combler votre manque de tabagisme. "
FHGFCDFXGDFFGV FILE MOI MES CLOOOOOOPES !
Le scientifique envoya deux minables barres énergétiques à travers la porte, de celles du genre qu'on pouvait trouver à l'époque de la pénurie. Et Heather se sentit profondément outragée. Alors quoi ? On pensait qu'ils étaient inhumains et qu'ils se foutaient de tout, qu'on pouvait leur filer leur bouffe comme on donnerait un sac de croquettes à un chien ? Puis, d'où il avait lu que le sucre calmerait leur manque ? Et il était un scientifique ? Attends que cette vitre soit éclatée, mec, et tu découvriras ce que c'est vraiment, des gens en manque. Lewis semblait lui aussi profondément énervé, et il shoota avec force dans le caillou avant de saisir sa barre et de retourner s'asseoir dans son coin. S'approchant de la friandise d'un pas nerveux, la mafieuse la saisit en se penchant, ses longs cheveux noirs formant comme un rideau derrière lequel elle masquait ses envies de meurtre. Elle réalisa une fois le mince objets entre ses doigts élancés qu'elle tremblait. Piétinant sur place, la jeune fille déchira l'emballage plastique qui tomba sur le béton du sol.
Elle porta la nourriture à sa bouche, précautionneuse. Elle ne pensait pas que c'était empoisonné, mais ça n'était pas à exclure. Elle se risqua à croquer dans la barre, qui lui parut avoir un goût de carton dans sa bouche desséchée. Elle voulait de la nicotine. Juste ça. Juste une cigarette. Ou au moins la fumée. Ou le contenu. Les idées se mélangeaient dans sa tête. Puis elle avait mal aux jambes, aussi. Et se sentait mal. Soudain, la voix de Lewis s'éleva dans le silence pesant.
" J'ai soif. "
Puis il lança un regard glacial au scientifique.
" Et je le répète encore une dernière fois : donnez-nous de quoi calmer véritablement nos dépendances, sous peine de devoir véritablement sévir. Je prendrais le même plaisir à vous décomposer que votre putain de barre énergétique, si ce n'est que je m'appliquerais encore plus pour vous maintenir en vie. "
Unhappy Lewis is unhappy.
Heather savait que le drogué n'était pas du genre à plaisanter, même si elle doutait qu'il puisse réellement aller jusqu'au bout de ses manipulations. Elle se souvenait que même si le jeune homme était dangereux, il y avait une limite à ses pouvoirs. Malgré tout, il était vrai qu'il aurait le temps de faire des dégâts fort considérables à la pauvre créature à bouton qui hésitait à côté des substances illicites et dangereuses. Pourtant, le scientifique finit par saisir la boite en métal, où traînait la seringue, puis posa les deux briquets et les cigarettes. Et il parla.
" ...Avant cela... Est-ce que vous possédez un talon d’Achille, un peu comme la kryptonite ? "
Krypto...quoi ?
Heather afficha une moue d'incompréhension totale. Elle comprenait le coup du talon d'Achille, qui cherchait à révéler ses points faibles, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'était la kryptonite. Puis elle réalisa que ça venait peut-être d'une des BD qui traînait dans la pile soigneusement posée sur la table. Dans tous les cas, elle ne s'y intéressait pas. Elle n'avait presque lu que des romans dans toute sa vie, et sa culture bande-dessinatique était très très limitée. Toujours est-il que Lewis se tourna vers elle en lui parlant d'un ton impatient.
" Mais bien sûr. N'est-ce pas Heather ? "
Elle comprit que la balle était dans son camp. Et qu'elle aurait la chance, si Bernard était motivé, de récupérer le St Graal de drogue et de nicotine. Aussi la mafieuse répondit-elle avec aplomb et crédibilité.
"Absolument. Mon plus grand point faible est que sans mon arme, je ne suis rien. Maintenant que vous avez votre réponse, filez la marchandise."
Pourtant, Bernard se contenta d'observer le beretta brillant sur la table, puis Heather, puis à nouveau l'arme. Une lueur intéressée brillait dans ses yeux tandis qu'il posait son précieux colis sur la table et se dirigeait vers Ethan. Que. Faisait. Il. C'était un deal, non ? Ils répondaient à sa question, et ils avaient leur dose. Le scientifique attrapa Ethan du bout des doigts, comme s'il allait le mordre. Fâchée, Heather s'approcha de la vitre et tapa du poing contre, les ongles de son autre main crissant méchamment et se brisant progressivement. Sa voix était un sifflement rageur.
"Reposez-le immédiatement! Et filez-nous notre drogue, bordel, on a répondu à votre question!"
Surpris d'une telle véhémence, Bernard se contenta pourtant de bidouiller tous les boutons et molettes d'Ethan, sous le gémissement désespéré de la mafieuse aux cheveux noirs, qui voyait son arme déréglée et souillée. Elle avait une furieuse envie de lui enfoncer ses talons aiguilles dans la gorge, tout doucement, pour le tuer en le faisant souffrir. Puis de finir en lui arrachant la tête et en la filant en pâture aux monstres. Soudain, le scientifique répondit en s'approchant de la vitre et en montrant le flingue à la jeune fille à la chevelure d'ébène.
"Vous n'avez donc aucun pouvoir, vous êtes juste liée à cet arme...?
- Un deal est un deal. La marchandise. Sur-le-champ.
- Je vous l'ai dit, je suis incommodé par l'odeur de la cigarette. Puis, voir des gens se droguer me mets mal à l'aise. Si vous voulez, je peux vous donner d'autres barres chocolatées et même de l'eau! Je ne veux que vous étudier, si vous vous montrez coopératifs, tout ira bien.
- J'ai l'air de vouloir coopérer ?"
Le ton était menaçant et assassin tandis qu'Heather perdait patience.
"Désolé, je ne peux pas faire plus, ce serait un danger pour moi. Tenez, voici de l'eau."
Et il passa deux bouteilles d'eau par le dispenseur de nourriture. Heather voulait shooter dans la sienne pour montrer qu'elle n'en avait rien à foutre, mais son cerveau réussit à rassembler assez de lucidité pour la calmer. Après tout, ça pouvait toujours servir.
Pour le noyer dans d'atroces souffrances.
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| | Sujet: Re: That Motherfucker | Pv. Heather Dim 11 Mar - 17:05 | |
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Bien, elle semblait comprendre. Le manque de nicotine ne lui réussissait vraiment pas, il n'avait jamais vu quelqu'un être aussi nerveux sans ses cigarettes. Enfin, peut-être que la miss avait aussi ses mensuels, ce qui expliquait tout ce cirque. Donnez lui ses cigarettes et une bouillotte, qu'elle cesse de s'agiter.
" Absolument. Mon plus grand point faible est que sans mon arme, je ne suis rien. Maintenant que vous avez votre réponse, filez la marchandise. "
Sauf que ce scientifique posa ce qu'il avait dans les mains -c'est à dire ce qu'ils convoitaient depuis un petit moment- pour prendre dans ses mains l'arme. Oh my god, là Heather ne se sentait vraiment plus. L'autre se contenta de bidouiller les boutons, déréglant sans aucun doute les réglages initiales de l'arme. A la façon d'une mère qui voyait son tendre bambin se faire manipuler par un méchant homme, Heather tambourina de ses deux poings contre la vitre, poussant parfois des gémissements plaintifs. Puis le scientifique finit par s'approcher de la vitre, soulevant l'arme pour bien la montrer à la mafieuse en colère. Le fait qu'il soit si proche lui donnait envie de fragiliser à l’extrême la vitre, de passer au travers et de plaquer ses deux mains sur son cou avant de froidement les resserrer pour couper nette la liaison de l'oxygène à son organisme. Mais le fait qu'Heather était plantée le dissuada de réagir. Il les écouta parler sans piper mot, observant sa chère amie perdre de plus en plus patience. Oh, alors comme ça Monsieur pull-couleur-sapin désirait les étudier ? Il allait donc manipuler l'arme de la Thergal pour voir quelle secret elle recelait. Néanmoins, il avait du mal à savoir comment il allait étudier son propre cas. Lui-même ne savait pas vraiment d'où venait la source de ses pouvoirs. Un quelconque génome ? Un emplacement spécifique dans l'encéphale ? D'un autre côté, il pouvait toujours le kicker avant qu'il ne l'approche de trop près, car l'idée de se voir ouvrir le crâne était loin de lui plaire : l'endroit n'était pas propre, ses outils sûrement pas stérilisés et il n'avait pas l'air de quelqu'un de soigneux, en gros rien pour le satisfaire.
" Désolé, je ne peux pas faire plus, ce serait un danger pour moi. Tenez, voici de l'eau. "
Relevant la tête, il regarda les deux bouteilles d'eau tomber sur le sol. De l'eau. Il se leva, époussetant brièvement son pantalon et alla se saisir de la sienne. Un demi litre. C'était largement suffisant pour lui permettre une jolie série de manipulation sans craindre de passer à l'autre phase de ses limites, soit de la déshydratation à la torture. Oh, et puis merde, il voulait plus qu'un demi-litre. Aussi, sans lui laisser le temps de s'en saisir, il attrapa dans son autre main la bouteille d'eau destinée à Heather.
Se dégourdissant les jambes, il constata avec désagrément qu'il n'en pouvait plus d'être coincé ici. Il en avait marre, et ne désirait qu'une chose : retrouver l'air frais et le soleil hivernal, et surtout quitter cet endroit poussiéreux et qu'il devait partager avec Heather sans pouvoir redonner à son corps sa précieuse dose de drogues. Se positionnant au côté d'Heather, face à la vitre, il enclencha sa manipulation à l'échelle macroscopique. Rien de très grand, juste assez pour lui faire peur.
Ainsi, il appliqua très légèrement de l'acide fluorhydrique fraichement créé, qui vint ronger le verre sur une longueur qu'il avait lui-même délimité. Du rebord droit du verre jusqu'aux mains d'Heather exactement. Les composés de cet acide venaient de son environnement, ce qui lui permettait de résister plus longtemps à sa particularité : le fluor provenait d'une des plaquettes des médicaments positionné sur la table -du Prozac- et qu'il avait initialement obtenu, et l'hydrogène provenait tout simplement de la bouteille d'eau. La vitre craqua, montrant aux yeux du scientifique une longue fissure. Rien de plus, la vitre étant loin de céder de par la quantité insuffisante d’acide, mais il n'était pas obligé de savoir tout ceci.
Poussant un long soupir, le Malvienn s'éloigna d'un pas avant d'ouvrir une des bouteilles et d'en boire la moitié à petites gorgées. Puis il la posa au sol, croisant les bras en s'adossant contre le mur. Il finit par faire claquer sa voix, montrant très clairement qu'il était au bout du rouleau.
" Je vous laisse exactement cinq minutes avant de passer à votre cas. "
Le scientifique resta un moment interdit, hésitant longuement. Il fronça et défronça les sourcils, ferma et referma les poings, baissa et releva la tête sans parvenir à se décider. Puis il réajusta les manches de son pull-over d'un vert sapin, remit correctement ses lunettes couvertes de traces de doigts et enleva une mèche de cheveux grasse de son visage.
" Il me faut vous étudiez pour conclure ma thèse et recevoir enfin de la reconnaissance pour mes travaux. Je suis désolé, mais je dois encore vous garder ici. "
Il leur tourna le dos pour venir se saisir d'un appareil photo, les prenant vaguement en photos. Puis il reposa l'appareil, se dirigeant vers un tableau contenant quelques boutons de commande. Il ajusta une molette, baissa un petit levier et finit par appuyer sur un bouton noir.
" Je vais juste vous calmer un peu, pour mener à bien cette expérience. Essayer de ne pas trop vous agitez s'il vous plait. "
Et il retourna à son portable, pianotant joyeusement sur les touches tactiles.
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