| | | Joyeuse conjonction | Pv. Heather |  |
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 | | Sujet: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mar 24 Juil - 20:33 | |
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Empoignant fermement la laisse du chien, Lewis quitta l’appartement de la Skyline pour s'aventurer sans se soucier du moindre danger dans les rues de Nightfield. En ce moment, c'était on ne peut plus calme. Trop même. D'un ennuie total. On croisait peu de monde dans les rues, il discutait avec encore moins de personnes, et au final il passait son temps à errer en compagnie de Dagmar, ou d'Alice lorsque celle-ci daignait sortir de l'immeuble. C'est à dire rarement, car la plupart du temps malade ou occupée à autre chose.
En plus, il n'avait pas croisé Heather depuis un moment, ce qui expliquait le fait qu'il se faisait royalement chié. Ironie du sort. D'un autre côté, ça n'était pas plus mal. Les retrouvailles avaient tendances à être assez...corsés. Fallait bien rattraper le temps perdu après tout. Rappelant d'un coup sec l'animal en tirant sur la laisse, il se tourna vers les hauts immeubles de la Skyline. Il aimait cet endroit. S'en était devenu son domaine, son lieu de prédilection. Il éprouvait ce même sentiment de rattachement pour les Entrepôts Désaffectés, si ce n'était plus. Il hésita par ailleurs à s'y rendre, mais renonça au final, ne voulant guère s'encombrer du berger suisse.
Il se contenta alors d'aller jusqu'au parc, détachant un bref instant le chien, qui s'aventura quelques pas plus loin avant de se retourner pour le fixer de son regard sublimement vide -aussi vide que le parc lui-même, et encore-. Il y avait des dizaines d'animaux errants, et il avait fallu qu'il tombe sur cette allumée. Cette chienne était agaçante, à le fixer constamment puis à le suivre à la trace partout dans l'appartement. D'un autre côté, elle permettait à Alice de s'occuper efficacement, notamment en lui apprenant des tours complètement inutiles. Lui ne voyait pas trop à quoi cela pourrait servir, mais si ça pouvait lui faisait plaisir... Bref.
Enchainant quatre ou cinq cigarettes, il finit par rappeler d'un ordre bref Dagmar, la rattacha avant de la ramener à l'appartement, montant jusqu'au treizième étage. L'ascenseur marchant une fois sur deux, et le chien ne l'aimant guère, il n'avait pas le choix que d'emprunter les escaliers. Soit, il était du genre sportif -si l'on épargnait la force physique pure en se concentrant sur la vitesse et l'agilité-, et avait fini par en avoir l'habitude. De son pas maladroit, Dagmar peinant un peu plus, frappant parfois de son museau le haut des marches en poussant un soupir surpris.
Lewis ouvrit la porte, laissant la bestiole blanche poilue avant de la précéder, se plantant devant Alice pour se perdre dans ses iris d'un vert presque pomme.
" Je reviens. "
" Prend ton temps, Fourmi. "
Encore ce surnom. Il n'avait jamais cerné le sens exact de ces allusions vis-à-vis de ces petits insectes noirs. Soit, de toute façon il avait compris depuis bien longtemps qu'elle n'était sans doute pas la plus normale des femmes, et arborait quelques étranges comportements.
Ayant besoin d'un brin de solitude, le jeune Malvienn descendit donc les escaliers du métro deux à deux, jusqu'à attendre le prochain véhicule. Arrivé en gare, il se laissa choir sur un siège, regardant d'un air las son reflet dans la vitre sale. Il avait besoin de s'éloigner de tout être vivant, se livrer à lui-même, retrouver cette folle sensation de liberté et être maître du moindre de ses mouvements.
Car même la compagnie d'Alice lui devenait insupportable, et ceci était réciproque. Ils étaient deux êtres blessés et solitaires, unis par un lien des plus complexes et indiscernables, qui appréciait autant l'un que l'autre de se retrouver avec soi-même sans être tourmenté par une tierce personne.
Vu l'absence de monde dans le métro, il y resta jusqu'à atteindre le terminus. Il ne s'était jamais hasardé aussi loin sur la ligne de métro. Il devait donc se situer dans la périphérie. Sortant du métro en s'étirant, il gravit les marches avant de plisser les yeux sous l'effet de la lumière du soleil.
Dénué de bâtiments, il devait s'agir là d'une vaste zone agricole.
Lewis s'arrêta, releva la tête et fixa les environs... WOOUH QUE CAY BEAU. Non, plus sérieusement. Cet endroit était essentiellement constitué de champs, de champs et de champs. Et d'une ferme aussi, se perdant au milieu de toutes ces terres rurales. Il décida machinalement de s'en approcher, ne prêtant guère attention au vieillard accoudé à la barrière, à moitié endormit. De toute façon, il ne doutait nullement de ses capacités défensives et offensives, son pouvoir lui offrant un moyen efficace de s'en sortir efficacement, ou du moins de dissuader tout agresseur. Et au pire, il lui restait le combat au corps-à-corps. Puis en dernier secours ses deux pistolets mitrailleurs fraichement acquérir après la perte de ces précieux : il se trouvait désormais en possession d'un Beretta et d'un Heckler&Koch, avec une certaine préférence pour le deuxième, se trouvant donc glissé dans sa poche droite.
Marchant dans les broussailles, il finit par atteindre la porte du gigantesque hangar qui devait contenir auparavant des centaines de bovins. Il ne restait désormais plus que du foin et du crottin fétide. Dégouté par l'odeur, sa maniaquerie lui interdit de pénétrer en ce lieu, aussi rebroussa t-il chemin pour se tenter à entrer dans la maison.
La porte verrouillée ne donna pas une très longue résistance, sa cellule volant mystérieusement en éclat. Faisant claquer ses talons contre le plancher abimé, il gravit les escaliers. Lewis entra dans la chambre, parcourant de son regard électrique les étagères en glissant parfois dans sa poche quelques bijoux précieux. Il finit par s'accroupir à une table de chevet, ouvrant les tiroirs pour les retourner intégralement. Rien d’intéressant. Poussant un long soupir, il continua à observer d'un air vide le contenu des tiroirs.
En bas, une latte grinça.
Se redressant brusquement en retenant son souffle, il se glissa furtivement dans le couloir, se plaquant contre le mur adjacent au palier, mains posés sur la crosse de ses deux armes.
Oooh, qui va-là ? C'est le petit chaperon rouge venant retrouver sa grand-mère mais qui tombera sur le grand méchant loup.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mar 24 Juil - 21:34 | |
| - Cela devait faire deux bonnes heures que son chewing-gum n'avait plus aucun goût, mais Heather continuait de le mâcher distraitement.
Assise au volant de sa BMW, la jeune femme fixait la route d'un air las et peu concentré. L'autoradio crachouillait une chanson française d'un rockeur à la voix rauque, dont elle comprenait à peine quelque mots. Et pourtant, son niveau en français s'était largement amélioré ces dernières semaines. Peut-être était-ce grâce à la proximité d'Aaron et Treize, avec qui elle pouvait régulièrement discuter dans la langue de Molière, mais elle cessait peu à peu de confondre les verbes et les pronoms. Toujours était-il que toute tentative dans une autre langue hormis anglais et italien se soldait par un cuisant échec.
Aussi attentive qu'un élève en cours de physique quantique, Heather sentit ses paupières pâles se fermer sur ses yeux de glace....et le grondement des pneus sur la bande d'arrêt d'urgence rugueuse la réveilla brusquement. Donnant un violent coup de volant sur la gauche, elle reprit sa place sur la voie de droite du périphérique, la ceinture de sécurité lui laissant une amère douleur au niveau de la poitrine. Elle se reconcentra sur la route, réalisa qu'elle roulait à 50 km/h en cinquième, que sa voiture aussi bien rodée soit-elle commençait à crachoter et qu'elle avait par inadvertance avalé le chewing-gum à la menthe qui l'accompagnait depuis la fin du repas. Elle rétrograda et relança son joujou rutilant à pleine vitesse pour arriver dans la périphérie paumée de Nightfield.
C'était un coin qu'elle n'avait jamais vraiment exploré, vu que c'était tout à fait dépeuplé et dépourvu d'utilité. Elle savait que Fabio et Luca y étaient allés de temps à autre pour enterrer des corps, mais elle-même n'y avait mis les pieds qu'une seule fois. Et encore, elle n'était même pas sortie de la BMW. Mais cette fois-ci, c'était différent. Parce que cette fois-ci, elle y allait pour une importante mission, comme l'avait dit Aaron.
En effet, son cher, tendre, et négligé compagnon agonisait chaque jour un peu plus sur le canapé. En tant qu'anaril loutre, sa résistance à la chaleur était limitée, et comme il avait la flemme terrible de se bouger les fesses pour passer sa vie à la piscine, il bullait en se plaignant à longueur de temps. Sa dernière lubie était de mettre au congélateur des tonnes de glacettes, et de s'en étaler partout sur le torse. Heather trouvait ça magistralement ridicule, et elle était d'ailleurs fortement agacée par ce comportement. On aurait dit un gosse capricieux et immature. Mais elle se contenait, parce qu'au fond, elle n'allait pas se plaindre de voir son mec se balader à moitié à poil en permanence. Lors du déjeuner, une ou deux heures auparavant, il n'y avait plus de poisson et elle avait cru que le jeune homme blond allait mourir de chagrin. Elle lui avait donc filé un steak de boeuf, qu'il avait dévoré, avant de dire d'une voix plaintive qu'il aimerait bien manger du poulet.
Mais pourquoi diable obéissait-elle à des caprices pareils ? Franchement ?!
Heather broya du sombre en sortant du périphérique, et en longeant des champs, des champs, et encore des champs. Elle parvint enfin à s'arrêter au niveau d'une ferme où un clodo décuvait, et descendit de sa voiture noire. Elle s'étira, forme frêle et un peu trop maigre, vêtue d'un débardeur blanc à motifs d'oiseaux et d'un mini-short en jean. Ses nu-pieds à légers talons -on ne change pas la coquetterie- crissaient sur le gravier de la cour, et une ceinture de cuir qui se prolongeait autour de sa jambe droite, qui portait Ethan. La mafieuse ne pensait pas avoir à se servir de son flingue, mais on n'était jamais trop prudent. Jamais.
Elle essuya son front du revers de la main, bénissant l'idée d'Ezio et Aaron de lui raccourcir un peu les cheveux avant l'arrivée de l'été. Elle avait ainsi coupé une quinzaine de centimètres, changé sa frange, et désormais sa chevelure toujours aussi noire lui arrivait aux épaules. Elle avança vers la vieille ferme ravagée, ses longues jambes lui permettant des pas relativement discrets. Elle pénétra en bas de la ferme, n'ayant absolument aucune idée d'où pouvait se trouver un poulailler dans ce genre d'endroit. A vrai dire, elle était une citadine, une vraie, habituée au monde sordide et sombre des grandes villes, et pas à celui de la rase campagne.
Ses pas firent grincer le plancher du bas, et elle prit garde à ne pas planter d'échardes dans ses orteils vernis d'un noir mat, comme ses ongles. Ne trouvant rien en bas, elle essaya de monter à l'étage, tranquillement. Elle escalada une dizaine de marche avant d'arriver sur le palier. Elle observa autour d'elle...et eut la peur de sa vie en voyant Lewis à moins d'un mètre d'elle, mains posées sur ses armes. Elle fit un bond limité en arrière, se rattrapant à la rampe d'une main et posant la libre sur son beretta. Ses yeux de glace se plissèrent tandis que sa face se teintait d'incompréhension.
" Qu'est-ce que tu fous là, toi ? Et pourquoi au même moment que moi ? "
Nan mais, putain d'emmerdeur.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mar 24 Juil - 22:50 | |
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Les bruits s’intensifièrent. Une latte de marches grinça, puis l'autre, jusqu'à ce que l'ombre de l’individu s'étendent sur le mur. Une femme, vue la forme de la petite poitrine -il ne devait donc s'agir que d'Heather-. Les cheveux ébouriffées, aussi. Oh nan.
Et tout juste jaillit des escaliers, Heather bondit en arrière à sa vue, se rattrapant de justesse à la rampe. Et merde, il n'avait même pas réussi à la faire tomber dans les escaliers, epic fail.
" Qu'est-ce que tu fous là, toi ? Et pourquoi au même moment que moi ? "
Mais parce que j'avais envie de te voir voyons ! Lewis fixa Heather d'un air indigné. Non mais franchement, elle n'aurait pas pu trouver mieux comme phrase de retrouvailles ? C'était une joyeuse conjonction. Retirant ses mains de ses armes, il croisa les bras en soupirant. Haussant les épaules, penchant légèrement la tête sur le côté, il la fixa un long moment d'un regard noir, avant d'hausser la voix pour lui parler à contre-coeur.
" Et toi, tu fais quoi là ? Je te signale aussi que j’étais ici avant toi. "
Non, parce ce que si ne tu l'as toujours pas remarqué, c'est dur d'atteindre le premier étage sans passer par la porte. De même que la serrure d'en bas est brisée par l'azote, ça te dis quelque chose non ? Puis j'étais ici pour être seul, mais c'est raté. N'attendant guère plus longtemps avant de s’intéresser à autre chose qu'à ce semblant de conversation, il étudia de plus près sa si chère amie. Short, débardeur, ok tenue classique des jours chauds. Cheveux un peu plus court qu'à ses souvenirs. Beretta toujours présent. Bon, bah c'était bien beau tout ça, mais ça ne faisait pas avancer la situation. Le blanc ne tarderait pas à s'installer, avec de partir dans un dialogue tout feu tout flamme...
... Sinon ça va ?
Comparons nos pistolets OHOHOHOooh.
Bref.
Il ne savait plus quoi dire, pour changer.
Aussi allait-il laisser le soin à Heather de lui poser d'autres questions, de protester, de pestiférer, de l'engueuler, de s'énerver, de se calmer, de partir. Puis ils se quitteraient en ayant fait encore plus sombré leur relation -dans les Sims, ça donnerait un truc genre la barre négatif entièrement rouge, voir devenu noire par on ne sait quel miracle-.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mar 24 Juil - 23:20 | |
| - Il avait l'air profondément ennuyé.
Bras croisés, tête penchée sur le côté, yeux électriques plantés dans les yeux de glace, il fixait Heather d'un air indigné. Peut-être était-il déçu de ne pas avoir réussi à lui faire dévaler l'escalier d'une façon fort dangereuse ? Connard. Ou peut-être espérait-il lui coller une crise cardiaque en se cachant comme un gosse ? Connard. Ou encore était-il blessé de voir la mafieuse dans ce coin qu'il s'était choisi pour être seul, et que la jeune fille avait également choisi comme havre de paix. Connard². En bref, Lewis était un enfoiré. Et toutes ces pensées traversèrent l'esprit de la demoiselle brune avant même que le Malvienn ait eu l'occasion d'en placer une.
Aaaah, que c'est beau l'amitié.
" Et toi, tu fais quoi là ? Je te signale aussi que j’étais ici avant toi. "
Hum.
Lewis venait de lui poser une question épineuse. En vérité, la réponse n'était pas difficile, mais la dire représenterait un trop grand effort de fierté à Heather. Elle ne pouvait décemment pas expliquer à Lewis que Aaron voulait du poulet. Au mieux il se foutrait de sa gueule, au pire il perdrait tout respect pour l'anaril. Dans les deux cas, la situation serait fort fâcheuse. C'était tellement mieux d'être seul. Il n'y avait pas à s'inquiéter de si les décisions que l'on prenait pouvaient affecter les gens autour, on agissait de son propre chef. Et pourtant. Pourtant la jeune fille n'aurait renoncé à ça pour rien au monde. La solitude comme la compagnie avait leurs avantages et leurs inconvénients.
La demoiselle se contenta donc d'une réponse évasive.
" Je suis venue chercher quelque chose.( Ne pas dire poulet, ne pas dire poulet ) Et je t'ai posée cette même question il y a trente secondes. Réponds-moi. "
Elle était réellement intriguée par la présence du drogué ici. Il n'y avait pas de came, pas de dealer, rien que quelques trucs puants de bouse et de restes de grains. De la viande, aussi, mais le malvienn ne semblait pas être du style à dévorer de la chair animale à longueur de temps. Alors qu'elle cessait de regarder les yeux électriques de Lewis -ils n'allaient pas se regarder éternellement en chien de faïence, non plus- elle remarqua qu'il avait changé ses armes. Elle déterminait un beretta dans un des fourreaux, mais elle ne pouvait voir l'autre.
Au moins, on saurait ce qu'il avait fait ces derniers temps, l'autre.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mar 24 Juil - 23:36 | |
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mer 25 Juil - 0:02 | |
| - Pour toute réponse, Lewis bailla et lança une question du style de celles qui parviennent à faire sortir une personne de ses gonds plus vite que n'importe quoi au monde.
" Et quelle-est cette chose ? "
Se souvenant qu'il n'était qu'un con fin et un gosse immature doublé d'un crétin invétéré, Heather se força au calme. Respire profondément. S'énerver ne ferait que l'amuser encore plus, et il continuerait jusqu'à ce qu'elle vire réellement à la colère. Heather savait que Lewis avait conscience de sa faiblesse. Il savait qu'elle rechignerait à l'abattre tant qu'il lui resterait un tant soit peu de raison. De là, il n'hésiterais évidemment pas à franchir toutes les limites les unes après les autres, jusqu'à tester la dernière ressource de la jeune femme. Elle refusait d'en arriver à là, aussi se contenta-t-elle d'une réponse sèche et cinglante.
" Aaron souffre à cause de la chaleur, alors je vais chercher ce qu'il désire pour atténuer sa douleur. Tu n'as pas besoin d'en savoir plus, ça s'appelle de la vie privée. "
Et tu ferais mieux de t'occuper de tes affaires, abruti.
Heather décida d'ignorer Lewis, et alla jusqu'à une fenêtre proche. Elle passa sa tête, observant les alentours, et vit que le clodo s'était levé et venait vers la ferme. Sortant les clés de voiture de la poche de son short, la jeune femme ferma la BMW à distance, et le cliquetis suffit à faire peur au vieux, qui retourna s'asseoir devant son portail. L'espace d'un instant, la demoiselle aux yeux de glace se demande si c'était un ami de l'ancien fermier, voire l'ancien fermier qui avait souffert de l'explosion. Bah, probablement ne saurait-elle jamais. Elle n'aimait pas trop traîner avec les SDFs.
Puis elle observa d'un regard paronamique la cour, et aperçut la grange, imposante. Peut-être pourrait-t-elle trouver plus de choses dans une grande que dans une malheureuse maison soufflée par la radioactivité ? Elle irait là-bas après avoir fouillé cette masure dévastée.
Et ce quoi qu'en dise l'autre.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Mer 25 Juil - 20:53 | |
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Jeu 26 Juil - 12:01 | |
| - " Aaron... est malade ? "
Heather se tourna vers Lewis, ses yeux de glace transperçant ses iris électriques. Elle ne le montrait pas, mais elle était quelque peu surprise par l'angoisse dans la voix du Malvienn. Depuis quand s'intéressait-il à l'état de santé d'Aaron ? Et surtout, était-il vraiment possible que Lewis Elster puisse ressentir du respect pour quelqu'un hormis Alice et lui-même ? Il fallait croire que oui. S'appuyant contre la fenêtre, elle fronça les sourcils en voyant le regard acéré que le drogué posait sur elle. Fallait se calmer, mec. La mafieuse répondit d'une voix sèche.
" En tant que loutre il résiste mal à la chaleur, alors il se déshydrate et le soleil l'assomme. Bouger est pour lui une torture. ( Heather stoppa, puis reprit d'une voix ironique.) Quel est votre diagnostic, Docteur Lewis ? "
Et la mafieuse repartit vers les escaliers, bien décidée à explorer cette grange. Alors qu'elle passait au niveau du dangereux malvienn, une pensée lui traversa soudain l'esprit. Même en imaginant qu'il y ait bien une ou deux poules encore en vie dans la grange, qu'espérait-elle en faire ? Les abattre froidement d'une balle dans la nuque -est-ce que ça avait une nuque, au moins ?- ou les écorcher au couteau ? Elle était peut-être une mafieuse fort redoutable, mais elle était une mafieuse fort redoutable citadine, et n'avait donc aucune notion de comment plumer un poulet. En vérité, l'idée même de lui arracher les plumes une à une et de devoir le vider de ses organes internes la répugnait profondément. Tout comme Fabio auparavant, Heather détestait voir les organes étalés, principalement à cause de l'horreur immonde que cela dégageait.
La jeune fille commençait à regretter son choix, mais ne le montrerait sûrement pas. Elle ne supporterait pas, avec cette chaleur et toute la lassitude qu'elle avait accumulée, que le malvienn la raille à longueur de temps. Et comme les blessures avaient tendance à se soigner moins bien sous la chaleur -la température était propice au développement des bactéries...-, elle ne voulait pas lancer de combat quelconque contre un ennemi qu'elle savait, malgré elle, bien plus puissant.
Elle posa le pied sur la première marche, commençant la descente des escaliers.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Jeu 26 Juil - 12:33 | |
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Il attendait sa réponse. Il n'aimait pas attendre certaines choses. Comme ce genre de réponses. Elle le toisa longuement du regard, avant de froncer les sourcils en se redirigeant vers la fenêtre. Oui, une telle réaction de sa part devait la surprendre. Pourtant, il respectait plus de monde que prévu. Actuellement présent dans cette ville, ils étaient trois : Khiann, Imma, Aaron. Alice quand à elle avait poussé plus loin, atteignant le summum de sa fascination.
Elle finit par lui répondre d'une voix sèche, le regard toujours rivé dehors.
" En tant que loutre il résiste mal à la chaleur, alors il se déshydrate et le soleil l'assomme. Bouger est pour lui une torture. Quel est votre diagnostic, Docteur Lewis ? "
...C'était juste ça ? Juste la chaleur ? Bien entendu, il connaissait un remède. Et il aurait pu faire docteur aussi. Oh yeah, un putain de médecin, capable de soigner en moins d'un quart d'heure un cancer en phase terminale sans en laisser une seule trace et sans même ouvrir le crâne de son patient. Réussite de l'opération : classe S, 100%. Qui plus est, ça gagnait bien un médecin.
Néanmoins, une trop forte chaleur pouvait être létale. Par un manque d'eau, on recensait dans le monde cinq millions de personnes mortes. Par la canicule, il ne savait pas trop, mais estimait que mourir de chaleur était dû à une déshydratation.
Il était donc capable de soulager Aaron, et même lui permettre de sortir dehors sans le moindre problème. Magique non ? Et férocement utile.
Voyant que la Thergal avait posé son pied sur la première marche des escaliers, il se déplaça derrière elle, restant un bref moment au-dessus d'elle. Oui, elle voudrait sûrement connaitre comment soulager son homme.
Penchant la tête sur le côté et en toute imprévisibilité, il prit son élan et sauta pour venir poser ses pieds contre le dos de la mafieuse avant de fléchir ses genoux pour remonter, la poussant ainsi de toutes ses forces. Il se réceptionnant de justesse dans l'escalier, ratant une marche pour se retrouver maladroitement sur celle d'en dessous.
Impact réussi.
D'une voix solennelle et calme, il prononça alors à voix haute sa réponse, posant son diagnostic.
" Les molécules, tel est mon diagnostic définitif. Lorsqu'il fait chaud, lorsqu'on bouge, même lorsqu'on parle, elles s'agitent autour de nous, créant cette sensation de chaleur. Il suffit de les ralentir, petit à petit, pour obtenir de la fraîcheur. "
Il illustra ses propos par la mise en marche de son pouvoir. Les assemblages d'atomes autour de lui était déjà ralentie depuis longtemps, comme à son habitude. Mais il étendit sa bulle de fraîcheur autour d'Heather. Encore, de plus en plus. Elles s'immobilisaient presque. Il frissonna, avant de relâcher petit à petit son pouvoir, pour lui faire retrouver la véritable chaleur.
Fin de la climatisation.
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Administrateur
Heather K. Rosary
| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Sam 28 Juil - 13:48 | |
| - Alors qu'elle entamait sérieusement sa descente des escaliers, elle entendit les pas précipités de Lewis derrière elle. Peut-être voulait-il la rattraper pour lui dire quelque chose ? La mafieuse refusa de se retourner vers le Malvienn, et c'est probablement ce qui lui coûta la chute des secondes suivantes. Elle sentit dans son dos des semelles...et fut poussée sans pitié dans les escaliers. Elle les dévala avant d'avoir eu le temps de dire ouf, se cognant un peu partout. Une fois en bac, elle roula en position foetale, gémissant de douleur. Car elle avait mal, très mal.
La cheville qu'elle s'était tordue lors d'un combat avec Lewis lui rappelait qu'on ne se débarrassait jamais vraiment de ces douleurs musculaires, et sa hanche était excessivement douloureuse. La mafieuse comprit rapidement que Ethan, à sa ceinture, avait dû cogner à de nombreuses reprises contre son bassin, et si par chance les os n'étaient pas fêlés, elle était tout de même partie pour se taper le bleu du siècle. Ses bras et ses jambes lui renvoyaient de partout des signaux douloureux, et un horrible goût de sang traînait dans sa bouche. Ouvrant ses yeux de glace un peu brouillés par le choc, Heather réalisa que c'était ce putain de drogué aux cheveux blancs qui venait de la balancer sans rancune en bas d'une vingtaine de marches.
" Les molécules, tel est mon diagnostic définitif. Lorsqu'il fait chaud, lorsqu'on bouge, même lorsqu'on parle, elles s'agitent autour de nous, créant cette sensation de chaleur. Il suffit de les ralentir, petit à petit, pour obtenir de la fraîcheur. "
Rah mais ta gueule, j'en ai rien à branler d'tes molécules!
Heather força sur tout son corps pour se mettre assise, et observa d'un regard sombre et meurtrier Lewis, qui semblait fanfaronner plus haut. Il fit mumuse avec son pouvoir, rafraîchissant l'air partout autour de lui façon clim. Et malgré l'agréable sensation de fraîcheur, la mafieuse était peu disposée à plaisanter et s'émerveiller devant ce miracle de la nature. Connard. Le pouvoir prit soudain fin, et la jeune fille décida qu'elle n'avait plus rien à faire ici. Il faisait chier, quand même. Pour une fois qu'elle ne lui cherchait pas des noises, c'est elle qui finissait blessée.
La demoiselle aux cheveux noirs força sur ses jambes pour se lever ; elle vacilla un instant, et toussa. Du sang s'étala dans sa main et coula par terre, accompagné d'un petit morceau blanc. Passant à contrecoeur sa langue sur ce qui aurait été ses crocs si elle avait été un animal, elle s'aperçut avec effroi que c'était un morceau de prémolaire. Sale petit enfoiré. Heather lança un regard sombre à Lewis, et cracha le sang sur le sol en bois avant de s'adresser au drogué d'une voix assassine.
" Cool, génial, préviens-moi quand les boîtes de clim' t'auront engagé, surtout. "
Et elle s'en alla en boitant, rejoignant sa voiture rutilante sous le soleil brûlant. Et dans tout ça, elle n'avait même pas réussi à choper du poulet pour Aaron.
Echec sur toute la ligne.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather Sam 28 Juil - 19:06 | |
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AHAHHAAA. Du haut de ses escaliers, bien positionné, il regarda Heather descendre très précipitamment les marches, roulant sur elle-même. Elle se réceptionna en toute beauté en bas. Il était satisfait, on ne peut plus réjouie. Oh oui, il jubilait complètement. Elle n'avait rien vu venir, ne s'était préparé à aucuns de ses actes. Avait-elle confiance en lui au point d’oser lui tourner le dos ? Apparemment oui, preuve qu'elle ne le connaissait pas du tout. Mais qu'est-ce qu'on lui avait donc apprit à la mafia ? Même lui surveillait ses arrières. Soit, il lui avait fait salement remarqué son défaut, et il espérait qu'elle en tire de la graine. Prend exeeeemple. Ne prononçant pas un mot, il se contenta de la regarder d'un air enchanté, ses yeux électriques machinalement plissé.
Elle cracha un peu de sang. Il eut un doute sur le coup, marqua un léger geste de recul. Hum, l'avait-il blessé à ce point ? Ah non. Ça n'était qu'une dent. Dans ta gueule, et c'était le cas de le dire.
Elle était en colère. Plus encore. En rage. Elle lui lança un regard aussi noir que sa voiture, puis lui cracha d'une voix assassine quelques paroles, lui faisant voir un peu ses dents rougeoyantes. Que c'est beau.
" Cool, génial, préviens-moi quand les boîtes de clim' t'auront engagé, surtout. "
" Sans problème. "
Il la regarda partir en boitillant jusqu'à sa voiture, sans se retourner. Là encore, il aurait pu la plaquer au sol. La menacer d'un couteau, d'un pistolet...d'une fourchette. Mais c'était suffisant pour aujourd'hui, il garderait le reste de ses feintes et mauvaises blagues pour la prochaine fois. Car il y avait toujours une prochaine rencontre, qu'elle soit imminente ou lointaine.
La laissant tranquillement partir en voiture, pour soigner ses bleus et autres blessures, lui s'attela à rechercher d'autres objets de valeur. Qui plus-est, elle était partir sans rien emporté, renonçant à ce qu'elle devait à Aaron. Bah, c'est que ça ne devait pas être si grave que ça.
Il réunit quelques objets de plus, notamment des bijoux, puis se décida enfin à retourner au dernier arrêt de métro, pour attendre le prochain train qui ne tarderait à arriver.
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| | Sujet: Re: Joyeuse conjonction | Pv. Heather | |
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| | | | | | Joyeuse conjonction | Pv. Heather | |
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