Nightfield
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 Finally at peace. | feat. Lewis

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Heather K. Rosary
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Finally at peace. | feat. Lewis Vide
MessageSujet: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyDim 28 Avr - 22:08

Music.

  • Heather descendit d'un bond souple le rebord en pierre qui permettait d'accéder à la plage, et sentit ses pieds nus s'enfoncer dans le sable. Tant qu'elle ne touchait pas l'eau, elle était en sécurité.

    Pas après pas, elle se rapprocha d'un groupe de rochers sur les côtés. C'était l'endroit d'où Lewis et elle s'étaient débarassés des corps après la vendetta. Une demi-douzaine de cadavres, transportés dans le coffre de la BMW, certains dans un état déplorable. Heather s'était jurée intérieurement que c'était la dernière fois qu'elle transporterait des cadavres dont elle était responsable dans son coffre. Cela faisait désormais 4 mois que cet évènement était terminé, et elle avait fait un tri impressionant. Pour commencer, elle avait stoppé le deal de drogues dures et d'armes, et avait laissé ça à d'autres clans. Avec l'accord d'Ezio, elle avait déclaré à tous ses contacts que la famille Fratelli n'avait plus aucune activité sérieuse dans la ville, mais qu'ils continueraient à faire partie du réseau d'informateurs et, éventuellement, à donner un coup de main de façon exceptionnelle pour des affaires pas trop louches.

    Enfin, pas plus louches qu'une petite exécution ou une petite livraison.

    Il avait été très difficile pour Heather de laisser tout tomber, mais Ezio avait réussi à la convaincre que Fabio s'en foutait, et qu'il pensait sûrement, de là-haut, qu'il ne voulait que la voir heureuse. Et qu'il était sûrement fier de la jeune femme qu'elle était devenue avec le temps. Le vent souffla un peu fort dans les cheveux noirs de la mafieuse tandis qu'elle s'arrêtait sur les rochers, observant en léger contrebas l'endroit où le malvienn et elle-même avaient lancé du bout des pieds les corps dans la mer radioactive. Et étonnemment, elle se sentait bien.

    Elle se sentait en paix avec elle-même.

    Aaron réapprenait à l'apprivoiser après des mois d'errance, et Heather prenait sur elle pour pardonner et pour comprendre, et elle s'était à nouveau ouverte à lui. Le plus dur avait été de se pardonner à soi-même, d'admettre de façon douloureuse et violente que toute cette affaire avait été de sa faute. Peu à peu, rire après rire, caresse après caresse, nuit après nuit, ils redécouvraient ce qu'était qu'une relation saine, de parler, et de s'aimer. Et surtout, la mafieuse avait réalisé qu'approfondir son amour avec Aaron ne l'empêchait pas de garder une partie de son coeur ombragée par les souvenirs doux et rassurants qu'elle avait partagés avec Fabio, qu'elle avait aimé à la folie. Mais elle arrivait peu à peu à passer outre.

    D'ailleurs, elle s'était forcée une fois, sur conseil de Treize, à essayer d'autres tenues. Elle avait fouillé avec courage dans l'armoire de l'ex-copine d'Aaron, et avait trouvé des choses pas trop moches. Un jean bleu skinny bleu clair, et un haut à volants blancs. Aux pieds, des sandales plates marron. Par dessus, elle avait quand même enfilé sa veste, pour ne pas mourir de froid. L'hiver ne s'était pas fini si longtemps auparavant après tout. Et même si ce n'était pas son style habituel, elle s'était forcée à le porter au moins toute une journée.

    Et c'était la tenue qu'elle avait aujourd'hui, même si ce côté bohème se trouvait un peu cassée par la présence d'Ethan à la ceinture. Heather respira un grand coup et l'air iodé lui chatouilla les narines, mais elle réalisa qu'elle se sentait vraiment bien. Elle laissa un sourire s'afficher sur son visage, et s'assit sur les rochers secs.

    Peut-être qu'elle finirait par retrouver la paix et le bonheur.

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Lewis V. Elster
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Finally at peace. | feat. Lewis Vide
MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptySam 4 Mai - 0:26

Elle plonge sa cuillère dans son gâteau, fait céder fraises, crème et génoise pour porter cette bouchée à ses lèvres d'un rose qui n'aurait rien eu à envier au fruitier rouge. Et lui, il la regarde, les yeux électriques suspendus à cette action insignifiante, qui le tient un instant à l'écart de cette tasse de café maintenue du bout des doigts.
Elle est belle. Tout le temps belle.
Et il aimait, la regarder. Quand elle mangeait de manière peu raisonnable un fraisier au petit matin, sous prétexte que celui-ci était à l'apogée de ses saveurs et ne le serait plus au cours de l'après-midi. Quand elle brossait ses longs cheveux, les faisait glisser entre ses doigts en même temps que le peigne venu les trouver, dans un soin millimétré. Quand elle lisait, même en sachant ce qui allait se passer à la page suivante, pour le simple plaisir de l'odeur du papier et des pages veloutées sous la pulpe de ses doigts...

« Et se sont bien les seules choses censées que tu aimes faire. »

Lewis redressa ses yeux, sortant de sa contemplation. Un soupir, des épaules qui se haussent, une tasse qui se pose sur la table en un bref claquement.

« J'aime pas, quand tu lis mes pensées.
- Je sais ~ Comme je sais qu'à force de le faire, je vais t'agacer, tu vas sortir prendre l'air, et sans doute vouloir aller à la plage.
»

Cette fois-ci, il grince des dents, alors qu'elle lui sourit en cessant de braquer sa cuillère en sa direction, retourner s'occuper de sa pâtisserie.
Elle est belle, tout autant qu'elle peut être chiante, putain.
Pour la peine, le Malvienn lui donna raison, terminant sa tasse pour enchaîner sur une clope qu'il coinça entre ses lèvres tout en jetant sur ses épaules un léger blouson de cuir noir, aux allures élimées. Ouais, il allait sortir prendre l'air, trouver la fraîcheur du début du jour auquel lui succéderait l'air marin.

Dans la rue, il alluma la cigarette, les mains en protection pour ne pas que vacille la fragile flamme du briquet. Dos voûté, dans cette incapacité à tenir droit cette trop grande taille qui était la sienne, il progressa jusqu'au métro.
Puis au rail, vient la plage, le retour à l'air. Pur, un instant, avant que l'envie de laisser revenir les vapeurs nocives ne reviennent, encore, toujours.
Ça, ça faisait parties des choses moins censées, hein. Il ne pourrait jamais en être autrement avec toi ! Alors tu ne pouvais t'empêcher de la sortir, cette petite boite de métal. Usée, rouillée, la petite boite qui avait trop servie. Et choisir parmi son contenu ce que tu voulais ressentir dans les heures à venir. Tu avales ta salive, dans ta gorge souvent trop sèche, finit par jeter ton dévolu.
Parce que tu le sentais, hein, le besoin.
Quelques volutes de crack, rien de plus, pour éloigner l'angoisse...


Lewis ferme les yeux, savoure l'instant.
Le chant des mouettes mutées, le crépitement du stimulant qui chauffe, les vagues qui se fracassent. Ses yeux se plissent, les commissures de ses lèvres se relèvent. Il est satisfait. Il cherche l'effet, celui qui monte, celui qui le relax.
Il trébuche dans le sable, sa tête se vide et son regard se plisse. Pour soulager ses jambes cotonneuses, Lewis s'installe sur le rocher, s'empare d'un caillou pour le jeter dans la mer.

Plouf.
Il ricane.
Ça te rappelle les bruits des corps. Tu sais, ouais, ceux balancés avec ta meilleure connasse.
Un nouveau galet, et il recommence...

    Heather et Lewis avaient commis cinq meurtres, ensemble. Il y avait eu quatre sbires et un chef. Les trois premiers rencontrés avaient trouvés la mort dans leur logement-même. Les deux derniers, eux...
    Les deux derniers furent pour lui.
    Lewis aimait peu. Mais lorsque son affection venait à être existante envers quelqu'un, même de façon minime, lui venait cette notion de protection. Celle qui rimait avec vengeance. Celle qui dissuadait quiconque d'avoir envie de reposer un doigt sur ceux qu'il pouvait un tant soit peu estimer. Aaron en faisait parti, dans ce panier minuscule de gens appréciés, semblable à une allumette dans ce cœur glacé qui battait mal dans son thorax.
    Alors, ils les avaient assommés, mais pas tués, après un combat au corps à corps dont il ne s'en était sorti sans blessures : les bleus et les plaies l'avaient marqués.

    Mais le sang attisait la rage.
    Et réveillait le chien fou.

    Transportés loin de la Skyline pour trouver les entrepôts, c'est sur les vitres salles et les murs bétonnés que s'éveillèrent pour la dernière fois les deux hommes. Attachés à une chaise, l'un en face de l'autre, pour que chef et bras droit puisse une dernière fois se confronter.
    Constater que ni l'un, ni l'autre, ne serait en mesure de s'en sortir.
    Bobby trouva un sort rapide. Lui, grand, musclé, plus semblable à un bœuf qu'à un homme, lui l’Anaril à l'animal si désigné ! Il bouffa du bœuf haché en guise de dernier repas, celui arraché de la cuisse de sa propre transformation, pour mieux passer le tout dans la moulineuse.
    Odeur de sang, en accompagnement des cris.
    Il mourut comme bien de ses semblables : gavé de choses qu'il n'aurait voulu avaler, ouvert en deux, d'une lame qui trouva son cou pour mieux descendre jusqu'à ses couilles et sa bite de taureau.
    Darwin, lui, suivit son évolution. Des petites douleurs insolentes, de ces pics qui trouvent sans acupuncture la peau puis l’œil, qui cloue les paupières en-dessous de ses sourcils. Des os qu'on casse. Doucement. On essaie les outils, on les aiguise, on prend plaisir à les essayer.
    Juste pour voir. On test. On lui offre aussi une dose de drogue, pour le plaisir de le voir s'agiter sur sa chaise, de le voir baver à en faire mousser sa salive.

    Puis on en ressort plein de sang, et deux corps en plus à mettre dans le coffre, pour mieux les balancer à la mer.

    Plouf.


Un dernier caillou. Gris, plat. Son bras se rejette en arrière, et il le lance.
Mais ce n'est pas la mer, qu'il trouve.
C'est cette meuf, venue se foutre entre elle et lui...
Ou était-ce parce qu'il l'avait fait exprès ?

« Dégage. »

En toute sympathie.
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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptySam 4 Mai - 12:21



    • Plusieurs "plouf" sonores sortirent Heather de sa contemplation, et elle se releva, sachant qu'elle n'était plus seule dans les alentours. Bien mal lui en prit, vu qu'elle fut la victime d'un autre jet de pierre, le galet plat et gris frappant entre ses omoplates. Vacillant légèrement sous ce choc, elle se retourna en même temps qu'une voix bien trop familière résonnait à ses oreilles.

      « Dégage. »

      Heather soupira, une expression profondément blasée sur le visage. Elle n'avait pas vu Lewis depuis plusieurs mois -à vrai dire, la dernière fois, ils jetaient des corps ici ensemble- et elle s'apercevait encore une fois à quel point il ne lui avait pas manqué du tout. Il l'avait aidée à s'en sortir et à supprimer les enfoirés qui s'en prenaient à Aaron, certes, mais pour autant elle exécrait toujours autant sa compagnie. Elle sortit une cigarette et l'alluma avant de parler au malvienn face à elle d'une voix moqueuse, ricanant.

      " Oh, désolée mon bouchon, j'ai brisé tes rêves de ricochets ? Apprend à mieux viser, ou bouge ton cul toi-même, Lewis, cette plage fait un putain de kilomètre. "

      Il était rassurant de voir qu'Heather avait toujours fait approximativement zéro progrès en matière de sociabilité malgré le temps passé à côtoyer des gens. Sûrement qu'elle n'était pas faite pour ça. De toute façon à Nightfield, soit on faisait tête basse sa vie tranquille, soit on se mettait à faire des affaires et à se plonger dans les problèmes...et dans ce cas, la sociabilité extrême, c'était à oublier. En gros, globalement, seuls Aaron et Alice arrivaient à graviter dans un petit monde de douceur dans cette ville abominable. La mafieuse étudia vaguement son meilleur connard face à elle, tirant des bouffées de la cigarette entre ses doigts soigneusement manucurés de rouge. Il était inchangé, figé dans le temps. Les mêmes yeux froids, le même blouson en cuir noir, la même sale gueule.

      Chaque jour que Dieu faisait, elle se demandait comment elle avait pu l'apprécier un jour.

      Attendant une réponse du type aux cheveux blancs, elle envoya voler le galet dans l'eau en contrebas d'un coup de talon bien placé. Plouf. Retourne porter compagnie aux cadavres qui ont servi à nourrir les poissons mutés, petit caillou.

      Avant que je ne te lance entre les deux yeux de l'abruti face à moi.



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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyDim 5 Mai - 19:43


Oh elle pouvait le tarder, sur lui, son regard blasé. Ses yeux bleus pleins de cette lassitude à le croiser (encore), qui traduisaient le désamour profond qu'elle pouvait (toujours) ressentir pour lui. Tant mieux : c'était réciproque. Lewis aurait voulu passer du temps seul, en tête à tête avec sa sombre conscience et sa note de folie, dans les méandres de la fumée du crack qui se couchait sur les hémisphères de son cerveau.
Mais non.
Parce qu'il fallait qu'en plus son regard, elle se plante devant lui, sorte sa cigarette pour venir la fumer. Au lieu d'être intelligente et de tracer sa route. Putain.
C'est ce qui les caractérisait si bien, non ? Il aurait pu ne pas l'invectiver, s'effacer dans le paysage pour ne point qu'elle ne le remarque. Elle aurait pu feindre de ne pas l'entendre, continuer sa marche lente le long de la mer.

Au lieu de ça, voilà qu'ils se prenaient en face à face, en restant toutefois à une distance de sécurité raisonnable l'un de l'autre. Ils n'étaient que deux minables pitbulls attachés au bout d'une chaine trop courte, à s'aboyer à la gueule. Sauf qu'une fois détachés, eux ne se seraient alors ignorés : ils se seraient sautés dessus, pour que les crocs succèdent au cri.
Lewis releva le menton, son regard posé sur Heather. Yeux électrique à la lumière méprisante, lueur qu'on aurait aimé faire taire tant elle pouvait être agaçante. C'est elle qui venait se planter devant lui, mais c'est donc lui qui devait bouger ?
Bah bien sûr, putain.
Elle le prenait pour quoi, cette pute.
Dans une amabilité qui lui était propre, il lui lâcha.

« Et c'est bien parce qu'elle fait un kilomètre que tu as décidé de venir planter tes dix centimètres de tour de taille devant moi. Trace ta route. »

Elle lui gâchait l'horizon, à rester dans son champ de vision. Et il était tout autant frustré d'avoir à la supporter, alors qu'il aurait eu tellement mieux à faire.
Au lieu de ça, elle le scrute, l'analyse. Merde, que lui voulait-elle, encore ? Peut-être avait-elle une nouvelle fois laissé le bordel derrière elle, et qu'elle avait encore une fois besoin de lui.
La commissure de ses lèvres s'étira en un rictus.
C'qu'elle pouvait être faible, c'qu'elle pouvait tomber bien bas. A se demander comment Aaron pouvait s'acoquiner avec elle, malgré les risques qu'elle pouvait lui faire encourir. Qu'elle lui avait fait encourir.
Comme si tu étais mieux, toi, tes deals et tes consommations.
N'en restait que lui n'avait jamais rien fait craindre à Alice, et qu'il lui subsistait la satisfaction d'avoir vu la mafieuse lui demander un tel service.

C'est presque si elle lui devait quelque chose, désormais.
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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyLun 6 Mai - 23:01



    • « Et c'est bien parce qu'elle fait un kilomètre que tu as décidé de venir planter tes dix centimètres de tour de taille devant moi. Trace ta route. »

      Aouch.
      Heather n'avait jamais été trop complexée par son physique, au cours de sa vie. A vrai dire, tant qu'elle était propre, soignée, et avec une condition physique suffisante pour faire son travail quotidien, ça lui allait. Et c'était exactement ce qu'elle était maintenant. Elle était mince, menue, sans vraiment de formes, mais suffisamment musclée pour tenir une journée en talons hauts à conduire, courir, et menacer des gens avec un flingue. En revanche, les mots de Lewis faisaient des échos douloureux à un souvenir un peu lointain, parmi les rares qu'elle aurait aimé oublier.

      Environ un an avant l'explosion de la centrale, elle était allée en Italie avec Fabio, Luca, Clara, et Ezio. Ils avaient passé une semaine à vivre la grande vie comme savait le faire la mafia. Ils étaient restés dans de beaux endroits, avaient passés des après-midis entiers à jouer aux cartes ou s'occuper avec le reste de la famiglia. Et en bon mafieux, Fabio avait passé de longs moments à fricoter avec une italienne dont Heather avait oublié le nom. Elle ne savait même plus si elle avait fait l'effort de l'apprendre un jour. Une brune aux yeux de braises et au sourire éblouissant, avec une chute de rein à donner le tournis et un décolleté sur lequel même la mafieuse n'avait su retenir son regard. Ce qui était sûr, c'est que même si Heather n'avait jamais été jalouse -s'il voulait coucher avec une jolie fille, qu'il fasse donc, elle n'était pas sa mère-, elle s'était sentie au mauvais endroit au mauvais moment. L'américaine élancée, pâle, aux grands yeux bleus, mince certes, mais loin des formes pulpeuses de l'européenne, qu'est-ce qu'elle foutait là ? Comment avait-elle pu imaginer un instant n'avoir qu'une seule faveur dans les yeux gris clair de Fabio, par rapport à une déesse comme celle ci ?

      Le goût amer avait traîné un moment dans la bouche d'Heather, jusqu'à ce qu'ils changent de ville et que Fabio n'ait rien de mieux à se mettre sous la dent qu'elle-même. Enfin, ça, c'est ce qu'elle lui avait lancé d'un ton acerbe lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls à l'avant de la voiture. Le mafieux avait été surpris, et lui avait dit que ça n'avait rien à voir avec une comparaison quelconque. Qu'Heather l'avait charmée à sa façon, avec un caractère bien trempé et une âme de feu, et que s'il devait lui prouver qu'elle était superbe et désirable sans avoir besoin de faire un bonnet D, il se ferait un plaisir de le faire. Et il l'avait fait, à la grande satisfaction de l'adolescente de 16 ans à l'époque.

      Elle avait senti la même petite boule au ventre en voyant la photo de l'ex d'Aaron, la fameuse hippie. Une fille qui, bien que banale de tête au goût de la mafieuse, avait des hanches incroyables et une taille marquée. Rien à voir avec elle, en somme. Mais l'anaril, surpris lui aussi lorsque Heather lui en avait parlé, lui avait répété qu'il l'avait abordée pour une bonne raison, au bord du périphérique. Et cette raison n'était pas qu'il était si désespéré qu'il avait pris la première créature de sexe féminin qui passait, non ; elle avait attiré son oeil, avec son allure fière, assise sur le capot de sa voiture, les sourcils légèrement froncés sur de beaux yeux bleus et des jambes interminables légèrement croisées. Et après avoir discuté avec elle et avoir eu l'honneur d'apercevoir un sourire timide entre deux bouffées de cigarettes, il savait qu'il DEVAIT obtenir son téléphone.

      Ces 10cm de tour de taille, Aaron les aimait plus que tout dans ce monde, et c'était tout ce qui comptait.

      Alors elle masqua ses émotions, restant le plus impassible possible, avalant sa salive douloureusement et haussa les épaules avant de se décaler de quelques mètres sur le côté, de s'appuyer tranquillement contre le rocher et de répondre entre deux bouffées de cigarettes. Elle sauvait les apparences, mais ces quelques mots s'étaient gravés dans un coin.

      " Voilà, si tu n'es pas trop nul en visée et débile dans ta tête, je devrais pouvoir observer la mer tranquille et toi lancer tes cailloux sans lapidation. "

      Un léger silence, puis Heather maugréa à elle-même, sa voix se perdant dans le murmure du vent. Ses yeux ne fixaient plus Lewis, ils étaient posés sur un crabe radioactif, monstrueux, avec beaucoup trop de pattes pour son propre bien, qui se glissait lentement dans les vagues.

      " De toute façon, Aaron m'aime comme ça, c'est tout ce qui compte. "

      Allez, ma belle, te prend pas trop la tête avec ça.


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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyJeu 16 Mai - 9:21

Si Lewis ne s'était attendu à une chose, c'était de taper dans le mille. Cette réplique qui n'avait pour but que de s'imposer contre celle de la jeune femme, pique contre pique, avait fait mouche d'une manière inattendue et fort plaisante.
Sa tête.
Ses yeux électriques la sondèrent un moment, restant incrédule face à tant d'efficacité venant de sa part. Quoi ? Elle se sentait vexée ? Épaules haussées, le Malvienn ne s'excusa pas. Il n'avait pas à le faire : pas face à elle, elle qui avait commencé.

Alors, il porta le joint à ses lèvres, en tirant une bouffée avant de laisser l'âcre fumée s'échapper d'entre elles.
De ses yeux, de toujours la sonder.

Madame, complexée par son poids, par cette taille bien trop fine. Qui se sentait bafouée par les mots d'un mec plus grand que gros, avec son ventre trop plat et ses bras trop maigre, ne possédant qu'une musculature longue et maigre issue de ses courses sans moindre renforcement musculaire pour venir soutenir sa carrure. Avec, en prime, le temps blafard, la peau rendue dégueulasse par des années d'illicites consommations et les yeux résultant tout autant de ces dernières.
Mais quand même. C'est vrai, qu'elle était maigre.
Ça l'en fit ricaner, finalement. Bassement, discrètement, rien que pour lui-même : il était camé, après tout, ce n'était là qu'un comportement normal pour quelqu'un l'étant.
Mais au fond, il n'en avait rien à foutre, de tout ça.

Certes, elle ne pouvait avoir qu'à envier les formes plantureuses d'Alice, ses hanches plantées sur des jambes interminables, une chute de rein qui ne pouvait que mieux mettre en avant ses fesses et ce charmant petit ventre de femme gourmande. Mais si elle savait, les déchets physique qu'il avait pu avoir comme copine avant elle, c'était à se surprendre de finir avec une telle femme. Les droguées, couplées parfois d'anorexie, si maigre qu'elles menaçaient de vous enfoncer les os du bassin dans l'aine lorsque vous vous allongiez dessus.
Nouvelle bouffée, alors qu'elle venait à se décaler sur le côté, libérant sa vue de sa si horrible vision. Voilà qu'il pouvait mieux respirer l'air marin, entre deux taffs de crack, et qu'il pouvait contempler la mer à travers cette fumée épaisse.

Il avait désormais réponse à sa question première. Elle était vraiment vexée.
Sans prendre la peine de lui répondre, il s'empara d'un nouveau galet. Plat, gris, comme la vie de tous ceux qui devaient se trouver en dehors de cette putain de bulle. Il rejeta son épaule en arrière, dans un craquement de l'articulation, et l'envoya en avant.
Plic plic plic plouf.
Le galet ricocha puis se noya dans son dernier cri. Soupir. Merde, ce jeu était finalement plus lassant qu'il n'en avait l'air : de balancer un caillou sur la meuf lui avait montré qu'il y avait mieux à faire, finalement, elle était la cause de son désintérêt pour cette activité.
Et alors que Lewis était passé à autre chose, en oubliant presque la présence féminine, il reprit sa fumette. Jusqu'à ce qu'elle lui parle.
Putain, elle était bavarde, aujourd'hui, ou hallucinait-il déjà ?

« Tant mieux pour lui. »

Qu'attendez-elle de lui, en cet instant présent ? Des excuses ? Pour ça, elle pouvait se brosser.

« Je pensais qu'il n'y avait que les ados, pour se prendre la tête comme ça. »

Et que la mafieuse n'était pas ce genre de personne focalisée sur son physique, n'ayant le temps de s'attarder sur sa superficialité entre deux coups de feu, eh.
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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyJeu 16 Mai - 22:52



    • « Tant mieux pour lui. »

      Heather sursauta sur son rocher ; elle ne pensait pas que Lewis l'avait entendu. Après tout, elle avait maugréé à elle-même. Qu'est-ce que ce sale type lui répondait ? Incroyable comme il savait gâcher sa journée. Elle lui lança un regard en coin, les lèvres serrées, pendant qu'il faisait sa fumette. Le jour où il n'y aurait plus de drogues en circulation dans Nightfield, la ville deviendrait chaotique.

      « Je pensais qu'il n'y avait que les ados, pour se prendre la tête comme ça. »

      Un soupir comme elle levait ses yeux bleus au ciel. Sa voix claqua d'un ton exaspéré.

      " Je ne te parlais pas. Mêle toi de tes affaires, c'est incroyable, ça ! Et je ne suis majeure que sur mon faux passeport, si je veux réfléchir sur mon physique ce n'est pas ton problème. "

      Elle n'attendait rien de Lewis, ni attention, ni excuses. Elle ne lui avait même pas parlé. Il aurait tout aussi bien pu l'entendre et décider de ne rien dire, s'il était autant un adulte que ça. Et à vrai dire, son passeport n'était pas réellement un faux à proprement parler...seule l'année de naissance était fausse. Même le mois et le jour étaient corrects. Fabio avait toujours trouvé qu'il était plus facilement gérable pour Heather d'apparaître majeure sur les papiers : elle avait pu avoir sa propre carte bancaire, et de là se débrouiller en toute autonomie en cas de problème. Vu la probabilité de mourir dans le métier, cela évitait aussi toutes ces conneries de tuteur légal. Sans compter que les avocats pour adultes étaient infiniment plus corruptibles que les avocats pour enfants. Ces derniers avaient souvent une éthique bien plus forte. Ah, les petits humains. Ces créatures qui vous font faire n'importe quoi.

      Heather avait donc officiellement 19 ans, même si elle en avait officieusement 17. Bon, ceci dit, ils étaient en 2011. A la fin de l'année, elle ne serait plus une ado. Mais pour le monde entier -rien que ça, ricana une voix dans un coin de son esprit-, elle serait à tout jamais deux ans plus vieille. Même si, bon, actuellement, le monde entier se foutait bien de son existence, sous cette bulle maudite.

      La jeune mafieuse reporta son regard bleu sur la mer et l'horizon, ne disant plus rien cette fois-ci. Il ne manquerait plus que le malvienn se sente à nouveau concerné, au milieu de ses délires de défoncé. Elle se contenta de regarder devant elle, laissant ses pensées dériver comme le va et vient des vagues. Elle savait que sur le plan répartie elle ne pourrait jamais gagner face à Lewis, qui n'avait aucune retenue, alors si elle pouvait juste profiter un peu du paysage avant de rentrer, c'était toujours ça de pris.


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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyMar 11 Juin - 0:41

Nouvelle pique, à son égard, venu s'enfoncer quelque part entre son cœur et son estime. Ça ne lui plaisait pas ? Qu'importe. Il n'en avait rien à foutre. D'elle, de ses humeurs, de ses sentiments. De ses petits problèmes, qui ne concernaient qu'elle. Et voilà que madame fait l'exaspérée, sa voix claque comme un fouet. Sèche, précise, dans une courbure parfaite.
Et lui d'éviter ce coup d'un pas de côté. Son sourire se mua en petit rire, tout aussi sec, qui servit d'expiration pour vider la fumée entassée dans ses poumons encrassés.

« Donc tu parles toute seule. Ok. Super. »

Et après, c'était lui, le camé ? Ça le fit rire, encore un peu, d'une manière qui ne pouvait qu'exaspérer davantage la jeune femme. Mais respecter autrui, ça ne l'avait jamais trop passionné, Lewis. Il ne vivait que pour sa petite gueule, Lewis. C'était presque comme un instinct de survie, développé à partir du moment où il avait compris qu'il ne devrait compter que sur lui-même. Tant dans cet orphelinat où l'affection était denrée rare et où la confiance n'était pas acquise, que dans la rue où les règles changeaient de celles d'une société qui ne serait qu'à jamais qu'une merde pour lui, et face à laquelle il ne pourrait que vouloir faire le chien en rage.
Un coup de dents, balancé de face. Clac clac.

Puis il la laisse un peu tranquille, Heather. Enfin. Temps de répit pour chacun.
Quelques secondes, qui s'étendent en minutes, durant lesquels lui aussi préfère regarder la mer plutôt que de s'acharner en une inutile joute verbale. Il y trouve du repos, alors que la substance joue dans son corps, danse et endort ses sens, berne ses sensations et calme ses nerfs. Ses yeux sont tirés, la sclère se veut rougeoyante.


« Pourquoi tu restes-là ? Tu me préfères à la solitude ? »

Intonation différente, dans sa voix. C'était étrangement calme. Presque doux ? Non, plutôt serein. Ses yeux ne quittaient plus l'horizon, le bleu électrique des iris se fondant dans celui tout aussi prenant de cette étendue d'eau bloquée avec eux.
Pourquoi tu restes-là, hein ? Questionnement d'un camé qui tenait sa fumette du bout des doigts, et dont les cendres s’éparpillaient à ses pieds, devenant invisible dans le sable.
Pourquoi, hein ? Toute la plage, libre. Mais elle, pourtant là. Posté à ses côtés, comme s'il ne pouvait y avoir de meilleur point de vu qu'ici.
Ou pour ne pas avoir le sentiment d'être seule, peut-être ? Préférer sa présence, quitte à se prendre quelques mesquines remarques, plutôt que de n'avoir la moindre âme à sa proximité.
Lewis reprit une bouffée d'air, égarant son esprit sans attendre de réponse, presque comme si sa question était déjà une chose oubliée.
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Heather K. Rosary
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MessageSujet: Re: Finally at peace. | feat. Lewis   Finally at peace. | feat. Lewis EmptyJeu 29 Aoû - 22:11


  • « Donc tu parles toute seule. Ok. Super. »

    Heather décida de ne pas relever, et de garder ses yeux fixés sur la mer. Répondre serait jouer le jeu de Lewis, et elle se sentait beaucoup trop fatiguée pour ça. Ce n'était pas une vraie interaction, comme dans le vrai monde. La mafieuse se demandait parfois, et la pensée l'angoissait, si elle aurait un jour l'occasion de se réintégrer dans une vraie société, pas une en ruine comme celle de Nightfield. Certes, la ville avait trouvé des systèmes efficaces pour que les habitants puissent vivre en auto-suffisance, et lors de cette maudite invasion du gouvernement, les associations humanitaires en avaient profité pour renvoyer des ressources. Mais la vie resterait bloquée en 2011. Qu'en serait-il si un jour ils s'échappaient ? Si la bulle tombait ? L'idée l'empêchait parfois de dormir sereinement.

    Principalement car si la jeune femme ne doutait pas une seconde qu'Aaron et Ezio sauraient se fondre parfaitement dans leur environnement, elle en serait parfaitement incapable. Treize était plus timide, mais elle serait aux côtés d'un Ezio totalement à l'aise, et il ne lui serait pas dur de s'habituer. Quant à elle, elle s'était forgée une carapace à l'orphelinat, et Fabio avait fait sauter ce bouclier pour remodeler la jeune fille comme la parfaite partenaire en affaire. Ca lui convenait, évidemment, vu qu'elle ne connaissait que ça. Mais si jamais la barrière disparaissait et que le monde redevenait normal, qu'est-ce qu'elle deviendrait ?

    Dans le vrai monde, l'intimidation et la violence n'étaient pas acceptables. Mais c'était tout ce qu'elle savait faire. Son mode d'emploi personnel. Forcer ses décisions et son passage dans la vie en montrant les crocs, le doigt posé sur la détente, de peur d'être perdue et jetée hors de la seule zone de confort qu'elle avait jamais connu.

    « Pourquoi tu restes-là ? Tu me préfères à la solitude ? »

    Heather sortit de ses pensées et de sa contemplation, son attention attirée par la différence de ton dans la voix de Lewis. Apparemment, la drogue avait fini par arriver à destination. Mais sa question était légitime, étant donné la nature...complexe, de leur relation. La jeune femme haussa les épaules, les longues mèches noires s'agitant sur ses épaules et dans son cou, les volants de son haut claquant doucement avec la brise marine.

    " La mer est immuable, elle va et vient. Marée haute, marée basse, elle ne s'embarasse de rien. C'est rassurant de voir des choses qui ne changeront jamais. Je regarde les vagues, je réfléchis. Que tu sois là ou pas, ça ne change rien. "

    Un rire amer s'échappa des lèvres d'Heather, et elle soupira.

    " Tu restes un humain. Et je crois que peu importe combien j'ai tendance à les détester, je je finis toujours par apprécier leur présence. "

    La jeune femme se demandait parfois ce qu'elle serait devenue si sa vie s'était déroulée normalement. Si elle avait grandi auprès de ses parents, si elle était restée la petite fille chouchoutée vouée à une belle éducation et à une vie pleine de bienveillance et de douceur. Serait-elle devenu un bijou de sociabilité, comme Aaron, capable d'aborder et de se comporter de façon correcte avec les autres ? D'un mouvement de la tête, la mafieuse chassa ces pensées de son cerveau.

    Personne ne pouvait revenir en arrière. Personne ne pouvait savoir. Il ne servait à rien de se prendre la tête là-dessus.
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