Treize n'est pas une fille facile à vivre. Elle ne se préoccupe pas de votre opinion, fait comme ça lui convient. Cynique, moqueuse, elle ne montre pas ses qualités, préférant inspirer la répulsion. Préférant éloigner les gens. Ses rares amis -car Treize n'est pas très sociale et encore moins fidèle- ne la voie pas beaucoup. Elle est assez solitaire, mais ce trait de caractère est en rapport avec sa phobie de la foule. La foule et les espaces clos. Un bain de foule revient à s'enfermer dans un placard. Elle ne respecte pas la hiérarchie. Treize a une vision du monde assez particulière. Les regrets, les chagrins, rien ne l'empêche de tourner la page. Chaque jour elle en tourne une nouvelle. Elle n'a pas de problème concernant la dépression, étant totalement hermétique à ce genre de pathologie. Treize est comme un rhinocéros qui charge. Elle s'en prend plein la tronche mais s'en fiche royalement.

L’hôpital de Nightfield. Plus lieu de mort que lieu de vie. Des gens par milliers s’éteignaient dans ce bâtiment. Les médecins étaient peu nombreux. Et peu compétents. C’est dans cet endroit douteux que Treize est née. Sa mère était morte en accouchant, et elle avait été recueillie par la sage-femme de sa génitrice. Cette partie de son enfance ne la gène absolument pas, décrétant qu’elle ne peut s’attacher à ce qu’elle n’a pas connu.
Enfant, Treize vivait dans un appartement minuscule au rez-de-chaussée d’un immeuble. Le minuscule jardin de ce deux pièce était son terrain de jeu, son « imaginarium ». C’est là qu’elle jouait lorsque la centrale explosa. Elle avait dix ans. Elle s’éveilla, et sentit que quelque chose avait changé. Elle entra dans l’appartement, et trouva sa mère adoptive couchée au sol, livide. Morte.
Treize n’alla jamais à l’orphelinat. Elle resta dans cet appartement, avant de s’en aller. Et de vivre sa vie.

Treize ne maîtrise absolument pas ce "pouvoir". Elle a même recours à la drogue (genre trucs qui assoment) pour ne pas subir ses crises, ou aider quelqu'un qu'elle ne peut ou ne veux pas aider.